Le groupe Asten, spécialiste breton de l’infogérance et du cloud, vient d’obtenir le label RSE Bretagne 26000. Cette reconnaissance, fondée sur la référence ISO 26000, valorise une stratégie orientée vers la durabilité et l’ancrage territorial. Pour un prestataire numérique de taille intermédiaire, l’enjeu est double : crédibiliser ses engagements et renforcer sa compétitivité auprès de clients publics et privés sensibles aux critères RSE.

Un signal rse fort pour le numérique breton

En rejoignant les entreprises titulaires du label RSE Bretagne 26000, Asten envoie un message clair au marché : ses pratiques s’inscrivent dans un schéma de progrès mesurable. Le dispositif porté par l’association Produit en Bretagne s’appuie sur le référentiel Lucie, lui-même inspiré de la norme ISO 26000, afin d’évaluer les dimensions environnementales, sociales et de gouvernance.

Cette labellisation est significative à l’échelle régionale. Elle conforte l’objectif d’une économie responsable et locale, et répond au besoin des donneurs d’ordres de s’appuyer sur des partenaires capables d’aligner performance opérationnelle et exigences extra-financières. La reconnaissance s’étend sur trois ans, avec une logique d’amélioration continue qui incite à formaliser des plans d’actions et à fournir des preuves régulières des progrès réalisés.

Pour les acteurs du cloud et de l’infogérance, la RSE n’est pas qu’une vitrine. Les enjeux portent autant sur la réduction de l’empreinte environnementale des infrastructures numériques que sur la sécurité des données, l’éthique et la qualité de service. Le label matérialise cette transversalité, en évitant une lecture purement marketing de la RSE.

Pourquoi cette labellisation compte pour les clients d’Asten

La généralisation de critères RSE dans les appels d’offres favorise les fournisseurs capables de démontrer des engagements vérifiés. Dans les marchés publics, l’intégration d’exigences environnementales et sociales se renforce et devient structurante dans l’analyse des offres. Les grands donneurs d’ordres privés adoptent la même dynamique, notamment sous l’effet de la CSRD et des politiques d’achats responsables.

Portrait économique et gouvernance du groupe asten

Implanté à Brest depuis trois décennies, Asten s’est construit une position d’acteur régional de référence dans les services numériques. L’entreprise emploie environ 140 salariés et annonce un chiffre d’affaires de 16,5 millions d’euros pour son dernier exercice connu (Le Télégramme, 25 juin 2025). Quatre pôles structurent son activité : cloud, cybersécurité, laboratoires, retail.

Le modèle économique s’appuie sur des prestations d’infogérance, des services d’hébergement cloud et des offres à valeur ajoutée pour des secteurs spécialisés. La dimension de proximité, couplée à un accompagnement technique, constitue un pivot commercial important auprès des PME, ETI et collectivités. Côté management, l’intégration de Paul-Adrien Cagnard aux côtés de Jean-Christophe Cagnard illustre une transition générationnelle organisée pour stabiliser la trajectoire de l’entreprise et consolider son capital immatériel.

Cette structuration compte dans l’évaluation RSE. La gouvernance, le dialogue social, la relation client, la protection des données et la chaîne d’approvisionnement sont observés sous l’angle des risques et des opportunités.

Pour un opérateur IT, l’exigence ne porte pas uniquement sur des indicateurs de consommation énergétique. Elle concerne aussi la maîtrise des risques cyber, la disponibilité des services et la confiance numérique, désormais centrales dans la performance globale.

Au-delà des politiques internes, la RSE impacte le cycle de vie des services numériques : conception, hébergement, exploitation, support et fin de vie des équipements. Concrètement, elle se traduit par des arbitrages technologiques, des engagements contractuels, des indicateurs suivis et des processus de remédiation en cas d’écart. C’est ce socle qui intéresse les directions achats et les RSSI des clients.

Comprendre le label rse bretagne 26000 et ses critères

Le label RSE Bretagne 26000 s’inscrit dans la lignée des référentiels internationaux d’évaluation des pratiques responsables. Il reprend les fondations de la norme ISO 26000 via le référentiel Lucie, en les adaptant à la réalité des entreprises du territoire. L’accent est mis sur la contribution au développement local, la qualité de l’emploi, l’éthique des affaires, l’impact environnemental et la relation client.

