Comment Vacancéole se positionne-t-il pour 2025 en montagne ?
Découvrez les résultats 2024 de Vacancéole et ses ambitions pour les destinations alpines en 2025.
Entre Savoie et Isère, Vacancéole accélère sur la montagne et signe une année 2024 solide. Le gestionnaire de résidences de vacances affiche un volume d’affaires proche de 29 millions d’euros de mai à octobre 2024, puis une montée en puissance des réservations à l’été 2025. Dans un marché français qui se normalise, l’opérateur affine sa stratégie et prépare de nouveaux relais de croissance.
Chiffres 2024 revus à la hausse et résistance des destinations alpines
Sur la saison estivale élargie 2024, Vacancéole a enregistré un volume d’affaires total voisin de 29 millions d’euros pour l’ensemble de ses destinations. La performance se distingue alors que la France touristique revient à un niveau plus équilibré après l’emballement post-crise.
Les zones de montagne se révèlent plus dynamiques. L’opérateur, historiquement implanté en Savoie et dans les massifs des Alpes du Nord, a fait progresser ses indicateurs d’occupation dans ses résidences en altitude, quand le marché national montre une inflexion au tournant de 2025.
Au premier trimestre 2025, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques a reculé de 1,5 % sur un an en France. Ce signal de modération, relevé par l’Insee, place d’autant plus en relief la capacité de Vacancéole à maintenir un niveau d’activité soutenu sur ses pôles montagnards (source Insee, Informations rapides n°123).
Lecture des chiffres 2024 de Vacancéole
Le volume d’affaires d’environ 29 millions d’euros couvre la période mai à octobre 2024. Il mesure les ventes totales générées sur les destinations opérées, notamment en montagne et sur les littoraux, et reflète la montée en gamme progressive des produits montagne de l’opérateur.
Réservations en hausse en 2025 et bascule du mix vers la montagne
Les intentions de séjour se consolident à l’été 2025. En juin, Vacancéole observe une croissance des réservations de 9 % par rapport à l’année précédente. La tendance confirme un rééquilibrage en faveur des stations de montagne, où le taux d’occupation progresse d’environ 5 points pendant la haute saison.
De juin à août 2025, l’occupation moyenne des résidences montagnardes atteint environ 50 %. Ce niveau, cohérent avec un marché hivernal stable, s’inscrit dans la continuité des constats établis sur la saison froide 2025. L’Insee a pointé une fréquentation hivernale comparable à 2024, malgré un démarrage prometteur en début de saison.
Cette remontée de l’occupation en altitude traduit une valorisation du produit montagne en été. Elle répond aussi à des arbitrages budgétaires des ménages, sensibles au rapport qualité-prix des séjours, et à la recherche d’activités nature, moins dépendantes d’animations onéreuses.
Un taux d’occupation stable autour de 50 % en été, combiné à une hausse des réservations, peut coexister avec un revenu par logement en évolution. L’équation dépend du panier moyen, de la longueur de séjour, du poids des promotions et de l’optimisation du parc. L’enjeu 2025 pour Vacancéole : transformer la progression des volumes en revenus unitaires plus élevés, tout en maîtrisant les coûts d’exploitation en montagne.
Classement des destinations et montée en gamme des alpes
Sur le podium des destinations, les Alpes arrivent en troisième position en nombre de dossiers, derrière les côtes méditerranéennes et atlantiques. Les réservations en montagne affichent une hausse d’environ 3 %, soutenue par une demande croissante pour des séjours actifs et la diversité des produits, du studio familial à la résidence services.
Les implantations de Vacancéole en Savoie et en Isère ont bénéficié d’une clientèle mixte. La structure de la demande reflète la double saisonnalité : ski et glisse l’hiver, randonnées et sports outdoor l’été. Cette dualité lisse l’activité et permet une meilleure utilisation du parc immobilier.
La hiérarchie des destinations reste toutefois portée par la mer, en volume. Le différentiel de notoriété et la profondeur de marché des littoraux expliquent cette avance, mais la montagne gagne du terrain, notamment auprès des familles recherchant des tarifs maîtrisés hors des pics calendaires.
