Free lance un VPN intégré pour améliorer la sécurité mobile
Découvrez Free mVPN, un service de chiffrement mobile inclus pour les abonnés, offrant simplicité et sécurité depuis votre réseau.

Le 17 septembre 2025, Free a dévoilé un service de chiffrement inédit intégré à son réseau mobile. Baptisé Free mVPN, il promet un accès VPN sans application, activable à la demande et inclus pour les abonnés, avec une ambition claire : hisser la confidentialité réseau au rang de fonctionnalité native, pas d’option premium.
Un vpn intégré au cœur du réseau mobile de free
Free mVPN ne fonctionne pas comme les services de VPN classiques. L’opérateur active le chiffrement directement sur son infrastructure mobile, sans installer de logiciel tiers sur le smartphone. La promesse formulée par Free est double : simplicité d’usage et meilleure protection des données en mobilité.
Présenté par Xavier Niel via un post sur X, ce lancement intervient comme un geste de rupture à l’égard d’un marché dominé par des applications payantes. Free présente cette approche réseau comme une première mondiale pour un opérateur mobile. Sur le plan de l’usage, l’activation s’effectue depuis l’espace abonné ou l’application Free, puis s’applique à l’ensemble du trafic mobile de la ligne pendant une période définie.
Free mVPN est accessible aux forfaits Série Free et Free 5G. Les sessions sont limitées à 12 heures et peuvent être stoppées manuellement. À l’échéance, le trafic repasse automatiquement en mode standard, avec la possibilité de relancer une nouvelle session en un clic.
Activation en pratique : le mode d’emploi
Free ne requiert aucune application de VPN tierce. Pour activer Free mVPN en mobilité, l’abonné :
- Se connecte à son espace client Free ou à l’application Free sur iOS ou Android.
- Lance la session Free mVPN. La durée par défaut est de 12 heures.
- Peut interrompre la session à tout moment et relancer ensuite en un clic.
Partage de connexion : les terminaux connectés en hotspot bénéficient aussi du tunnel chiffré.
Un VPN applicatif chiffre le trafic au niveau du terminal via une app dédiée. La proposition de Free consiste à activer le tunnel au niveau du réseau mobile, sans intermédiaire logiciel visible pour l’utilisateur. Conséquences :
- Déploiement immédiat pour l’abonné, sans paramétrage.
- Aucune consommation de batterie liée à une application VPN en tâche de fond.
- Expérience homogène pour tous les appareils connectés en partage de connexion.
En revanche, l’utilisateur n’a pas encore la latitude habituelle des VPN spécialisés pour choisir parmi de nombreux pays ou activer des options avancées.
Paramètres techniques et périmètre de service
Free a précisé plusieurs éléments clés lors de l’annonce.
- Durée de session : 12 heures, résiliable à la main, réactivable ensuite.
- Tarification : activation incluse pour les abonnés éligibles.
- Quota de données : aucun quota spécifique n’est communiqué à ce stade.
- Partage de connexion : pris en charge, les appareils reliés au smartphone profitent aussi du tunnel chiffré.
- Localisation des serveurs : Italie et Pays-Bas pour la phase initiale.
- Choix du pays : une option de sélection est envisagée ultérieurement selon les informations de Free.
Cette architecture réseau permet à Free de maîtriser la chaîne technique du chiffrement de bout en bout entre l’abonné et son infrastructure. Les bénéfices attendus portent principalement sur la protection des connexions en mobilité, notamment sur les réseaux publics ou partagés, et sur la réduction des risques d’interception.
Des analystes estiment que la sélection de pays peut permettre d’accéder à des contenus soumis à des restrictions géographiques. Free ne met pas en avant cet usage et n’en fait pas un argument commercial. La disponibilité initiale limitée à deux pays encadre de facto cet aspect. Les pratiques d’accès aux contenus doivent rester conformes aux conditions d’utilisation des plateformes et aux droits applicables.
Confidentialité, blocage des fraudes et signaux cyber en france
Sur la protection de la vie privée, Free mVPN chiffre le trafic entre le terminal et le réseau de l’opérateur. Le service inclut aussi un blocage des sites frauduleux : un clic sur un lien malveillant reçu par SMS ou e-mail est filtré pour limiter l’exposition aux attaques d’hameçonnage et aux pages piégées.
Ces garde-fous s’inscrivent dans une préoccupation sociétale élevée. Un baromètre récent indique que 60 % des Français se disent inquiets des cyberattaques, avec une vulnérabilité plus forte chez les jeunes adultes.