La labellisation dure trois ans. Elle implique un diagnostic, la définition d’objectifs, l’exécution de plans d’actions et une revue périodique. Les entreprises candidates doivent apporter des preuves tangibles et acceptent une logique d’évaluation indépendante. En pratique, cela conduit à formaliser une cartographie des enjeux RSE, des indicateurs de suivi et des engagements publics.

Dans le cas d’un acteur numérique, trois chantiers sont généralement déterminants. D’abord, la sobriété des infrastructures et l’efficacité énergétique des data centers. Ensuite, la sécurité et la confidentialité des données, y compris la gestion des incidents et la conformité réglementaire. Enfin, la chaîne de valeur : sourcing des équipements, allongement de la durée de vie, réemploi, conditions de travail chez les partenaires.

Bon à savoir sur la norme ISO 26000 et le référentiel Lucie

ISO 26000 n’est pas une norme de certification, mais un cadre de lignes directrices. Le référentiel Lucie rend auditable cette démarche, avec des critères opérationnels et une échelle de progression. Le label RSE Bretagne 26000 s’appuie sur cette base, ce qui facilite la comparabilité des pratiques entre entreprises et la crédibilité des engagements publiés.

Le fait qu’Asten devienne la 36e entreprise à rejoindre ce label renforce la dynamique collective. Les entreprises labellisées constituent un réseau d’entraide, utile pour partager des indicateurs, des méthodes et des retours d’expérience. Cette logique d’alignement sectoriel accélère la diffusion de bonnes pratiques et aide les PME à franchir des paliers autrement coûteux à atteindre seules.

Parmi les métriques pertinentes : consommation électrique des environnements clients, PUE des sites d’hébergement, taux d’occupation des ressources, taux de virtualisation, parc réemployé ou reconditionné, rotation des matériels, incidents de sécurité par périmètre, temps moyen de remédiation, satisfaction client, accidents du travail, formation des équipes et achats responsables.

Effets attendus sur les marchés publics et privés

La labellisation RSE Bretagne 26000 est susceptible de peser positivement dans l’attribution de contrats. Du côté des achats publics, la prise en compte de critères environnementaux et sociaux est devenue structurante, avec un mouvement de fond qui renforce leur caractère obligatoire au fil des années et un objectif d’intégrer des clauses environnementales dans l’ensemble des marchés d’ici 2026. La labellisation apporte une preuve de maturité appréciée par les acheteurs.

Le secteur privé n’échappe pas à cette montée en gamme. Sous l’effet de la CSRD, les grandes entreprises françaises étoffent leurs politiques d’achats responsables et diffusent cette exigence auprès de leur chaîne de valeur. Même si Asten, par sa taille, n’est pas directement soumis à ces obligations de reporting extra-financier, il en ressentira les effets via les attentes de ses clients, notamment sur la traçabilité et la réduction d’impact.

La conséquence commerciale est double. À court terme, l’entreprise peut gagner en lisibilité dans les consultations, avec une différenciation claire vis-à-vis d’acteurs non labellisés. À moyen terme, elle se donne la capacité de co-construire des indicateurs d’impact avec ses clients, par exemple en incluant des métriques de sobriété numérique dans les contrats de services ou en proposant des options techniques à plus faible empreinte.

Le segment santé et secteur public local, où l’exigence de conformité, de sécurité et de sobriété progresse rapidement, apparaît particulièrement compatible avec le positionnement d’Asten. La combinaison cloud-cybersécurité, renforcée par une gouvernance structurée et une labellisation, peut constituer un levier d’accès à des projets complexes à la croisée du numérique et de l’utilité sociale.

Exemples concrets : pour un contrat d’infogérance, intégration d’un indicateur de consommation électrique par VM, seuils d’optimisation trimestriels, plan de fin de vie des équipements, sensibilisation sécurité pour les utilisateurs, délais cibles de correction des vulnérabilités critiques, reporting trimestriel RSE, plan de continuité avec scénario climatique, et audit annuel de conformité.

Bretagne numérique et santé : un terrain favorable à l’innovation responsable

Le label d’Asten s’inscrit dans une géographie économique où les coopérations institutionnelles et sectorielles sont actives. En Bretagne, l’écosystème numérique en santé est notamment animé par le Groupement Régional e-Santé Bretagne et l’ARS Bretagne, qui soutiennent la transformation digitale du système de santé à travers des plateformes et des projets structurants. Ces organisations valorisent des approches responsables et interopérables, qui rejoignent les engagements promus par les démarches RSE.

