Le rendez-vous « 2030, Investir Demain » transforme la finance
Découvrez comment l'événement « 2030, Investir Demain » engage acteurs financiers et entreprises vers une finance durable efficace.

À Paris, L’Agefi et ID L’Info Durable fédèrent la place financière autour d’un nouveau temps fort: « 2030, Investir Demain ». Pensé comme un catalyseur d’initiatives ESG, l’événement promet de passer des promesses aux preuves opérationnelles. Au-delà du débat d’idées, les organisateurs affichent un cap: documenter ce qui fonctionne déjà et ce qui peut être répliqué à l’échelle.
Lancement de 2030, Investir Demain : un rendez-vous pour la finance durable
ID L’Info Durable et L’Agefi unissent leurs expertises éditoriales pour déployer « 2030, Investir Demain », prolongement d’un Think Tank lancé il y a un an. L’ambition est claire: réunir investisseurs, entreprises et experts afin d’accélérer l’intégration des critères ESG dans les décisions d’allocation, de gouvernance et d’engagement actionnarial.
Le projet se positionne comme un espace d’action face aux urgences environnementales et sociales. Dans les colonnes de L’Agefi, l’initiative est décrite comme une « preuve par l’exemple »: démontrer par des cas concrets qu’une finance à impact existe déjà, et qu’elle peut changer d’échelle.
Cette orientation répond à une attente forte du marché. Les investisseurs institutionnels français, régulièrement sollicités sur la matérialité des risques climatiques et de biodiversité, sont appelés à clarifier le lien entre durabilité, performance et gestion des risques. Une enquête récente AF2I-L’Agefi souligne d’ailleurs leur rôle moteur, notamment dans la transformation des politiques d’investissement et de sélection de gérants.
Ce que « 2030, Investir Demain » apporte de nouveau
Le Think Tank privilégie des livrables concrets: recommandations applicables par les acteurs financiers, retours d’expérience vérifiables, et propositions de place sur des sujets sensibles (biodiversité, relocalisation, villes résilientes, cadre réglementaire). L’objectif n’est pas d’ouvrir un énième débat, mais de produire des outils, méthodes et référentiels compatibles avec les contraintes opérationnelles des investisseurs.
Programme du 14 octobre à l’Orangerie d’Auteuil : preuves par l’exemple et livrables attendus
L’événement se tiendra le 14 octobre à l’Orangerie d’Auteuil. Le format combine conférences, ateliers et présentations des résultats des six groupes de travail du Think Tank. Les thèmes, travaillés sur un an, couvrent les enjeux de biodiversité, la relocalisation juste, l’urbanisation durable et la réglementation.
Un article récent de L’Agefi décrit le dispositif comme un « laboratoire d’idées pour une finance à impact », mettant en avant les « avancées de place » issues de ces travaux. La promesse: des cas concrets, des méthodes reproductibles et des pistes de standardisation des pratiques d’analyse et de reporting.
- Conférences autour des retours d’expérience: comment intégrer la biodiversité dans l’analyse de risque crédit et actions, comment piloter la relocalisation dans la chaîne d’approvisionnement, comment anticiper les évolutions du cadre réglementaire.
- Ateliers orientés outils: matrices d’indicateurs, exemples de due diligence, principes de gouvernance, articulation avec le cadre SFDR.
- Restitution des groupes: propositions opérationnelles, initiatives de coordination entre acteurs, et feuille de route pour la diffusion des bonnes pratiques.
Les livrables attendus couvrent: des grilles d’analyse ESG par thème, des exemples de clauses d’investissement intégrant la biodiversité, des principes de sélection fournisseurs pour une relocalisation « juste », des checklists de conformité SFDR, et des pistes de mesure d’impact (indicateurs, périmètre, dispositifs de suivi). Chaque livrable vise la réplicabilité à l’échelle sectorielle.