Montagne estivale : trois facteurs qui stimulent la demande
- Accessibilité des prix en dehors des vacances scolaires, avec des durées de séjour flexibles.
- Attractivité des activités nature et outdoor, adaptées aux familles et aux couples, avec un effet bien-être.
- Offre modernisée de certaines résidences, améliorant le confort et la perception du rapport qualité-prix.
Une progression de 3 % peut résulter de multiples leviers : allongement de la saison commerciale, diversification des canaux de vente, montée en charge de nouvelles résidences, ou amélioration du taux de conversion. Les directions commerciales regardent aussi la qualité du mix clientèle : provenance, taux de réachat, dépenses annexes, pour anticiper l’impact sur la marge.
Gouvernance, cap stratégique et accélération rse du groupe
Depuis le rachat de Vacancéole par Villages Clubs du Soleil en juillet 2023, l’ensemble s’est structuré autour de deux piliers : résidences de tourisme et villages de vacances. L’objectif affiché est clair : devenir un acteur de référence du tourisme social, en conciliant accessibilité, qualité d’accueil et durabilité.
Son président du directoire, Jérôme Pasquet, confirme la montée en puissance de l’axe montagne. Chaque année, le groupe constate une hausse des réservations dans ses résidences alpines et renforce son offre en conséquence. La vision est assumée : capitaliser sur le potentiel des stations et préparer des produits adaptés aux deux saisons.
La feuille de route intègre aussi une politique renforcée de responsabilité sociétale. Le groupe a été lauréat du projet Deter, soutenu par des dispositifs publics pour la transition écologique, et annonce la réduction progressive de son empreinte carbone dans ses opérations et ses déplacements. Les priorités : efficacité énergétique des bâtiments, mobilités, achats responsables et optimisation des flux logistiques.
Villages clubs du soleil vacancéole : stratégie et résultats
Le nouvel ensemble a affiché des résultats jugés solides en 2024, avec un hiver satisfaisant. La priorité donnée à l’accessibilité tarifaire, à la qualité des prestations familiales et à l’enracinement territorial cadre avec l’ambition de leadership sur le tourisme social. La différenciation se joue aussi sur l’expérience client : clubs enfants, restauration, services à la carte, et montée de la digitalisation pour fluidifier le parcours.
Pour les investisseurs et les partenaires territoriaux, cette stratégie présente un profil de risque maîtrisé. Le segment social amortit une partie de la cyclicité, tandis que l’intégration des critères RSE favorise la soutenabilité à long terme du modèle opérationnel.
Axes RSE prioritaires dans l’hébergement collectif
- Énergie : rénovation thermique, pilotage intelligent, sobriété des communs.
- Eau : réduction des consommations et réutilisation sur certains usages.
- Mobilités : incitations aux transports collectifs, navettes et solutions partagées.
- Achat et déchets : circuits courts, matériaux durables, tri optimisé en résidence.
Déploiement dans les alpes et reprise des hauts de vaujany
La consolidation du parc se poursuit avec la reprise annoncée de la résidence Les Hauts de Vaujany, en Isère, programmée pour la fin 2025. Ce site complète l’ancrage alpin du groupe, déjà bien positionné dans les stations de Savoie et de l’Oisans.
Au-delà de la notoriété de Vaujany pour le ski d’hiver, l’opérateur vise une montée en utilisation sur la saison estivale : randonnées, cyclisme, activités lacustres et bien-être. Le but est double : capter les clientèles qui prolongent leur séjour après l’hiver et attirer de nouveaux publics à budget mesuré pendant l’été.
Les hauts de vaujany : relance opérationnelle attendue
La reprise de gestion ouvre des leviers de création de valeur : remise à niveau ciblée des hébergements, ajustement des grilles tarifaires, partenariats avec l’écosystème local et optimisation du calendrier commercial. L’effet s’annonce progressif mais tangible, avec une ambition de hausse du taux d’occupation et une meilleure monétisation des services annexes.
