Lancement d’une plateforme nationale de calcul quantique
Le gouvernement a annoncé le lancement d'une plateforme nationale de calcul quantique pour développer la recherche et attirer les start-up européennes.
Au cours d’une visioconférence qui s’est tenue ce mardi 4 janvier, plusieurs membres du gouvernement ont lancé une nouvelle plateforme nationale de calcul quantique. Le but est de permettre aux start-up, laboratoires et industriels d’avoir accès à cette nouvelle technologie afin de développer de nouvelles applications.
La nouvelle plateforme nationale de calcul quantique
Hier, Florence Parly (ministre des Armées), Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation) et Cédric O (secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques), ont présenté la nouvelle plateforme nationale de calcul quantique. Elle abritera plusieurs ordinateurs quantiques. Ces machines permettent de réaliser des calculs à une vitesse encore jamais atteinte auparavant.
Plus précisément, la plateforme regroupera des ordinateurs quantiques et des super-calculateurs classiques. Elle s’adresse à des laboratoires, des industriels, mais aussi des start-up. De cette manière, ces acteurs pourront accéder à ces équipements quantiques pour développer la recherche et effectuer des tests. L’objectif est de donner une utilité concrète à ces nouvelles technologies. La plateforme sera basée au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables (CEA DAM), en Île-de-France.
Le lancement de cette plateforme nationale de calcul quantique prend place dans la stratégie nationale sur les technologies quantiques que la France a mise en place en janvier 2021. Le programme bénéficie déjà d’un premier investissement de 70 millions d’euros. À terme, le gouvernement prévoit d’y investir un total de 170 millions d’euros.
Des ordinateurs quantiques à destination des start-up françaises et européennes
L’un des objectifs du programme est d’aider les start-up françaises et européennes spécialisées dans le quantique à se développer. Pour elles, cette plateforme sera l’occasion de tester leurs machines en situation réelle. Pour la France, c’est un moyen de s’imposer comme leader dans le domaine du quantique. « Nous voulons intégrer l’initiative française dans la communauté internationale de la recherche et des start-up », a en effet indiqué Cédric O.
Parmi les start-up françaises qui pourraient participer au programme, on retrouve par exemple Pasqal. Cette jeune pousse travaille actuellement sur une machine de 100 qubits.
Citons également Quandela, qui développe un ordinateur quantique photonique. Elle s’est fait connaître grâce à Prometheus, le premier générateur de qubits photoniques au monde.
Enfin, mentionnons encore Alice&Bob. Cette start-up développe elle aussi un ordinateur quantique, mais axe ses recherches différemment. Au lieu d’augmenter le nombre de qubits nécessaires au fonctionnement des ordinateurs quantiques, elle se concentre sur la création d’un qubit idéal, qui n’aurait pas d’erreurs.
Le quantique, un secteur à fort potentiel
Le quantique représente aujourd’hui un secteur à fort potentiel. Ses applications pourraient venir révolutionner de nombreux domaines.
Par exemple, il pourrait considérablement améliorer l’observation de la Terre. Cela impliquerait des avancées majeures dans le secteur civil et militaire. Dans le domaine de la santé et de la recherche médicale, il pourrait servir dans la modélisation d’agents infectieux, entre autres. Enfin, il pourrait aussi permettre de mieux comprendre certains phénomènes, comme la photosynthèse. Ceci entrainerait alors des progrès considérables dans la captation de l’énergie solaire ou du CO2 de l’atmosphère, par exemple.