Il met aussi en lumière que 45 % des 18 à 24 ans déclarent avoir déjà été victimes de phishing. De son côté, l’ANSSI observe une augmentation de 25 % des incidents cyber en France en 2024, ce qui souligne la pertinence d’outils simples pour le grand public comme pour les usages professionnels en mobilité.
Repères chiffrés utiles
Le marché mondial des VPN vise 92 milliards de dollars à l’horizon 2027, illustrant la montée en puissance de ces technologies dans l’outillage numérique du quotidien (Statista). En parallèle, l’ANSSI fait état d’une progression des incidents en France, signalant une pression accrue sur la sécurité opérationnelle des organisations et des particuliers.
La CNIL, autorité française de protection des données, rappelle les obligations de sécurité et de minimisation des traitements. Un VPN peut contribuer à la confidentialité des transmissions en masquant le trafic et l’adresse IP d’origine.
Pour autant, il ne dispense pas des autres exigences du RGPD : gouvernance des données, journalisation, gestion des incidents, information des personnes. Les entreprises doivent évaluer l’ensemble de leurs risques et politiques internes, VPN ou non.
Effets de marché : un coup de projecteur sur la valeur perçue des vpn
Free rebat les cartes sur un marché historiquement appuyé sur des abonnements mensuels. En rendant le service inclus et activable à la demande, l’opérateur repositionne la valeur perçue du VPN : du côté des particuliers, l’usage occasionnel devient trivial; du côté des concurrents, la différenciation doit se trouver ailleurs que dans la seule promesse de chiffrement basique.
Des analyses publiées le 17 septembre 2025 estiment que cette initiative pourrait bousculer l’équilibre économique du segment. Si l’option réseau de Free gagne en popularité, la prime accordée aux VPN spécialisés devra reposer davantage sur l’étendue des emplacements, la vitesse, les fonctions de confidentialité avancées ou encore l’auditabilité.
Nordvpn : échelle mondiale et fonctionnalités avancées
NordVPN revendique plus de 14 millions d’utilisateurs et un parc de plus de 5 000 serveurs dans 60 pays. Son offre inclut des options telles que le double chiffrement ou des serveurs spécialisés. L’arrivée de Free mVPN ne recouvre pas ce territoire fonctionnel, mais déplace la ligne de base sur l’entrée de gamme grand public : pour beaucoup d’usages, la sécurité de transport à la demande peut suffire.
Surfshark : contournement des blocages et mobilité
La fonction NoBorders de Surfshark cible les environnements où les connexions sont limitées ou censurées. Sur ce type d’usage spécifique, la proposition de Free n’a pas vocation à se substituer à des outils spécialisés. Elle se concentre sur la protection simple et immédiate du trafic mobile des abonnés, avec une portée géographique pour l’heure restreinte.
Protonvpn : transparence technique et offre gratuite limitée
ProtonVPN met en avant son engagement open-source et une formule gratuite avec contraintes. À l’annonce de Free mVPN, ProtonVPN a rappelé cette orientation de transparence. L’opposition de style est nette : l’intégration opérateur de Free valorise la commodité et l’inclusivité, quand des acteurs spécialisés insistent sur l’auditabilité et la richesse fonctionnelle.
Les retours initiaux des utilisateurs sur X saluent la simplicité et l’intégration mobile. Les points de vigilance porteront sur :
- La stabilité des sessions de 12 heures en itinérance et sur différents types de réseau.
- La rapidité des flux par rapport au mode non chiffré, notamment en 5G.
- Les comportements des plateformes en cas d’adresses IP partagées par de nombreux abonnés.
Ces éléments conditionneront la perception de qualité sur des usages exigeants comme la vidéo en mobilité ou le travail à distance.
Cadre légal et usages en entreprise : ce qu’il faut retenir
La mise à disposition par un opérateur d’un VPN activable à la volée pose des questions pratiques pour les DSI, les responsables conformité et les directions juridiques. Free mVPN ne se substitue pas aux politiques de sécurité internes : segmentation réseau, MFA, chiffrement applicatif, gestion des terminaux et des accès distants. Il peut en revanche constituer une couche supplémentaire sur des terminaux mobiles exposés.
Côté conformité, la littérature de la CNIL souligne l’importance des mécanismes de protection lors des transmissions de données personnelles. Dans ce cadre, un VPN de transport peut réduire certains risques, sans couvrir l’ensemble des obligations. La question des journaux techniques et de leur gestion dans le respect du RGPD demeure un point d’organisation pour les entreprises, qui doivent documenter leurs choix et veiller à la proportionnalité.
