Sommet Choose France 2025 : la créativité triomphante à Versailles
IA, quantique, fonds souverains : Versailles accueille la crème de l’innovation internationale pour un rendez-vous stratégique en France.

Le Château de Versailles accueille, ce lundi 19 mai, la huitième édition du Sommet Choose France, un événement de grande envergure destiné à renforcer l’attractivité de l’Hexagone. Les préparatifs s’intensifient pour recevoir quelque 200 dirigeants d’entreprises mondiales. Pour en savoir plus sur l’initiative, consultez le site officiel de l’Élysée.
Un rassemblement crucial pour l’investissement international
Depuis 2017, année où Emmanuel Macron a accédé à la présidence, Choose France s’illustre comme un rendez-vous incontournable pour attirer les investisseurs étrangers. Les discussions entre grands décideurs, l’échange de savoir-faire et la mise en avant des atouts français ont déjà engendré 47 milliards d’euros d’investissements sur le territoire en à peine huit éditions.
Ce sommet reflète l’ambition de la France de se positionner au cœur de l’innovation technologique et de la croissance économique en Europe. D’ailleurs, la thématique choisie pour cette année se concentre sur la « créativité », afin de mettre en exergue la capacité française à innover dans des secteurs variés : intelligence artificielle (IA), informatique quantique, transition énergétique, ou encore transports durables.
Le Sommet Choose France est un forum économique annuel organisé par l’État français. Il réunit des chefs d’entreprise internationaux, des investisseurs institutionnels et divers partenaires (publics et privés). Son but : promouvoir la France comme destination de choix pour investir, innover et développer des projets d’envergure.
En 2022, l’accent avait été mis sur « La France, terre de champions » pour illustrer les futures performances du pays en vue des Jeux olympiques de Paris 2024. Cette année, « La France, terre de créativité » incarne un nouvel élan, concrétisant la volonté de mettre l’innovation au premier plan. Le choix du Château de Versailles n’est pas anodin : ce lieu emblématique de l’Histoire de France offre un décor prestigieux pour souligner les ambitions économiques du pays.
Quand l’IA entre en scène : dynamique et perspectives
Au-delà des délégations présentes pour négocier de futurs investissements, l’édition 2025 met en exergue un champ en pleine effervescence : l’intelligence artificielle. Depuis quelques années, l’IA s’impose comme un secteur stratégique pour la compétitivité française. Début 2023, le Sommet pour l’Action sur l’IA avait déjà suscité un vif intérêt et permis l’annonce de 109 milliards d’euros d’investissements par des acteurs internationaux.
Cette fois, Choose France souhaite mesurer l’avancée de ces projets et, potentiellement, en révéler de nouveaux. L’IA n’est d’ailleurs pas le seul sujet d’intérêt : la robotique, l’automatisation industrielle, la cybersécurité et la blockchain figurent également à l’ordre du jour, prouvant la diversité des secteurs concernés par la révolution numérique.
Selon l’Élysée, des annonces complémentaires devraient compléter les 109 milliards d’euros déjà déclarés en février dernier. Les entreprises spécialisées dans le développement de l’IA auront l’occasion de présenter leurs recherches, leurs produits et d’établir des contacts avec des investisseurs du monde entier.
Parmi elles, on retrouve de jeunes pousses françaises comme Mistral AI ou encore Alan, acteur des assurances santé dématérialisées. Des sociétés du cloud européen, comme Scaleway (France), ou encore Fluidstack (Royaume-Uni), feront également le déplacement pour défendre la souveraineté numérique européenne face à la concurrence américaine et asiatique.
L’IA regroupe un ensemble de technologies et d’algorithmes qui permettent à des machines d’accomplir des tâches jugées « intelligentes ». Elle s’appuie souvent sur l’apprentissage automatique et l’analyse de grands volumes de données pour améliorer ses performances, allant de la reconnaissance vocale aux systèmes de recommandation, en passant par la conduite autonome.
Le quantique à l’honneur : startups françaises sous les projecteurs
L’informatique quantique s’impose comme un autre point fort du Sommet. Parmi les sociétés triées sur le volet, on retrouve Quandela, Pasqal, Alice & Bob et Qubit Pharmaceuticals. Plusieurs d’entre elles n’en sont pas à leur première participation, puisque certaines avaient déjà fait sensation lors des précédentes éditions.