Cette proximité d’initiatives est stratégique pour un acteur cloud-cyber. Les besoins d’hébergement sécurisé, d’échanges de données normalisés et de protection des systèmes d’information y sont élevés.

En consolidant sa feuille de route RSE, Asten aligne ses offres avec un environnement où la performance numérique doit aller de pair avec éthique, sécurité et sobriété. C’est un terrain propice à des projets partenariaux, au bénéfice des établissements de santé et des collectivités.

La transition réglementaire européenne autour de la donnée et de la sécurité, de la NIS 2 à la protection de la vie privée, renforce cette convergence. pour un fournisseur de services managés, disposer d’un cadre RSE solide aide à structurer les processus internes, à réduire les risques opérationnels et à répondre plus efficacement aux audits de conformité exigés par les clients les plus contraints.

Points d’alignement fréquents entre RSE et sécurité des SI

Trois zones de chevauchement ressortent souvent : 1. gouvernance des risques et gestion des incidents, 2. maîtrise des consommations énergétiques et efficacité des architectures, 3. responsabilité vis-à-vis des données personnelles et éthique dans l’usage de l’IA. Leur convergence facilite un pilotage intégré de la performance.

Les entreprises labellisées qui jalonnent le territoire breton

La force du label RSE Bretagne 26000 tient aussi à la diversité des entreprises engagées. Agroalimentaire, impression, fabrication industrielle, emballage, services numériques : la carte des labellisés reflète le tissu économique régional. Ces trajectoires contribuent à légitimer une économie de proximité combinant création d’emplois, savoir-faire et responsabilité.

Jean hénaff : stratégie et résultats

Dans l’agroalimentaire, Jean Hénaff illustre une démarche de long terme. Les enjeux portent autant sur la filière amont, la nutrition, la gestion de l’eau, que sur l’impact carbone et l’économie circulaire. Une telle trajectoire, bien documentée, permet de structurer des engagements mesurables et de mobiliser les fournisseurs autour d’objectifs sectoriels.

Maison cadiou : stratégie et résultats

Fabricant de portails et clôtures, Maison Cadiou met l’accent sur la qualité, la durabilité des matériaux et l’organisation industrielle. La RSE sert de cadre pour rationaliser les flux, optimiser l’énergie et améliorer la sécurité au travail. Ces choix se traduisent par une compétitivité renforcée et des gammes valorisées par le marché.

Cloître imprimeurs : stratégie et résultats

À Saint-Thonan, Cloître Imprimeurs a été distinguée début 2023 pour sa démarche RSE. Le secteur de l’impression est à l’avant-poste des transitions environnementales, avec des exigences fortes en matières premières, recyclabilité et gestion des déchets. La labellisation consacre un effort technique et organisationnel qui rejaillit sur la qualité perçue.

Bam emballages : stratégie et résultats

Dans le Finistère, BAM Emballages s’inscrit dans une logique de production responsable, en combinant adaptation des process, éco-conception et relations de long terme avec les clients. L’engagement sur la durée, attesté par la labellisation, sert de gage de sérieux pour des acheteurs exigeants sur les performances environnementales du packaging.

Ces exemples montrent que la RSE, loin d’être réservée aux grands groupes, devient un levier de compétitivité pour des entreprises de tailles variées. Le point commun : un pilotage par la preuve, avec des indicateurs suivis et des engagements publics. C’est précisément l’approche encouragée par RSE Bretagne 26000.

Ce que l’obtention du label implique sur le plan opérationnel pour asten

Pour un prestataire IT, une labellisation crédible s’entretient par des choix techniques et des arbitrages méthodiques. Côté infrastructures, le pilotage des consommations énergétiques, le taux d’occupation des ressources et la densité d’hébergement doivent concilier qualité de service, sécurité, et sobriété. Le dimensionnement des plateformes, la mutualisation et la virtualisation sont au cœur du sujet.

Sur la chaîne matérielle, la prolongation de la durée de vie, le recours au reconditionnement, la sélection de fournisseurs engagés, ainsi que l’optimisation logistique contribuent à réduire l’empreinte. La gestion de fin de vie, avec effacement certifié des données, réemploi ou recyclage, demeure un marqueur fort des politiques responsables dans l’IT.