Bon à savoir pour les équipes IT
Free mVPN s’applique au trafic mobile de la ligne. Pour les flottes :
- Vérifier les politiques MDM en place sur iOS et Android afin d’éviter les conflits de routage ou de DNS.
- Tester les accès aux applications métiers derrière VPN ou proxy d’entreprise, notamment avec le partage de connexion.
- Documenter les scénarios d’assistance aux utilisateurs lors des expirations de session de 12 heures.
La stratégie free : accessibilité, effet d’échelle et calendrier d’évolution
Free revendique 15 millions d’abonnés mobiles au 30 juin 2025. Avec une base installée de cette taille, un service inclus comme Free mVPN peut toucher rapidement une masse critique, sans coût additionnel pour l’utilisateur final. Les premiers serveurs sont situés en Italie et aux Pays-Bas et Free évoque une extension du nombre de pays, avec des références publiques à un élargissement attendu d’ici fin 2025.
Ce tempo offre un avantage d’apprentissage. D’abord cadrer l’expérience avec un périmètre restreint, puis ajuster le maillage et l’ergonomie au fil des retours. Cette approche itérative est cohérente avec les cycles de déploiement réseau et la nécessité d’absorber les pics d’usage induits par un lancement grand public.
Xavier niel et l’adn de rupture dans les télécoms
Le positionnement de Free mVPN s’inscrit dans la lignée des précédentes offensives du groupe sur le mobile. Xavier Niel, dont la fortune est estimée à environ 10 milliards de dollars en 2025, multiplie les initiatives dans la tech, à l’image de Station F. La logique est constante : faire tomber les barrières à l’entrée sur des services perçus comme techniques ou premium, pour en accélérer l’adoption à grande échelle.
Une étude évoque environ 20 % d’internautes en France utilisant un VPN régulièrement en 2024. Les points de mesure intéressants pour évaluer Free mVPN seront :
- La part d’abonnés activant au moins une session par mois.
- La récurrence d’usage au-delà des 12 heures initiales.
- La diffusion du service sur les usages partagés via hotspot, notamment en contexte familial ou pour le télétravail.
Ces indicateurs permettront d’estimer la contribution réelle de Free mVPN à l’élévation du socle de sécurité en mobilité.
Comparaison fonctionnelle : où free mvpn se positionne réellement
Face aux offres payantes, Free mVPN capitalise sur trois attributs : inclusivité pour l’abonné, simplicité de mise en service et protection réseau sans réglage. Les services comme NordVPN, Surfshark ou ProtonVPN conservent un avantage sur les cas d’usage spécialisés :
- Large éventail de pays et de serveurs pour l’optimisation de latence ou l’accès à des catalogues variés.
- Fonctionnalités de confidentialité avancées, telles que le multi-hop, les serveurs obfusqués ou les kill switches granulaires.
- Transparence technique et audits de sécurité plus fréquents sur certaines offres.
Le positionnement de Free est donc particulièrement pertinent pour sécuriser facilement la navigation mobile et déployer un filet de sécurité contre les arnaques en ligne. En revanche, la limitation actuelle à deux pays et la durée fixe de 12 heures marquent des frontières claires par rapport aux VPN haut de gamme.
Dans les PME et ETI, la sécurité en mobilité est souvent hétérogène. Free mVPN peut améliorer rapidement :
- La navigation sécurisée lors de déplacements, salons, coworkings et hôtels.
- La protection des collaborateurs sur terminaux personnels sous BYOD, quand le MDM n’est pas généralisé.
- La réduction des incidents simples liés au phishing grâce au filtrage intégré.
Ce socle reste complémentaire d’une politique d’accès distant entreprise, surtout si des applications internes exigent une authentification forte et un VPN d’entreprise dédié.
Après l’annonce, trois signaux à observer d’ici fin 2025
La trajectoire de Free mVPN se jouera sur quelques axes concrets : la montée en charge technique côté réseau, l’extension géographique des points de sortie et la capacité à maintenir une expérience fluide même lors des pics d’activation. Les arbitrages sur la durée de session, aujourd’hui fixée à 12 heures, pourraient aussi évoluer en fonction des retours d’usage, en particulier en contexte professionnel.
Dernier point : l’éducation des utilisateurs. La facilité d’activation est un progrès, mais l’efficacité dépendra de la compréhension des risques et des réflexes numériques. Les campagnes de sensibilisation nationales et l’intégration de ces pratiques dans les entreprises seront déterminantes pour transformer l’essai.
La simplicité change souvent l’échelle d’adoption : Free mise sur ce levier pour faire du VPN un réflexe de base sur mobile en France.