Une saison estivale dynamique pour les hébergements en France
En été 2025, le secteur touristique français enregistre une hausse de 3,7%, avec 9,1 millions de nuitées de plus.

En 2025, la fréquentation des hébergements touristiques en France progresse de 3,7 % sur l’été, soit 9,1 millions de nuitées supplémentaires. La dynamique profite aux hôtels, campings et résidences de tourisme, tandis que l’exécutif affiche son soutien au secteur. Entre regain de la demande et durcissement fiscal à venir pour les meublés, l’équilibre économique se redessine.
- 15 mai 2025 : mise à jour des repères économiques du tourisme par Atout France.
- 24 juillet 2025 : à Angers, le Premier ministre réunit un comité interministériel du tourisme pour valoriser la filière.
- Mi-septembre 2025 : actualisation d’une étude de marché sur l’ouverture de gîtes et chambres d’hôtes (Propulse by CA).
- Fin septembre 2025 : Insee, via une publication relayée par Banque des Territoires, confirme la hausse estivale des nuitées.
- 3 octobre 2025 : sur X, analyses et débats évoquant un durcissement fiscal 2026 et un effet d’aubaine possible pour les grands propriétaires.
Fréquentation estivale explose avec 9,1 millions de nuitées supplémentaires
Le dernier pointage de l’Insee, relayé récemment par Banque des Territoires, fait état d’une saison estivale bien orientée : +3,7 %, soit +9,1 millions de nuitées, pour les hébergements collectifs de tourisme. La hausse profite aux hôtels, campings et résidences de tourisme (Insee via Banque des Territoires). En parallèle, Gîtes de France affiche un taux d’occupation national de 86 % sur l’été 2025, signe tangible d’une demande soutenue (Les Echos Études). Autre signal à retenir : la clientèle résidant en France, orientée à la baisse depuis 2022, montre des signes de retour selon une infographie d’Ouest-France publiée récemment. Au passage, cet ajustement de la clientèle domestique rééquilibre le mix de demande et renforce la résilience de la saison face aux aléas de déplacements internationaux.
Fréquentation d’été : analyse des chiffres
La progression synchronisée des segments hôtellerie, camping et résidences suggère un redressement structurel, et pas seulement conjoncturel. En pratique, trois effets se conjuguent :
- La diffusion de la demande sur plusieurs modes d’hébergement, y compris ruraux et littoraux.
- Un panier moyen stabilisé par la montée en gamme de certains acteurs, sans que cela soit uniformément réparti.
- Le rôle d’un calendrier estival favorable, avec un fort effet « dernière minute » sur certains bassins.
À retenir : la performance des gîtes et chambres d’hôtes, avec un 86 % d’occupation nationale, confirme l’appétit pour l’expérience locale et l’autonomie d’usage, sans tirer de conclusions hâtives sur l’ensemble de l’année (saisonnalité marquée).
À retenir côté business
La hausse concerne-t-elle tous les hébergements collectifs ? Oui, les hôtels, campings et résidences de tourisme sont cités comme bénéficiaires de la hausse estivale de fréquentation.
La clientèle française est-elle revenue massivement ? Les publications récentes évoquent des signes de retour, pas un plein rebond homogène.
Encadrement fiscal resserré impacte les plateformes de location
Dès 2026, des durcissements fiscaux pour les chambres d’hôtes et meublés de tourisme sont largement discutés sur X. Plusieurs messages pointent un risque d’effet de seuil : des contraintes qui pourraient pénaliser les plus petits acteurs et, paradoxalement, avantager certains grands propriétaires mieux armés pour absorber les changements. Une publication du 3 octobre 2025 évoque explicitement cette hypothèse. Ces éléments, issus de débats publics, ne valent pas position officielle mais influencent déjà les anticipations. À cet égard, une étude de marché mise à jour le 15 septembre 2025 sur Propulse by CA fournit des repères chiffrés et des jalons sectoriels pour ouvrir un gîte ou une chambre d’hôtes. Elle insiste sur la pression concurrentielle et la nécessité de calibrer finement le modèle économique, notamment le niveau d’investissement initial, les charges récurrentes et la saisonnalité.
Régulation 2026 : lecture à chaud
Sur le plan business, trois implications dominent les discussions :
- Modèle économique : si les abattements fiscaux ou seuils d’exonération évoluent, la marge nette peut se contracter. Les acteurs devront arbitrer entre prix, taux d’occupation et coûts de distribution.
- Structure du marché : un durcissement peut inciter à des regroupements ou à l’externalisation de la gestion vers des opérateurs spécialisés.
- Stratégies de plateforme : les intermédiaires d’annonces pourraient ajuster leurs politiques de commission et de conformité, avec des impacts sur le coût d’acquisition client.
Points de vigilance pour les meublés de tourisme en 2026
Éléments opérationnels à vérifier par les hébergeurs indépendants, au regard des débats en cours :
- Evolution des régimes fiscaux et conséquences sur l’imposition réelle vs. micro.
- Obligations locales additionnelles éventuelles (déclarations, numéros d’enregistrement).
- Conditions d’assurance et de responsabilité, souvent mal appréhendées.
- Coûts de mise aux normes (sécurité, accessibilité, environnement) selon les communes.
- Contrats avec les plateformes : clauses de pénalité, visibilité, conditions d’annulation.
