On connaît bien la French Tech, le rassemblement des start-up tricolores à succès. A suivi la French Fab, destinée aux industriels. Aujourd’hui, l’emblème du coq se revêtit de blanc pour accompagner la création de la French Care, un mouvement associatif destiné aux acteurs de la santé. 

L’ère pandémique a poussé l’innovation en santé dans ses retranchements. Après deux ans de Covid, les acteurs du milieu de la biotech, de la medtech, de l'e-santé ainsi que les établissements de soin et de recherche en sont venus au constat qu’il fallait unir leurs forces. Dans l’idée de décloisonner le secteur et de créer des ponts entre les professionnels de la filière, Bpifrance a ainsi annoncé ce jeudi la création de la French Care. 

Bpifrance et des leaders de la santé lancent la French Care 

163 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 2,6 millions d’emplois : c’est dire à quel point le secteur de la santé pèse dans le panorama économique français. Si ces deux chiffres de 2019 illustrent bien l’importance du secteur, on ne peut qu’imaginer la croissance, mais aussi la multiplication des enjeux, que la filière connaît aujourd’hui, après deux ans de Covid. 

C’est dans ce contexte et dans un souci de soutenir l’innovation dans le secteur que Bpifrance lançait la French Care le 17 février dernier. À la genèse de ce nouveau mouvement associatif, le président, Antoine Tesnière, directeur général de PariSanté Campus, le secrétaire général, Thierry Chiche, président d’Elsan et le trésorier, Benoit Chastaing, managing partner chez Mérieux Partners. Entourés de 20 autres membres fondateurs, ils ont la volonté de fédérer les acteurs de la santé du privé et du public. 

Fédérer pour prospérer 

Le mouvement de la French Care est né du besoin de briser les silos. En fédérant tous les acteurs sous une même bannière, il s’agit de miser sur la puissance de l’écosystème. On y retrouve ainsi des grands groupes, des start-up, des institutionnels, des industriels ainsi que des universitaires tels que Axa, Doctolib, France Biotech, La Poste ou Biotech Dental. 

Antoine Tasnière, qui siège à la présidence de l’association, affirme « qu’ils seront rapidement rejoints par d’autres très nombreux au sein de chaque territoire, qu’ils soient soignants, entrepreneurs, industriels et citoyens engagés », tous animés par la même « idée de l’excellence de notre système de santé ».  

La French Care se donne donc pour mission de favoriser « une dynamique partagée entre les acteurs du care, d’en relever les forces et de travailler ensemble à son développement ». Le but est « de mieux connaître et de mieux faire connaître notre système de santé ». 

Affirmer le positionnement français dans le secteur de la santé

Si Benoit Chastaing admet que « les associations professionnelles sont nombreuses dans le care », il insiste sur le fait qu’elles sont « très spécialisées et dispersées ». « Or, le Covid nous montre qu’il faut être unis pour faire face aux grands défis », argumente-t-il. « La crise sanitaire a déjà suscité des collaborations inédites mais il est urgent de créer des synergies et renforcer le dialogue entre les professionnels pour être, tous ensemble, au service des patients ».

Et, concrètement, ça veut dire quoi ? On parle en premier lieu de financement. Soutenir les entreprises, « qu’elles aient besoin d’argent pour s’amorcer, décoller, se développer et même se transmettre » est bien évidemment au cœur du projet. 

Par ailleurs, la French Care a pour but d’appuyer l’émergence de chefs de file dans le domaine. Faire éclore des champions de la santé et créer des hubs territoriaux est un enjeu primordial pour l’association. Un autre volet consistera aussi à promouvoir les métiers du secteur auprès de la relève. 

Mises bout-à-bout, toutes ces actions permettront de garder la France en pole position dans le milieu et d’exporter le savoir-faire tricolore en santé à l’échelle mondiale.