Un nouveau chapitre s’ouvre dans le secteur du BTP en France, marqué par la nomination de Frédéric Bernadet à la tête de Sade, filiale du groupe NGE depuis mars 2024. À 56 ans, ce dirigeant expérimenté prend les rênes d’une entreprise spécialisée dans les infrastructures d’eau et d’énergie.

Cet événement témoigne d’une volonté de renforcer les activités multimétiers de NGE et de consolider sa présence à l’international, dans un marché en pleine mutation.

Un dirigeant chevronné à la barre de Sade

Le 2 janvier 2025 marque un tournant : Frédéric Bernadet succède à Yves Forzini au poste de directeur général de Sade, une entreprise de référence dans la conception, la construction et l’entretien des réseaux pour l’eau et l’énergie. Détenteur d’un diplôme de l’École Centrale de Nantes, ce nouveau patron dispose d’une solide expertise dans le secteur du BTP, acquise notamment chez Vinci Construction.

Au-delà de sa nomination, il convient de souligner que Frédéric Bernadet intègre également le comité exécutif de NGE. Sa feuille de route s’annonce ambitieuse : conforter le positionnement de Sade, conquérir de nouveaux marchés et harmoniser les activités du groupe autour des métiers d’hydraulique, de terrassement, de travaux routiers, de voirie et d’autres expertises variées. Il succède ainsi à Yves Forzini, lequel devient vice-président de la filiale, tout en conservant un rôle clé dans les projets stratégiques.

Dans un contexte sectoriel exigeant, cette passation de pouvoir représente un signal fort : Sade doit poursuivre sa modernisation, tout en s’appuyant sur le soutien financier et organisationnel de NGE. Bien plus qu’un simple changement de direction, on assiste à la mise en place d’une stratégie concertée pour élargir les champs de compétences et s’adapter aux défis d’un marché du BTP en constante évolution.

L’empreinte internationale de Frédéric Bernadet

Le parcours de Frédéric Bernadet est étroitement lié aux grands chantiers menés à travers le globe. Entré chez Dumez (futur Vinci Construction) dès 1991, il a travaillé sur le barrage de Yacyreta, situé entre l’Argentine et le Paraguay : un projet colossal, destiné à améliorer la production d’électricité et la gestion de l’eau dans cette zone stratégique. Dans la foulée, il a pris en charge la modernisation de l’adduction d’eau potable de Buenos Aires, avant d’apporter son expertise sur des projets d’autoroutes et de stations de traitement des eaux usées en Colombie et au Chili.

Cette immersion internationale a forgé une vision globale et pragmatique des enjeux qui attendent aujourd’hui Sade et NGE : optimiser l’exploitation des ressources, maintenir des infrastructures pérennes et maîtriser des coûts de plus en plus scrutés par les maîtrises d’ouvrage publiques et privées. De retour en France dès 2002, il a multiplié les postes de direction, notamment en Île-de-France, avant de prendre la présidence de Sogea-Satom entre 2022 et 2024, une filiale de Vinci spécialiste du BTP en Afrique.

Aux côtés de Jean Bernadet, son frère, directeur général de NGE depuis juillet 2024, il pourrait inaugurer une nouvelle ère de collaboration, à la croisée entre la réhabilitation des réseaux d’eau et la réalisation d’infrastructures d’ampleur. Le tandem familial, fort de son expérience complémentaire, bénéficie d’une opportunité sans précédent pour consolider l’expansion de NGE, tant sur le marché français qu’international.

Un zoom sur le rôle de la direction générale

Dans un grand groupe de BTP, la direction générale joue un rôle central : fixer les orientations stratégiques, gérer les ressources humaines et superviser les opérations financières. Les choix effectués par cette équipe dirigeante ont un impact direct sur la rentabilité et l’efficacité des projets, ainsi que sur la réputation de l’entreprise sur la scène publique.

L’histoire de Sade : un leader dans les réseaux d’eau et d’énergie

Créée il y a plusieurs décennies, Sade s’est forgé un savoir-faire de premier plan dans la réalisation et l’entretien des infrastructures dédiées à l’eau et à l’énergie. Des canalisations aux systèmes de pompage, en passant par la fourniture de solutions pour le développement durable, l’entreprise a progressivement étendu son champ d’expertise.

Cette société emploie environ 7000 personnes, dont les compétences couvrent un large éventail de métiers du BTP. Sade se distingue par sa spécialisation poussée, incontournable pour assurer la bonne gestion des ressources hydrauliques – un enjeu qui gagne en importance alors que la transition énergétique et climatique nécessite des réponses techniques toujours plus pointues.