Pour Quandela, cette nouvelle invitation représente une opportunité de nouer ou de consolider des liens avec des géants de l’industrie. Son COO et cofondateur, Valerian Giesz, se réjouit notamment de pouvoir échanger avec les PDG de CMA CGM ou Safran, deux fleurons du CAC 40. Les discussions avec des fonds internationaux tels que BlackRock, MGX ou encore les fonds souverains du Moyen-Orient sont également cruciales pour financer le développement d’ordinateurs quantiques.
Dans l’optique de convaincre et d’ouvrir des pistes de partenariat, les acteurs du quantique auront tout intérêt à démontrer la plus-value de leur technologie. Les applications concrètes en santé, finance, logistique ou encore chimie pourraient susciter la curiosité de nombreux décideurs, et inciter d’autres investisseurs institutionnels à s’engager sur le long terme.
Bon à savoir : l’informatique quantique en bref
L’informatique quantique s’appuie sur les phénomènes de superposition et d’intrication des particules. Un ordinateur quantique utilise des « qubits » plutôt que des « bits » classiques. Les qubits peuvent représenter simultanément plusieurs états, ce qui promet une puissance de calcul démultipliée pour résoudre des problèmes complexes dans des domaines variés : finance, modélisation moléculaire ou cryptographie.
Focus sur Quandela : le pari sur la photonique
Parmi les acteurs tricolores, Quandela occupe une place singulière. Cette jeune entreprise, fondée il y a quelques années, mise sur la photonique, une branche du quantique qui exploite la lumière pour traiter l’information. Grâce à sa technologie, Quandela entend développer des ordinateurs quantiques plus stables, moins sensibles aux perturbations externes et donc plus fiables pour des utilisations concrètes.
Déjà présente lors d’une précédente édition de Choose France, Quandela a tiré profit de cette mise en lumière pour décrocher de premiers partenariats. Selon son COO, l’impact du Sommet sur la visibilité de l’entreprise a été immédiat : rencontres avec des industriels majeurs, discussions avancées avec des capitaux étrangers et ébauches d’accords stratégiques. Cette seconde participation confirme la volonté de la France de soutenir l’émergence de champions quantiques capables de rivaliser avec les États-Unis et la Chine.
Quandela est une startup française spécialisée dans la conception de systèmes photoniques pour l’informatique quantique. Son approche vise à développer des qubits de haute qualité basés sur la lumière, favorisant des calculs rapides et un taux d’erreur réduit. La société bénéficie déjà du soutien d’institutions publiques et privées, et collabore étroitement avec des laboratoires universitaires.
MGX, QIA, PIF et consorts : le rôle clé des fonds souverains
Cette année, Choose France affiche une volonté claire de séduire les fonds souverains du Moyen-Orient, d’Asie et d’ailleurs. On retrouve notamment MGX, un fonds d’Abu Dhabi, le Qatar Investment Authority (QIA) — bras financier de l’émirat du Qatar — ou encore le Public Investment Fund (PIF), le fonds souverain d’Arabie saoudite. Ces acteurs majeurs de la finance internationale investissent déjà massivement dans la transition énergétique et les technologies de pointe.
Leur présence à Versailles constitue un signal positif pour l’écosystème entrepreneurial français. Les fonds souverains, dotés de capacités financières considérables, peuvent accélérer l’émergence de nouvelles solutions dans des secteurs prometteurs : IA, biotechs, quantique et même transition écologique. De plus, certains de ces fonds ont récemment manifesté leur intérêt pour France 2030, le plan d’investissement public lancé par le gouvernement pour soutenir la compétitivité nationale.
Demain, mardi 20 mai, Emmanuel Macron doit se rendre à l’inauguration du nouveau bureau parisien du PIF, preuve de la forte volonté de la France d’ouvrir son marché aux capitaux saoudiens. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification économique pour l’Arabie saoudite, qui cherche à réduire sa dépendance aux hydrocarbures.
Chiffres clés des fonds souverains au Moyen-Orient
QIA : Le Qatar Investment Authority gère plus de 450 milliards de dollars d’actifs.
PIF : Le fonds saoudien dépasse les 600 milliards de dollars sous gestion.
MGX : Basé à Abu Dhabi, il investit dans une multitude de secteurs à travers le globe, notamment les technologies de rupture.
Sommet mondialisé : diversité géographique et convergence stratégique
Dans cette édition 2025, 200 chefs d’entreprise ont confirmé leur présence, représentant tous les continents. Les organisations européennes dominent avec 40 % des participants, tandis que 20 % proviennent des États-Unis. L’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique se partagent le reste du contingent. Cet échantillon reflète l’ambition de la France de se tourner vers des investisseurs diversifiés et d’équilibrer ses relations économiques.