ESG et cadre réglementaire : SFDR, reporting et attentes des marchés
La SFDR s’applique depuis 2021 et a été renforcée par l’entrée en vigueur des RTS en 2023, avec un niveau d’exigence supérieur sur la transparence, les indicateurs PAI et la différenciation entre produits Article 8 et Article 9. Les investisseurs doivent désormais articuler leurs politiques d’engagement, leurs exclusions et leurs indicateurs d’impact avec une cohérence d’ensemble que les superviseurs et les clients peuvent auditer.
Dans ce contexte, « 2030, Investir Demain » entend outiller la place financière pour répondre à deux défis: éviter l’écoblanchiment via des méthodologies robustes et aligner l’impact et le financier à travers des approches de matérialité compatibles avec la gestion du risque et la performance de long terme.
La double matérialité implique d’évaluer: 1) l’incidence des facteurs de durabilité sur la valeur de l’actif (matérialité financière), 2) l’impact des activités financées sur l’environnement et la société (matérialité d’impact). En pratique, cela suppose d’articuler scénarios climatiques, indicateurs biodiversité, et KPIs sociaux, puis d’intégrer ces signaux aux comités d’investissement et de risques.
Ce que change la SFDR depuis 2023
Les RTS ont précisé les formats et indicateurs des disclosures, renforçant la comparabilité des fonds Articles 8 et 9. Les gérants doivent documenter leurs cibles, leur méthodologie de sélection et leurs exclusions. Pour les investisseurs institutionnels, cela se traduit par des grilles d’analyse affûtées, une traçabilité des décisions et un dialogue renforcé avec leurs sociétés de gestion.
Transitions financées : France 2030, projets Econum et partage des risques climatiques
Le plan France 2030 soutient l’innovation en matière de transformations écologiques et numériques. Selon une communication gouvernementale, quatre projets ont été retenus dans l’appel « Econum », avec un financement de 6,5 millions d’euros opéré par l’ADEME. Ces initiatives visent à développer une économie circulaire et des modèles à faible impact environnemental, avec des débouchés industriels concrets pour les chaînes de valeur françaises.
Au-delà du financement de l’innovation, la gestion des risques climatiques devient un enjeu de stabilité pour l’ensemble des portefeuilles. Un rapport public publié en juin 2025 met en avant la nécessité de repenser la mutualisation des risques climatiques, notamment via une articulation plus fine entre assureurs, réassureurs et investisseurs. Les pistes évoquées: amélioration de la couverture des périls, renforcement de la prévention, intégration du risque physique et de transition dans les modèles d’allocation.
Pour les acteurs financiers, la question n’est pas seulement actuarielle. Elle touche la valorisation d’actifs (immobilier, infrastructures), les coûts de capital (entreprises exposées aux risques physiques) et l’adéquation des stratégies d’investissement avec des trajectoires de décarbonation crédibles.
Trois leviers sont clés: 1) tarification et couverture adaptées des périls climatiques, 2) investissements dédiés à l’adaptation (infrastructures, ville, hydrologie), 3) conditionnalités d’investissement intégrant la résilience. Les portefeuilles qui internalisent ces coûts réduisent leur exposition aux chocs de valorisation et renforcent la soutenabilité des cashflows.
Participants et cas d’usage : quelles stratégies concrètes ?
La force du rendez-vous « 2030, Investir Demain » tient à la diversité des participants: groupes cotés, mutuelles, sociétés de gestion, fonds d’impact, ONG, et investisseurs publics. Un point commun: la recherche de trajectoires crédibles où la durabilité renforce la résilience économique et la création de valeur.
Carrefour : traçabilité et réduction d’empreinte
Le distributeur met en avant la traçabilité alimentaire et la réduction des émissions de ses activités. Les discussions attendues portent sur l’alignement des fournisseurs, la logistique et l’efficacité énergétique des sites, trois leviers structurants des portefeuilles retail.
Groupe Bel : biodiversité et agriculture régénératrice
Le Groupe Bel a annoncé des partenariats en 2024 autour de l’agriculture régénératrice au sein de sa chaîne laitière. Les investisseurs s’intéressent à la réduction des intrants, au bien-être animal et à la valorisation des écosystèmes dans les modèles de marge.