En mars 2024, Sade a intégré le giron de NGE, le quatrième groupe français de BTP. Pour NGE, l’objectif était clair : s’appuyer sur l’expertise hydraulique de Sade pour proposer un spectre plus large de services aux collectivités et aux industriels. Depuis son rachat, la filiale représente un pilier essentiel dans la stratégie de diversification du groupe, qui englobe désormais l’hydraulique, le terrassement, la voirie, les travaux routiers, le génie civil ou encore la construction ferroviaire.

Au-delà de cette dimension technique, le défi consiste à consolider la culture d’entreprise. En intégrant Sade à la galaxie NGE, on vise une répartition plus harmonieuse des ressources, avec des synergies potentiellement fructueuses en matière de R&D et de formation interne. C’est dans ce sillage que la nomination de Frédéric Bernadet prend tout son sens, puisqu’il devra assurer la bonne fusion des compétences et veiller à la cohérence entre les différents chantiers.

L'expertise de Sade

Sade ne se limite pas à la pose de canalisations. L’entreprise contribue également à la maintenance de stations d’épuration, à la sécurisation des réseaux d’eau potable et à l’optimisation des infrastructures hydrauliques face aux aléas climatiques.

Le rachat par NGE : ambitions et stratégies

L’acquisition de Sade en 2024 a marqué un tournant dans l’ascension de NGE. Avec plus de 23000 collaborateurs désormais sous son enseigne et un chiffre d’affaires qui dépasse les 4 milliards d’euros, le groupe se positionne comme un acteur majeur du BTP, capable de rivaliser avec les leaders historiques du secteur.

Fondé sur une volonté de croissance soutenue, NGE a multiplié les projets d’envergure sur le sol français et à l’étranger. L’investissement de 17 millions d’euros pour moderniser la carrière de Jaumont, en Moselle, ainsi que la signature, en mai 2024, d’un contrat record sur le Grand Paris Express, en témoignent. NGE s’est aussi illustré en Amérique latine, notamment grâce à sa participation au chantier du Ferrocarril Central en Uruguay.

En rachetant Sade, NGE entend élargir encore son périmètre d’action, particulièrement dans le secteur crucial de l’eau et de l’énergie. Une intégration harmonieuse de la filiale permettra au groupe d’offrir des solutions plus complètes aux maîtres d’ouvrage, en combinant compétences traditionnelles (Génie civil, routes, terrassement) et spécialités récentes (gestion des ressources hydriques, réseaux d’énergie). L’enjeu est également financier : cette diversification garantit une meilleure résilience face aux cycles économiques et aux variations de la demande dans le BTP.

Comprendre le modèle de développement intégré

Le modèle de développement intégré vise à rassembler plusieurs expertises au sein d’un même groupe. Dans le BTP, cette stratégie permet de contrôler l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis l’étude des sols jusqu’à la maintenance des ouvrages, en passant par la construction. Cela réduit le nombre d’intermédiaires et améliore la cohérence technique et financière d’un projet.

L’expansion à l’international : un enjeu majeur pour NGE

Si NGE et Sade s’inscrivent dans un contexte national déjà dynamique, l’ouverture vers l’international est devenue un axe de développement déterminant. Le groupe n’hésite plus à se positionner sur des projets phares à l’étranger, comme le Ferrocarril Central en Uruguay. Cette ligne ferroviaire de 273 km relie Montevideo à Paso de los Toros et a nécessité un investissement de 1,2 milliard d’euros. Il s’agit du premier contrat international de NGE dépassant le milliard de dollars.

Les retombées de ce type de chantiers sont considérables : amélioration des infrastructures locales, augmentation des capacités de transport de marchandises, réduction du temps de trajet… En s’associant à Sade, NGE entend renforcer son savoir-faire dans la logistique des réseaux hydrauliques et éventuellement l’adapter à des réalisations ferroviaires ou routières. Cette approche illustre bien l’ADN d’une entreprise qui mise sur la synergie entre ses différentes branches pour remporter des appels d’offres complexes.

Du point de vue financier, ces projets internationaux exigent un pilotage rigoureux. Les fluctuations monétaires, les spécificités légales de chaque pays et les contraintes logistiques impliquent des investissements lourds. Grâce à sa nouvelle assise financière, NGE peut se permettre d’endosser ce risque, tout en capitalisant sur son image de groupe français de référence.

Le Ferrocarril Central

Le projet a mobilisé plus de 3 500 employés à son pic d’activité. En plus de la pose de 37 500 tonnes de rails, les travaux comprenaient la construction d’une trentaine de ponts routiers et de quelque 150 ponts ferroviaires, démontrant la complexité de ce chantier.