Des conglomérats sud-coréens, reconnus pour leurs innovations dans l’électronique et l’automobile, affichent aussi leur soutien aux projets de France 2030. Leur venue renforce la compétitivité de la France dans le domaine des véhicules électriques, des énergies renouvelables et du stockage d’énergie. Côté singapourien, Temasek est également de la partie. Cette institution réputée pour ses participations stratégiques a déjà investi dans plusieurs entreprises françaises, notamment dans la tech et la santé.
Choisir la France n’est pas simplement un slogan : c’est un levier pour articuler des synergies, partager des expertises et enrichir les futurs projets innovants. À long terme, ces partenariats internationaux pourraient transformer le paysage économique français, rapprochant les talents et les capitaux autour de projets ambitieux, tant dans le privé que dans le public.
Grâce à des événements comme Choose France, l’Hexagone se dote d’une vitrine internationale. Par rapport à d’autres pays européens, la France met en avant sa puissance industrielle, son expertise scientifique et ses capacités d’innovation pour attirer les capitaux. Cette approche complémentaire aux autres initiatives de l’Union européenne (comme le plan Horizon Europe) vise à faire rayonner la France en tant que terre d’accueil privilégiée pour les projets de grande ampleur.
Retombées économiques et légales pour l’Hexagone
Au-delà des promesses d’investissement, l’objectif du sommet est de créer un climat favorable aux implantations étrangères. Les retombées peuvent être multiples :
- Création d’emplois : L’arrivée de capitaux se traduit souvent par le lancement de nouvelles filiales, la construction d’usines ou l’ouverture de centres de R&D, générant ainsi un vivier d’emplois directs et indirects.
- Transfert de compétences : Les projets menés en partenariat avec des entreprises étrangères favorisent l’échange de savoir-faire et l’accélération de la formation de main-d’œuvre hautement qualifiée.
- Effet levier sur les PME : Les grandes multinationales sous-traitent fréquemment à des PME locales, dynamisant ainsi l’économie régionale.
Au plan légal, la France a modernisé sa réglementation pour mieux cadrer les investissements étrangers, tout en incitant les entreprises étrangères à s’établir localement. Des dispositifs spécifiques encadrent l’implantation de sociétés dans des secteurs jugés sensibles, tels que la défense ou l’énergie. Dans le même temps, les dispositifs de soutien à la recherche et au développement (Crédit Impôt Recherche, subventions Bpifrance, etc.) attirent les acteurs internationaux en quête d’un écosystème d’innovation solide.
D’un point de vue fiscal, certaines mesures incitatives viennent renforcer l’attrait de la France : exonérations temporaires, négociations facilitant l’obtention de visas pour les talents, ou encore régimes fiscaux aménagés pour favoriser les secteurs prioritaires (IA, quantique, biotech, énergie verte, etc.). En clair, le pays déploie une palette d’outils pour se positionner comme un partenaire fiable et avantageux.
Décryptage de la convergence IA-quantique
Si l’IA et le quantique occupent le devant de la scène, ce n’est pas un hasard. De nombreux experts estiment que l’IA pourrait bénéficier des capacités de calcul exceptionnelles offertes par la technologie quantique. En effet, l’apprentissage automatique et le traitement de données massives exigent des ressources informatiques considérables. Or, les supercalculateurs actuels affichent rapidement leurs limites face à l’explosion des Big Data.
Les ordinateurs quantiques, grâce à leurs qubits, promettent de décupler la vitesse de calcul et de traiter des problèmes combinatoires complexes en un temps record. Dans l’industrie pharmaceutique, cela pourrait accélérer la découverte de nouveaux médicaments et la conception de molécules sur mesure. Dans le secteur de la finance, on anticipe une optimisation bien plus sophistiquée des portefeuilles d’investissement et la création d’algorithmes prédictifs plus performants.
La convergence entre IA et quantique soulève cependant des questions quant à la protection des données et à la régulation. Les institutions françaises et européennes se penchent déjà sur la sécurisation de ces technologies stratégiques pour éviter la fuite de savoir-faire vers des puissances étrangères, et préserver la compétitivité de l’Union européenne.