Macif : allocations responsables et fonds dédiés ESG
Acteur mutualiste, Macif promeut des investissements responsables via des fonds orientés ESG. Les enjeux portent sur la mesure d’impact et l’engagement actionnarial pour concilier rendement et durabilité.
Reclaim Finance : pression sur les expositions fossiles
ONG spécialisée, Reclaim Finance publie des analyses critiques sur les politiques climat des institutions financières. En 2025, elle a documenté les expositions au charbon des banques françaises, nourrissant le débat sur les trajectoires de désengagement et les seuils d’exclusion.
ERAFP : 100 % ESG depuis 2005
L’Établissement de Retraite Additionnelle de la Fonction Publique gère plus de 40 milliards d’euros avec une politique 100 % ESG depuis 2005. La constance de cette approche en fait une référence de place pour les investisseurs de long terme.
Ecofi : finance à impact et contribution au Think Tank
Ecofi se positionne sur la finance à impact et a contribué aux travaux du Think Tank. Un article de L’Agefi souligne sa participation aux conclusions, avec un accent sur le rôle des financeurs dans l’intégration des enjeux ESG.
Groupe VYV : santé, prévention et durabilité
Premier groupe mutualiste de santé, le Groupe VYV intègre des critères de durabilité dans sa politique d’investissement. La santé environnementale et la prévention sont au cœur de sa stratégie d’impact.
Blue Like an Orange Sustainable Capital : cap sur l’impact
Porté par Bertrand Badré, le fonds a contribué aux conclusions du Think Tank en rappelant qu’une finance utile est une finance qui « joue son rôle » dans le développement durable, avec des mécanismes d’alignement incitatif entre entreprises financées et investisseurs.
Trois chantiers du Think Tank à suivre de près
- Biodiversité: prise en compte des impacts sur les écosystèmes dans les décisions d’investissement et dans les engagements avec les émetteurs.
- Relocalisation juste: favoriser des chaînes d’approvisionnement locales et équitables pour abaisser l’empreinte carbone et renforcer la souveraineté industrielle.
- Urbanisation durable: financer des villes résilientes, sobres et inclusives, avec des standards de performance vérifiables.
Trois critères se détachent: 1) équité sociale dans les territoires (emploi, formation), 2) empreinte carbone et matérielle de bout en bout, 3) résilience face aux chocs (sanitaires, géopolitiques, climatiques). Les investisseurs devront exiger des preuves et des audits indépendants sur ces dimensions.
Capacités de marché, chiffres clés et inscription
La dynamique de la finance durable en France s’appuie sur des encours significatifs et un engagement institutionnel renforcé. Les assets qualifiés de « durables » ont atteint environ 1 000 milliards d’euros en 2024, un volume qui marque la montée en puissance de l’investissement responsable sur le marché français (Novethic, 2024).
Les organisateurs soulignent que la valeur du rendez-vous réside dans la mise en commun des retours d’expérience et dans l’alignement des référentiels. Objectif: permettre aux participants de repartir avec des outils concrets pour leurs comités d’investissement, leurs équipes risques et leurs directions RSE.
La participation est ouverte via un lien d’inscription accessible sur les sites de L’Agefi et d’ID L’Info Durable. Les entreprises et investisseurs souhaitant mettre à jour leurs pratiques et partager leurs retours d’expérience y trouveront un terrain favorable pour structurer leur feuille de route et renforcer leurs gouvernances ESG.
Finance à impact : des engagements à l’exécution
Avec « 2030, Investir Demain », la place financière française renforce un mouvement de fond: outiller l’exécution. L’originalité du format, fondé sur la preuve et sur la capitalisation d’expériences, peut accélérer l’alignement entre stratégies climat, biodiversité et performance de long terme. Dans un contexte où le GIEC rappelle l’ampleur des risques, les acteurs qui démontrent, mesurent et répliquent prennent une longueur d’avance.
Rendez-vous le 14 octobre à l’Orangerie d’Auteuil pour transformer l’intention en résultats.