Cap sur la modernisation et la responsabilité sociétale

Avec sa politique RSE très affirmée, NGE veut devenir un modèle en matière de mixité, de sécurité au travail et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Dans le cadre de son dernier refinancement, l’entreprise a émis ses premières obligations Euro PP indexées sur des indicateurs de performance RSE, une première en France sur un marché réglementé.

Cette volonté de transformation s’observe également dans la manière dont le groupe appréhende l’innovation technologique. Les machines électriques introduites à la carrière de Jaumont, qui ont nécessité un investissement massif, illustrent le souci de réduire l’impact environnemental des chantiers. À terme, ces efforts pourraient se traduire par une diminution notable de l’empreinte carbone de NGE, tout en améliorant les conditions de travail pour les opérateurs.

Sade, de son côté, se positionne comme un atout stratégique pour renforcer cette démarche. Les solutions techniques qu’elle déploie (détection des fuites, automatisation des réseaux, etc.) favorisent l’économie circulaire et une gestion plus efficace des ressources hydrauliques. L’arrivée de Frédéric Bernadet pourrait accélérer la mise en œuvre de projets orientés vers la performance environnementale et l’innovation, en s’appuyant sur son expérience internationale où de telles problématiques sont déjà cruciales.

Décryptage des obligations Euro PP à impact

Les obligations Euro PP à impact lient les conditions de financement à des résultats RSE tangibles. Par exemple, si l’entreprise émettrice atteint certaines cibles de réduction d’émissions de CO2 ou de taux d’accidents, les marges de crédit peuvent être revues à la baisse. Cette approche encourage les sociétés à poursuivre un développement responsable.

Les grands chantiers et perspectives de croissance

Sur le marché français, NGE et Sade sont résolument tournés vers les opportunités offertes par le Grand Paris Express, un projet colossal visant à désaturer et moderniser les transports en Île-de-France. La signature en mai 2024 du plus important contrat de l’histoire de NGE pour ce vaste programme de métro automatique conforte la notoriété du groupe et de ses filiales. Outre l’Île-de-France, les régions françaises offrent également de belles possibilités d’expansion dans la rénovation des infrastructures routières, la réhabilitation de canalisations vétustes ou encore la transition énergétique des territoires.

Au-delà des frontières, NGE vise des contrats similaires à celui du Ferrocarril Central, misant sur un savoir-faire complet et une solidité financière renforcée. Sade pourrait jouer un rôle-clé dans l’implantation internationale, grâce à ses compétences dans les réseaux d’eau et la capacité à fournir des services de maintenance en continu, y compris dans des zones géographiques complexes.

Dans cette optique, Frédéric Bernadet dispose d’un large réseau de contacts. Les relations tissées avec divers maîtres d’ouvrage publics et privés, notamment en Amérique latine et en Afrique, pourraient faciliter l’accès à de nouveaux marchés, tandis que les futurs appels d’offres internationaux offriront des opportunités substantielles.

Un atout pour les collectivités

Grâce à la fusion des compétences de Sade et NGE, les collectivités locales peuvent bénéficier d’un interlocuteur unique pour des projets d’aménagement englobant voirie, assainissement, production d’énergie et entretien de réseaux. Une simplification potentielle des procédures administratives et un gain de temps pour les élus et services techniques.

Focus sur la gouvernance et les enjeux légaux

Dans le domaine du BTP, les enjeux légaux prennent une dimension capitale : respect des normes environnementales, conformité aux règles de mise en concurrence, gestion des risques juridiques liés aux sous-traitants ou encore sécurisation des chantiers. L’arrivée de Frédéric Bernadet à la tête de Sade intervient dans un contexte où la règlementation se durcit, afin de favoriser des pratiques plus transparentes et responsables.

Avec l’appui de la direction générale de NGE, il devra veiller à ce que Sade remplisse les exigences de plus en plus strictes en matière de déclaration de performance extra-financière et d’éco-conditionnalité des marchés publics. Dans le cadre du rachat, la filiale doit également harmoniser ses standards de conformité, qu’il s’agisse de la protection des données, du droit du travail, des obligations fiscales ou encore du devoir de vigilance.

La gouvernance du groupe gagne en importance, d’autant que NGE est désormais un acteur de poids sur la scène européenne et mondiale. Ses chantiers transfrontaliers nécessitent de maîtriser différentes législations. Les équipes légales et financières coopèrent étroitement pour anticiper et limiter les risques de contentieux. Dans ce secteur où la marge de manœuvre budgétaire peut être affectée par des aléas imprévisibles, l’efficience de la gouvernance détermine en grande partie la réussite ou l’échec d’un projet.