Ces points sont à suivre au fil des communications officielles. Les échanges sur X éclairent le débat, sans constituer une source normative.
Tourisme durable : émergence d’un nouveau paysage économique
Les contenus d’Atout France actualisés mi-mai 2025 rappellent le poids économique du tourisme et l’orientation vers des modèles plus durables. Dans la pratique, la montée du slow tourism s’accompagne d’attentes renforcées sur la qualité de l’accueil, les circuits courts et la sobriété énergétique. Cette évolution structurelle touche directement les hébergements à taille humaine, souvent mieux placés pour proposer des expériences immersives. Concrètement, plusieurs tendances s’enchaînent :
- Déplacement de la valeur vers les territoires qui articulent hébergement, mobilités douces et offre culturelle.
- Signal-prix plus sensible : la clientèle accepte un différentiel tarifaire lorsque la promesse durable est lisible.
- Exigence d’authenticité : la relation hôte-invité devient un critère de choix, au-delà des seuls équipements.
Sur X, certaines voix critiquent toutefois la pression fiscale et des « lois anti-propriétaires », redoutant un découragement de l’investissement. Fait vs interprétation : d’un côté, la demande « plus verte » progresse, de l’autre, la visibilité réglementaire reste un facteur clé de décision d’investissement. Les deux dynamiques doivent être conciliées pour éviter des effets contre-productifs sur l’offre.
Gîtes et chambres d’hôtes en tête de la tendance 'slow tourism'
Le taux d’occupation 86 % de Gîtes de France sur la saison estivale 2025 confirme une appétence pour des séjours ancrés dans les territoires, avec une forte dimension d’expérience. Pour les porteurs de projet, le marché apparaît porteur mais sélectif. Les publications de Propulse by CA actualisées le 15 septembre 2025 insistent sur la préparation : étude de la demande locale, positionnement distinctif, et pilotage des charges.
Gîtes de France : taux d’occupation et signaux de demande
Le niveau d’occupation rapporté illustre un socle de demande robuste, entre familles et télétravailleurs de passage, sans masquer les défis : lissage de l’occupation hors saison, coûts de distribution, et arbitrage entre plateformes et vente directe. À retenir : la différenciation par la qualité de l’expérience et par les services complémentaires est devenue l’axe prioritaire pour capter la valeur.
Se lancer : réalités économiques mises en avant
Les chiffres clés fournis par les études de marché sectorielles, à jour mi-septembre, soulignent :
- Intensité capitalistique variable selon l’état du bâti et le niveau d’équipement requis.
- Saisonnalité marquée : le dimensionnement de la trésorerie reste central.
- Normes et assurances : coûts à anticiper pour éviter les mauvaises surprises à l’exploitation.
En pratique, la trajectoire de rentabilité dépend du calibrage des prix, du taux d’occupation cible et de la maîtrise des canaux de réservation. La combinaison « ancrage local + qualité perçue » soutient la recommandation et la récurrence de la demande.
Checklist des défis à adresser avant d’ouvrir un gîte
- Valider l’adéquation du produit au bassin de demande (calendrier, typologies de clientèles, attracteurs locaux).
- Comparer les scénarios fiscaux possibles selon l’évolution réglementaire évoquée pour 2026.
- Budgéter les mises aux normes et les contrats d’assurance spécifiques aux hébergements recevant du public.
- Arbitrer la part plateformes vs. vente directe et le coût d’acquisition client associé.
- Préparer l’offre « durable » crédible : sobriété énergétique, partenariats locaux, information transparente.
Objectif : sécuriser le plan d’exploitation sur 24 à 36 mois, avec marges de manœuvre sur les charges et la distribution.
Le meublé de tourisme est un logement meublé loué dans son ensemble à une clientèle de passage. La chambre d’hôtes implique l’accueil chez l’habitant, souvent avec petit-déjeuner et prestations associées. Les régimes fiscaux, obligations d’assurance et modalités déclaratives peuvent différer. Vérifier localement les exigences spécifiques (déclarations, enregistrement, capacité).
Cap 2026 : ce que surveiller pour les hébergeurs
Premier ministre dynamise le secteur en rassemblant les leaders du tourisme
À Angers, un comité interministériel du tourisme s’est tenu le 24 juillet 2025, sous l’égide du Premier ministre, pour rappeler l’ambition nationale : faire du tourisme un levier de croissance et de souveraineté économique. Le signal est clair pour les opérateurs : la filière reste considérée comme stratégique, avec un enjeu de valeur ajoutée locale, d’emplois et d’investissement. Pour mémoire, la France conserve un atout structurel avec son patrimoine, ses littoraux et ses territoires ruraux. La réunion gouvernementale met l’accent sur une approche coordonnée : hébergement, transport, formation, attractivité internationale, qualité de l’expérience. Sur le terrain, les professionnels attendent des traductions concrètes sur les sujets phares du moment, de la durabilité aux régimes fiscaux applicables aux meublés.
Instance de coordination rassemblant plusieurs ministères, il permet d’aligner des décisions ayant un impact direct sur la filière : fiscalité, aménagement, formation, accueil, promotion. Son intérêt économique tient à la capacité à réduire les frictions réglementaires et à clarifier des trajectoires d’investissement, en particulier pour l’hébergement, très dépendant d’une visibilité pluriannuelle.