Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (Paris 2024) vient de rendre publique, lors d’un conseil d’administration du 25 mars 2025, une nouvelle orientation concernant l’utilisation de son excédent budgétaire. Pour davantage de précisions, le communiqué officiel est disponible sur : Paris 2024. Les décideurs de l’institution entendent, via cet « excédent de liquidation », soutenir le développement du sport pour tous et assurer une transition harmonieuse après la clôture définitive de l’événement phare de 2024. Un enjeu financier, mais surtout stratégique, pour façonner l’avenir du paysage sportif français.

Des fonds excédentaires évalués et surveillés de près

Depuis la cinquième révision de son budget, Paris 2024 s’attend à dégager un surplus d’au moins 26,8 millions d’euros. D’après les estimations, la somme pourrait encore être revue à la hausse au fil de la clôture des comptes. En effet, la quasi-totalité des grands contrats engagés pour l’organisation des Jeux a été finalisée ou touche à sa fin, réduisant progressivement les risques résiduels qui pourraient impacter le solde financier.

La date butoir reste fixée à la validation définitive des comptes 2024, prévue d’ici le mois de juin. L’éventuelle différence entre le montant annoncé (26,8 millions d’euros) et la réalité finale du solde dépendra de quelques dossiers encore en suspens. Une fois ces derniers traités, le chiffre définitif sera confirmé par le liquidateur désigné pour piloter la dissolution de Paris 2024, dont la mission d’observation a débuté début mars.

De prime abord, cette situation illustre l’un des enjeux majeurs d’un événement sportif d’ampleur planétaire : boucler l’édition en laissant un leg financier positif plutôt qu’un déficit à combler. Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) constituent, en effet, un investissement colossal qui nécessite de solides garanties budgétaires, mais ils peuvent aussi engendrer des recettes substantielles (billetterie, partenariats, droits TV, sponsoring, etc.). Au fil des mois, les organisateurs ont bataillé pour contenir les coûts et boucler les approvisionnements liés à la réalisation des infrastructures sportives, des cérémonies et de la logistique.

Le « boni de liquidation » désigne le solde positif pouvant rester après la dissolution d’une entité. Concrètement, une fois toutes les dettes payées et tous les engagements financiers soldés, s’il subsiste un excédent, celui-ci constitue un bénéfice net à répartir entre les ayants droit selon les règles en vigueur.

Cette manne financière, désormais qualifiée de « boni de liquidation », suscite nombre de débats autour de ses modalités d’utilisation : comment le répartir ? Quelles priorités financer en premier ? Quel contrôle exercer pour garantir une utilisation en phase avec les valeurs olympiques et l’intérêt général ? Ce sont autant de questions qui ont trouvé des réponses de principe lors du conseil d’administration du 25 mars 2025.

Qui est Paris 2024 ?

Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris n’est pas une entité comme les autres : il s’agit d’une structure éphémère, créée spécifiquement pour piloter tous les aspects de la préparation et de la tenue des JOJOP (Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques). Véritable interface entre les fédérations sportives, les pouvoirs publics, les sponsors et le Comité International Olympique (CIO), Paris 2024 aura rempli plusieurs missions :

  • Mettre en place la logistique et la gouvernance nécessaires à l’accueil de millions de visiteurs.
  • Gérer la construction ou la rénovation d’équipements sportifs adaptés aux standards internationaux.
  • Assurer la promotion et la vente des billets, des produits dérivés et des espaces publicitaires.
  • Concevoir un héritage durable, dans la lignée des objectifs environnementaux, sociétaux et économiques portés par l’esprit olympique.

Sa naissance remonte à la désignation officielle de Paris comme ville hôte en 2017. Depuis, l’équipe de Paris 2024 a déployé des moyens considérables pour optimiser les préparatifs, resserrer les partenariats et impliquer les acteurs publics et privés à chaque étape. L’enjeu final consistait à remettre un bilan financier propre et à organiser la dissolution de la structure dans des conditions claires. L’excédent budgétaire dont il est aujourd’hui question constitue l’un des pans essentiels de ce bilan.