Dans la configuration concurrentielle actuelle, gagner 2 à 3 points d’occupation sur une saison pleine peut produire un impact significatif sur la marge, surtout si la politique de prix par nuitée est tenue.
Repères sectoriels et comparaison avec un acteur de référence
Le secteur montagne reste un repère utile pour évaluer la dynamique touristique. La Compagnie des Alpes, acteur majeur des domaines skiables et des parcs de loisirs, a annoncé un chiffre d’affaires de 1 126,1 millions d’euros sur les neuf premiers mois de son exercice 2024-2025, en hausse de 15,1 % sur un an. Ce signal illustre la vigueur de l’économie de la montagne, même si l’échelle et la structure d’activité diffèrent de celles de Vacancéole (source Compagnie des Alpes, communiqué trimestriel).
Sur la saison hivernale 2025, l’Insee observe une fréquentation globalement stable par rapport à 2024, malgré des variations intra-saison. L’information corrobore l’idée d’un marché arrivé à maturité, où la croissance se gagne plus par l’exécution opérationnelle et la différenciation de l’offre que par le seul effet volume.
Compagnie des alpes : baromètre des domaines skiables
Pour les opérateurs d’hébergements, la trajectoire de groupes intégrés comme la Compagnie des Alpes sert d’indicateur avancé de la demande en altitude. Une hausse à deux chiffres de l’activité sur neuf mois témoigne d’une appétence soutenue pour l’écosystème montagne, avec un effet d’entraînement sur les résidences, les écoles de ski, la restauration et les activités de loisir.
Vacancéole n’est pas directement comparable à cet acteur en termes d’échelle et de mix produits. Néanmoins, la corrélation entre taux de fréquentation des domaines et occupation des hébergements demeure un facteur déterminant pour la planification commerciale et la gestion des capacités.
Trois angles d’analyse reviennent : la double saison qui lisse les revenus, l’effet expérience plus difficilement substituable et la capacité d’adaptation des stations. Les investissements dans les mobilités et les aménagements quatre saisons renforcent la fréquentation estivale et réduisent la dépendance exclusive à la neige.
Indicateurs clés à suivre pour valider le scénario 2026
La trajectoire de Vacancéole se joue sur quelques métriques simples à surveiller. L’évolution de l’occupation en montagne et la conversion des hausses de volumes en revenus restent déterminantes pour l’atterrissage 2026, notamment dans un contexte de stabilisation de la fréquentation nationale.
- Courbes de réservation à 90 et 30 jours : ampleur de l’avance et sensibilité aux promotions.
- Panier moyen par dossier : impact de la durée de séjour et des services additionnels.
- Occupation des résidences alpines hors pics scolaires : capacité à lisser l’activité.
- Mix de canaux directs et indirects : coût d’acquisition et fidélisation.
- Indicateurs RSE : consommation énergétique par lit, taux de déchets valorisés, mobilité douce.
Le volume d’affaires agrège les ventes brutes générées sur les destinations. Le chiffre d’affaires consolidé peut en être une sous-partie selon les contrats de gestion et la comptabilisation des revenus. La marge opérationnelle dépend ensuite des coûts directs d’exploitation, des frais commerciaux et de la politique d’entretien des résidences.
Clientèles, canaux et signaux faibles de la demande
L’enquête mensuelle de fréquentation des hébergements collectifs met en lumière la structure des clientèles et l’origine géographique des nuitées. Pour Vacancéole, trois thèmes dominent : la fidélisation, le retour de la clientèle étrangère en altitude et la montée des réservations plus tardives, liée à l’ajustement budgétaire des ménages.
Les réseaux sociaux confirment un intérêt croissant pour les destinations alpines. Les mentions de hausse des réservations sont fréquentes. Elles demeurent toutefois indicatives et ne sauraient remplacer les données consolidées. La prudence s’impose dans l’interprétation de ces signaux faibles, même utiles pour capter les tendances d’image.