Bon à savoir : la rencontre entre IA et quantique
IA quantique : Cette discipline émergente vise à fusionner les algorithmes de machine learning avec la puissance du calcul quantique, dans l’espoir de résoudre des problématiques mathématiques inaccessibles aux ordinateurs classiques. Les premiers prototypes de « quantum machine learning » montrent déjà des résultats prometteurs, tout en nécessitant encore de lourds investissements en R&D.
Enjeux de souveraineté numérique : la réplique européenne
Alors que la Big Tech américaine – Google, Amazon, Microsoft, IBM – investit massivement dans l’informatique quantique et l’IA, l’Europe se doit de structurer son écosystème. La France, de par sa tradition scientifique et industrielle, occupe une position avantageuse pour jouer le rôle de leader continental. L’objectif consiste à renforcer la souveraineté européenne dans le domaine, afin d’éviter une dépendance technologique excessive à l’égard des puissances étrangères.
Dans cette optique, le gouvernement français a lancé plusieurs initiatives, notamment le Plan Quantique et le Plan IA, visant à soutenir la recherche académique, la création de startups et l’industrialisation des découvertes. La présence de Quandela, Pasqal, Alice & Bob, Qubit Pharmaceuticals au Sommet Choose France illustre la volonté de mettre en avant des pépites nationales capables de concurrencer leurs homologues internationaux.
Le temps presse toutefois : Chine et États-Unis investissent déjà des sommes colossales (plusieurs dizaines de milliards de dollars) dans leurs propres programmes quantiques. Pour rattraper ce retard, la France compte sur un écosystème structuré, les partenariats public-privé et, bien sûr, les financements venus d’ailleurs.
L’un des freins potentiels à l’essor de l’IA et du quantique en France concerne la réglementation. Entre la protection des données personnelles (RGPD) et la crainte d’une militarisation du quantique, les instances européennes veillent à établir un cadre juridique solide, sans brider l’innovation. Les autorités soulignent néanmoins la nécessité de mettre en place des garde-fous pour éviter les dérives éthiques et sécuritaires.
Interactions entre grands groupes et startups : un catalyseur de progrès
L’événement de Versailles met aussi en avant les synergies possibles entre grands groupes du CAC 40 et startups françaises à fort potentiel. Pour une société comme Safran, spécialisée dans la défense et l’aéronautique, la découverte de solutions quantiques pourrait transformer ses processus de simulation et de conception de moteurs. De même, pour CMA CGM, l’optimisation logistique via des algorithmes quantiques pourrait réduire significativement les coûts de transport.
Du côté des jeunes pousses, échanger directement avec les PDG de ces grands groupes représente une occasion unique de décrocher des contrats ou de forger des alliances de long terme. Pour Quandela et consorts, ce rapprochement peut accélérer leur expansion, en facilitant l’accès aux débouchés internationaux et en validant la scalabilité de leurs solutions.
De plus, ces ponts entre corporates et startups servent à alimenter l’innovation en amont et en aval : les grands comptes peuvent mettre à disposition leurs ressources pour financer la R&D, tandis que les startups apportent flexibilité, créativité et expertise de niche. À la clé : un enrichissement mutuel et la perspective de conquérir de nouveaux marchés, tant sur le territoire national qu’à l’étranger.
Cette stratégie d’hybridation s’inscrit dans la politique gouvernementale de soutien à l’innovation de rupture, qui pousse les grands groupes à investir davantage dans la deeptech et à collaborer avec des centres de recherche. La France vise ainsi à bâtir une chaîne de valeur complète, depuis la recherche fondamentale jusqu’à la commercialisation massive de solutions à forte valeur ajoutée.
Le rôle des conférences sectorielles et des tables rondes
Outre les rencontres informelles, Choose France se distingue par ses tables rondes thématiques. Cette année, plusieurs sessions sont prévues pour décortiquer les enjeux stratégiques de la transformation numérique et écologique. Parmi elles, une table ronde consacrée à l’IA, où des dirigeants de premier plan et des chercheurs présenteront leurs travaux et pistes de collaboration.
Ces débats s’articulent autour de thématiques clés :
- IA et éthique : Comment garantir un usage responsable et transparent ?
- IA et emploi : Quelles compétences faut-il développer et quelles formations mettre en place ?
- IA et souveraineté : Comment réduire la dépendance vis-à-vis des géants étrangers ?
- IA et quantique : À quels défis techniques et financiers fait-on face ?
Pour le secteur du quantique, des échanges détaillés visent à éclaircir les priorités de financement et à identifier les applications industrielles réalisables à court ou moyen terme. Les responsables gouvernementaux profiteront de l’occasion pour présenter les avancées des politiques publiques et encourager la mise en réseau des acteurs clés.