Quels bénéfices pour les salariés ?

Le rapprochement entre Sade et NGE a permis de créer un ensemble d’environ 23000 collaborateurs, offrant de nouvelles opportunités de carrières, de formation et de mobilité internationale. Pour un salarié, la possibilité de bénéficier de passerelles entre différents métiers constitue un atout non négligeable, dans un environnement concurrentiel où l’expertise technique est très recherchée.

Selon les observateurs du marché de l’emploi dans le BTP, l’un des enjeux consiste à attirer et fidéliser une nouvelle génération de cadres et d’ouvriers spécialisés, pour assurer la pérennité du groupe. Les besoins en main-d’œuvre qualifiée dans les domaines de l’eau, de l’énergie ou du génie civil sont grandissants. Les entreprises qui offrent de la visibilité, des perspectives d’évolution et une politique salariale attractive auront plus de chances de conserver leurs talents.

Le nouveau directeur général de Sade, Frédéric Bernadet, pourrait encourager l’intégration de programmes de formation continue, en s’appuyant sur sa connaissance des chantiers internationaux, où l’adaptabilité et l’innovation sont des maîtres-mots. Les salariés bénéficieront d’un accompagnement ciblé, visant à renforcer leurs compétences et à favoriser la transmission du savoir-faire entre les équipes.

La question de l’inclusion et de la parité dans le BTP

Depuis quelques années, le secteur du BTP se penche sérieusement sur la place des femmes dans les métiers techniques et d’encadrement. NGE, de même que Sade, ont manifesté une volonté d’accroître la mixité dans leurs effectifs. Des programmes spécifiques de recrutement et de mentorat pourraient voir le jour, favorisant l’égalité des chances.

De nouveaux horizons pour la R&D

Le secteur du BTP connaît de profondes mutations grâce à l’essor de la numérisation. Les outils de modélisation (BIM), la gestion de données en temps réel, l’intégration de capteurs sur les chantiers : autant d’innovations qui sont devenues indispensables pour assurer la compétitivité des entreprises. Dans ce cadre, Sade apporte une expertise pointue sur la gestion des réseaux, notamment en ce qui concerne la géolocalisation précise des canalisations, la détection des fuites et l’optimisation des flux d’eau.

Chez NGE, on valorise particulièrement l’innovation, que ce soit dans la construction routière (création d’enrobés à plus faible empreinte carbone), dans le terrassement (utilisation de drones pour cartographier les sites) ou dans la maintenance prédictive des ouvrages. L’association des deux entités pourrait encourager la création de départements de R&D transversaux, chargés de faire émerger des solutions plus durables et économiquement viables.

En tant que directeur général, Frédéric Bernadet aura à cœur de stimuler cette dynamique en nouant des partenariats avec des laboratoires, des start-up ou des écoles d’ingénieurs. Les pistes de recherche pourraient inclure la récupération des eaux de pluie, la production d’énergie à partir de biomasse ou encore l’optimisation des réseaux de chaleur urbaine. Cette émulation favorisera l’émergence de chantiers pilotes, véritables vitrines du savoir-faire de NGE et Sade.

La place de Sade sur le marché concurrentiel

Si Sade a acquis une forte réputation dans le secteur des réseaux, la concurrence demeure importante : d’autres grands groupes de BTP ou des entreprises spécialisées rivalisent sur ce marché. La différence pourrait venir de la capacité de Sade à proposer, via le réseau de NGE, une offre intégrée couvrant tous les aspects d’un projet, de la conception au suivi sur le long terme.

D’un point de vue contractuel, cette approche permet aux donneurs d’ordre de gagner en simplicité, en assurant une meilleure coordination entre différentes étapes. C’est également un gage de fiabilité, puisque la responsabilité d’un chantier est clairement identifiée : Sade-NGE devient un interlocuteur unique. Or, dans un environnement réglementaire complexe et face à des exigences budgétaires fortes, cette solution clé en main pourrait faire la différence lors des appels d’offres.

En parallèle, le groupe fait valoir sa maîtrise des technologies les plus avancées, de l’analyse prédictive des défaillances de canalisations à la réhabilitation sans tranchée. Ces techniques limitent les nuisances pour les riverains et réduisent les coûts, ce qui renforce la compétitivité du couple Sade-NGE. Dans les années à venir, la demande pourrait croître encore, à mesure que les collectivités se préoccupent de leur impact environnemental et de la durabilité de leurs installations.