Sur les canaux de vente, l’arbitrage entre plateforme et direct reste un sujet de marge. En 2025, l’enjeu est de pousser davantage le canal direct, notamment via la data CRM, les offres packagées et la valeur perçue des services sur site. Une meilleure maîtrise du coût d’acquisition permet de neutraliser une partie de la hausse des coûts opérationnels.
Trois leviers commerciaux à renforcer en montagne
- Early booking sur les ailes de saison pour lisser l’occupation et sécuriser le panier moyen.
- Parcours digital simple : pré-check-in, options et services en un clic, paiement fractionné.
- Offre services ciblée : location de matériel, partenariats activités, restauration flexible.
Qui est vacancéole et comment le groupe articule son modèle
Vacancéole s’est développé comme gestionnaire et exploitant de résidences de vacances, avec un ancrage fort dans les massifs alpins. Le rachat par Villages Clubs du Soleil a structuré l’ensemble autour de deux métiers complémentaires, permettant une meilleure couverture des besoins de la clientèle familiale et associative.
Le groupe se positionne sur un spectre large : du séjour économique à la résidence offrant davantage de services à la carte. Cette flexibilité répond aux contraintes budgétaires des ménages tout en offrant des paliers d’expérience. La finalité : maintenir un bon taux d’occupation et faire progresser la valeur par dossier.
La stratégie d’empreinte carbone réduite s’intègre au modèle d’exploitation. Les actions activées sur l’énergie, l’eau et les déchets s’accompagnent de sensibilisation des clients sur site. À terme, ces chantiers doivent aussi générer des économies d’exploitation et stabiliser la facture énergétique.
- Taux d’occupation : rapport nuitées vendues sur nuitées disponibles. Indicateur clé d’utilisation du parc.
- Dossier : réservation traitée, pouvant inclure plusieurs personnes et nuitées.
- ADR ou prix moyen par nuitée : valeur qui traduit le positionnement tarifaire effectif et les remises.
Arbitrages économiques et pilotage des opérations en altitude
La montagne exige une logistique spécifique : gestion des arrivées et des départs, rotation du linge, maintenance technique et saisonnalité des équipes. Optimiser ces postes conditionne la marge opérationnelle, particulièrement lorsque l’occupation progresse par à-coups selon les calendriers scolaires.
Pour 2025-2026, le pilotage fin de la planification des effectifs et des achats récurrents prend de l’importance. Les délais d’approvisionnement, la revalorisation salariale et la tension sur certains métiers de service imposent un cadrage budgétaire serré. En parallèle, la gestion des pics d’activité via des process standardisés évite la dégradation de l’expérience client.
La montée en puissance de résidences comme Les Hauts de Vaujany offrira un terrain d’optimisation. Les premiers mois de reprise sont décisifs pour caler les plannings, ajuster les grilles de nettoyage et calibrer les effectifs saisonniers. Le but : sécuriser la qualité perçue et la note moyenne, afin de soutenir la conversion commerciale.
Un marché normalisé, des ambitions pragmatiques
La photographie sectorielle 2025 montre un tourisme français en voie de normalisation. Les données Insee sur la fréquentation hivernale stabilisée et le recul mesuré du premier trimestre orientent vers un schéma de croissance plus sélectif. Les relais viendront des destinations capables d’orchestrer des produits quatre saisons et d’optimiser leurs process.
Vacancéole avance dans ce cadre, avec des chiffres 2024 robustes et une tendance 2025 favorable en montagne. La comparaison avec les leaders de l’écosystème, à l’image de la Compagnie des Alpes, éclaire une trajectoire porteuse pour l’altitude, même si l’échelle n’est pas comparable. Reste à convertir les volumes en marges et à tenir le cap RSE, condition d’un développement soutenable.
À l’intersection de la performance opérationnelle et des attentes sociétales, Vacancéole illustre la voie d’une montagne quatre saisons alignée sur la demande et la durabilité, avec des jalons chiffrés qui confirment un potentiel encore loin d’être épuisé.