Enfin, la dimension humaine reste structurante : montée en compétences des équipes, prévention des risques psychosociaux, égalité professionnelle, attractivité des métiers techniques, ancrage local de l’emploi. C’est aussi sur ces points que les évaluateurs du label apprécient la cohérence et la profondeur de la démarche au-delà des intentions affichées.

1. Empreinte numérique du service (énergie par instance, taux d’optimisation, réduction des migrations inutiles).

2. Sécurité et confiance (délai de correction des vulnérabilités, fréquence des tests, formations sécurité client).

3. Social et gouvernance (taux de formation annuelle des équipes, satisfaction client, gestion des incidents majeurs documentée).

À l’échelle économique, l’alignement RSE conduit aussi à reposer la question de la structure de coûts. L’optimisation énergétique et la maîtrise des délais d’intervention, par exemple, peuvent générer des gains opérationnels.

En miroir, certaines exigences nouvelles (audits, reporting, certifications) ont un coût. Le pilotage de la rentabilité passe donc par une approche de portefeuille, pour arbitrer les investissements et prioriser les chantiers à plus forte valeur ajoutée.

Le label agit enfin comme un catalyseur commercial. Les cycles de vente peuvent s’en trouver raccourcis lorsque la preuve d’engagement est formalisée et reconnue. Pour les clients, cela réduit l’incertitude et facilite la comparaison des offres, notamment dans les consultations où la maturité RSE fait désormais partie des critères majeurs de décision.

L’essentiel chiffré du groupe Asten

Âge : environ 30 ans d’existence. Effectifs : 140 collaborateurs. Chiffre d’affaires : 16,5 millions d’euros. Pôles : cloud, cybersécurité, laboratoires, retail. Gouvernance : intégration de la nouvelle génération aux côtés de la direction historique (Le Télégramme, 25 juin 2025).

Histoire et positionnement : asten, un acteur breton du service numérique

Créé et développé à Brest, Asten a articulé sa croissance autour des besoins informatiques des entreprises et des collectivités. Sa capacité à couvrir le cycle complet de l’IT, de l’hébergement à la cybersécurité, en passant par l’environnement applicatif des laboratoires et le retail, lui confère une offre intégrée rare à l’échelle régionale.

Ce positionnement local renforcé par un réseau de clients fidèles lui permet d’absorber plus rapidement les attentes émergentes, en particulier la convergence entre disponibilité des services, protection des données et impact environnemental. Dans cette équation, la labellisation RSE Bretagne 26000 constitue un marqueur de crédibilité pour transformer des discussions techniques en engagements contractuels responsables.

L’évolution de la gouvernance, avec l’arrivée de Paul-Adrien Cagnard aux côtés du président Jean-Christophe Cagnard, s’inscrit dans cette logique de long terme. Elle vise à conjuguer continuité et innovation, tout en installant une culture de l’amélioration continue que la RSE met en scène et valorise auprès des parties prenantes.

Architecture des plateformes, sobriété logicielle, plan de patch management, gestion des vulnérabilités, politique de sauvegarde et PRA, data privacy, chaîne d’approvisionnement matériel, inclusion et recrutement, prévention des risques, engagement territorial et mécénat de compétences.

Sous l’angle financier, l’identité régionale, la taille maîtrisée et la spécialisation technique sont des atouts pour conjuguer marges de services et résilience. Les arbitrages RSE, bien pilotés, améliorent la productivité énergétique, réduisent le taux d’incidents et contribuent à la fidélisation des clients, autant de leviers qui, à terme, soutiennent la rentabilité opérationnelle.

Repères pour les prochains mois

L’obtention du label RSE Bretagne 26000 ouvre une phase d’exécution. Asten devra ancrer ses engagements dans ses processus et son offre, afin de transformer la reconnaissance en avantage compétitif durable. La priorité consistera à rendre visibles les résultats : indicateurs de consommation, sécurité, satisfaction client, et initiatives sociales concrètes.

Pour la Bretagne, l’effet réseau joue à plein. La progression du nombre de labellisés et la variété des secteurs impliqués renforcent l’attrait économique d’un territoire où l’innovation rime avec responsabilité. C’est dans ce cadre qu’Asten, en conjuguant cloud, cybersécurité et ancrage local, peut accélérer, au bénéfice de ses clients et de la filière numérique régionale.

En actant des engagements vérifiés, Asten transforme la RSE en moteur de compétitivité : un signal au marché, un cadre d’exécution et un levier d’innovation au service d’un numérique plus sobre, plus sûr et plus ancré dans l’économie locale.