Les tables rondes, également appelées « ateliers de réflexion », rassemblent différents spécialistes autour d’un même thème. L’objectif est de croiser les expériences et de dégager des actions concrètes. Ce format interactif permet de confronter directement les points de vue et de favoriser des connexions inattendues, parfois à l’origine de partenariats stratégiques.
Un éclairage sur la scène financière : entre bourses et fonds d’investissement
Parmi les invités de marque, on recense plusieurs poids lourds de la finance mondiale : BlackRock, MGX, QIA, PIF, mais aussi des grandes banques européennes et américaines. Leur présence à Versailles n’est pas seulement symbolique. En s’intéressant aux startups françaises, ces acteurs financiers entendent diversifier leurs portefeuilles et capter le potentiel de croissance d’un marché en pleine mutation.
Le noyau dur des fonds souverains, déjà expérimentés dans les secteurs de l’énergie et de l’immobilier, regarde aujourd’hui vers les technologies de rupture pour anticiper les évolutions du marché mondial. Les promesses de la quantique et de l’IA viennent alimenter l’intérêt pour la French Tech, perçue comme un vivier de talents et d’innovations.
Il est également question de développement des marchés boursiers français. Avec des introductions en bourse plus fréquentes, des licornes françaises qui émergent et un régime réglementaire devenu plus attrayant, la France espère attirer encore davantage de capitaux. Les représentants d’Euronext, par exemple, sont particulièrement vigilants à l’émergence de nouvelles stars de la tech susceptibles de rejoindre la cote parisienne et d’en dynamiser la réputation.
Un autre enjeu majeur touche la fintech. Les banques et assurances traditionnelles se repositionnent pour ne pas rater le train de la digitalisation et des services financiers innovants. Alan, invité du Sommet, témoigne d’un marché en constante évolution où les nouveaux acteurs challengent les codes établis et où la coopétition (concurrence et collaboration) devient la norme.
Vers de nouvelles annonces d’investissements
Alors qu’en février dernier, on enregistrait déjà 109 milliards d’euros promis dans l’IA, beaucoup s’attendent à des compléments substantiels lors de ce Sommet Choose France. L’Élysée a indiqué qu’il s’agirait d’affiner certaines propositions et de présenter de nouveaux engagements pour des projets tricolores dans le numérique, la mobilité verte ou encore la transition énergétique.
Le Sommet sera aussi l’occasion de mesurer l’avancement des chantiers annoncés précédemment et de vérifier que les investissements déclarés se sont effectivement matérialisés. Les autorités françaises comptent sur l’effet de levier des grandes annonces pour encourager un cercle vertueux : plus les investisseurs voient la France comme un hub d’innovations, plus le pays attire de fonds, favorisant encore davantage l’émergence de solutions disruptives.
Le pari de l’IA et du quantique, bien que risqué, s’appuie sur des signaux positifs : la France affiche une croissance soutenue de ses startups deeptech, et plusieurs programmes de coopération scientifique internationaux se sont déjà installés sur le territoire. Les écosystèmes académiques et industriels collaborent de plus en plus, réduisant l’écart entre la recherche fondamentale et l’application concrète.
L’édition 2025 de Choose France se veut un catalyseur, non seulement pour générer de nouveaux financements, mais aussi pour donner une impulsion décisive à la construction d’une filière de rang mondial. Les alliances conclues ici pourraient façonner le paysage économique français pour les décennies à venir, dès lors que les infrastructures et la formation suivent le rythme.
Perspectives audacieuses pour un avenir innovant
Alors que Versailles se transforme en lieu de rencontre pour les géants mondiaux de la finance, de l’industrie et de la tech, la France entend consolider son statut de place incontournable en matière d’innovations de rupture. Les annonces à venir sur l’IA, le quantique et les investissements étrangers pourraient bien façonner la trajectoire économique de la nation pour les années à venir.
Entre rencontres déterminantes, partenariats stratégiques et initiatives ambitieuses, le Sommet Choose France 2025 promet de marquer un jalon important dans l’affirmation de la France comme terre fertile pour la créativité entrepreneuriale. Reste à traduire ces discours et engagements en projets concrets, capables de générer des retombées durables sur l’ensemble du territoire.
Toute cette agitation autour des startups françaises, du quantique et de l’IA témoigne de la nouvelle dynamique industrielle et financière de l’Hexagone, prête à relever les défis globaux avec détermination.