Retombées économiques et évolutions du marché

Le marché du BTP français connaît une transformation progressive, sous l’effet de plans de relance, d’investissements massifs dans les transports ou la transition écologique, et d’une volonté politique de renouveler les infrastructures en profondeur. Dans ce contexte, les perspectives sont encourageantes pour les entreprises capables d’allier compétences techniques, rigueur budgétaire et responsabilité sociétale.

Néanmoins, la compétitivité exige des marges de manœuvre financières conséquentes pour absorber les fluctuations de coûts (matériaux, énergie, main-d’œuvre). En misant sur l’international, NGE et Sade diversifient leurs débouchés et consolident leur assise. Les projets comme le Ferrocarril Central en Uruguay ou le Grand Paris Express en France confèrent une notoriété supplémentaire, qui peut aider à décrocher d’autres contrats d’envergure.

Sous la direction de Frédéric Bernadet, on peut s’attendre à une accélération de la stratégie d’innovation et de diversification. Les retombées économiques iront sans doute au-delà du simple chiffre d’affaires : la création d’emplois, le développement de filières locales de sous-traitance et la formation de la main-d’œuvre demeurent au cœur de la mission d’un acteur du BTP.
Au final, cette croissance profite aussi à l’économie française dans son ensemble, en participant à la modernisation des infrastructures, tout en stimulant la compétitivité à l’export.

Entre continuité et renouveau : l’ère Bernadet chez Sade

Pour Sade, la nomination de Frédéric Bernadet ne se résume pas à un simple changement de titulaire au sommet. Elle illustre la volonté de NGE de valoriser davantage l’expertise en matière de réseaux et de créer des synergies bénéfiques sur le long terme. Sade, jusque-là reconnue pour son professionnalisme, pourra désormais compter sur une envergure financière et un rayonnement international accrus pour se positionner sur de nouveaux marchés.

En parallèle, il s’agit d’assurer la continuité des acquis : la filiale doit poursuivre l’excellente relation qu’elle entretient avec ses clients historiques, tout en se tournant vers des secteurs plus spécialisés ou géographiquement éloignés. Dans une industrie où la taille critique joue un rôle déterminant pour remporter de gros marchés, l’adossement à NGE constitue un levier décisif. De même, l’expérience de Bernadet dans la gestion de projets complexes, conjuguée à son parcours international, devrait lui permettre d’anticiper les obstacles et de déployer une approche pérenne.

Cette nouvelle ère n’est toutefois pas exemptée de défis : la conjoncture mondiale, l’évolution rapide des technologies ou encore la pression concurrentielle exigent une adaptation constante. Mais c’est précisément dans cet environnement fluctuant que Sade et NGE ont choisi d’unir leurs forces, en misant sur la complémentarité et la solidité d’un groupe unifié.

Chiffres clés

Nomination : 2 janvier 2025
Effectifs cumulés : 23000 collaborateurs
Investissement phare : 17 millions d’euros dans la carrière de Jaumont

Un horizon ouvert pour la filiale et le groupe

Loin de marquer la fin d’une histoire, l’arrivée de Frédéric Bernadet à la direction générale de Sade constitue un point de départ pour des projets innovants et ambitieux. Les chantiers urbains et la gestion durable des réseaux d’eau figurent parmi les secteurs en plein essor dans le BTP, alors que les politiques publiques s’orientent de plus en plus vers la préservation de l’environnement et l’optimisation des ressources.

De la modernisation des canalisations dans les centres-villes à la construction d’ouvrages d’envergure internationale, en passant par l’usage de nouvelles méthodes de construction plus respectueuses de la planète, le périmètre d’intervention du groupe ne cesse de s’étendre. Les compétences combinées de Sade et NGE ouvrent la voie à de multiples synergies : il est désormais envisageable de répondre à des appels d’offres encore plus complexes, dans lesquels la gestion intégrée de l’eau devient un argument déterminant.

Au niveau économique, cette expansion maîtrisée devrait renforcer la stabilité du chiffre d’affaires et la marge opérationnelle, tout en confortant la position concurrentielle de l’ensemble. L’objectif d’ici quelques années ? Devenir un acteur de référence du BTP et des réseaux, capable d’anticiper et de façonner les tendances du marché, notamment sur les aspects d’éco-conception et de numérisation des process.

Cette nomination, alliée à la complémentarité des expertises, annonce sans nul doute une phase décisive pour Sade et NGE, une étape charnière où l’innovation et l’ambition se rejoignent au service d’infrastructures plus durables.