Bon à savoir : la place du CNOSF

Le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) s’avère un interlocuteur privilégié de Paris 2024. Il participe aux projets liés à la promotion de la pratique sportive et intervient dans la stratégie post-Jeux, notamment grâce aux 20 % d’excédent financier qui lui reviendront.

Un Contrat de Ville Hôte à respecter : comment se répartit le surplus ?

Le Contrat de Ville Hôte, document-clé qui encadre juridiquement l’accueil des Jeux, précise la manière dont sera réparti l’éventuel excédent après dissolution du comité d’organisation. Selon l’article 10 de ce contrat :

  • 20 % du surplus financier vont au CNOSF ;
  • 60 % sont destinés au COJOP (Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques) et doivent être utilisés « au profit général du sport en France » ;
  • 20 % reviennent au CIO (Comité International Olympique).

Le Conseil d’Administration (CA) de Paris 2024 s’est donc réuni pour examiner en priorité l’utilisation qui sera faite de ces 60 %, dédiés au soutien d’initiatives strictement liées à la promotion et au développement du sport dans l’Hexagone. L’essentiel est de prolonger l’élan et la dynamique insufflés par les Jeux, afin que l’impact soit aussi vaste que pérenne.

Une telle règle vise par ailleurs à limiter les risques de controverses quant à l’emploi des fonds. Les organisateurs ont souhaité que l’attribution de cet excédent soit la plus transparente possible, notamment dans un contexte où tout projet sportif d’ampleur se retrouve souvent sous la loupe des médias, des élus locaux et des mouvements associatifs.

Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP) est une entité opérant sous la tutelle de Paris 2024 pour gérer tous les aspects techniques et logistiques des Jeux. Il regroupe des spécialistes du sport, de l’événementiel et des finances. Son mandat comprend le déploiement des investissements liés à l’événement et à son héritage.

Trois grands axes pour dynamiser le sport français

Au-delà de la dimension règlementaire – répartir les fonds selon des pourcentages prédéfinis –, l’une des décisions cruciales du Conseil d’Administration du 25 mars 2025 a été d’identifier des projets concrets pour exploiter le potentiel de ce surplus. Les membres ont défini trois priorités, articulées autour de la célébration du souvenir des Jeux, de la promotion d’une pratique sportive ouverte à tous, et de l’accompagnement renforcé des athlètes de haut niveau.

Cette structuration s’aligne avec la volonté de Paris 2024 d’être un catalyseur d’innovations sociales et sportives. Les trois axes s’intègrent dans la continuité des initiatives déjà menées, tout en insistant sur l’importance de pérenniser les acquis dans le temps.

1. Faire revivre la flamme olympique et paralympique

Les Jeux de Paris 2024 ont généré une ferveur exceptionnelle dans tout le pays. Dans l’optique de ne pas laisser cette étincelle s’éteindre, une part de l’excédent financera des opérations mémorielles et festives. L’idée est de plonger à nouveau le public dans l’ambiance et l’énergie unique de l’événement passé, grâce à :

  • La réinstallation de la vasque olympique et paralympique dans le Jardin des Tuileries à partir de l’été 2025.
  • L’organisation de célébrations marquantes autour du « J+1 an » suivant les Jeux, afin de remémorer les moments forts de 2024.
  • Des espaces publics aménagés pour partager le récit et l’héritage sportif de cette édition.

Bien plus que de simples commémorations, ces projets visent à capitaliser sur la joie collective et l’esprit de rassemblement qui ont marqué les Jeux. Les retombées en termes d’image pour la capitale et pour l’ensemble du territoire français demeurent un argument de poids, notamment pour le tourisme et la valorisation de la France à l’international.

Cette formule désigne les commémorations organisées un an après la clôture officielle de la compétition. C’est un moment souvent propice à dresser un bilan des retombées sportives, économiques et sociétales, mais aussi à réactiver la mémoire collective pour relancer l’engouement.

2. Soutenir des projets en faveur d’une pratique sportive pour tous

L’un des marqueurs forts de Paris 2024 a été la volonté de démocratiser l’accès aux disciplines olympiques et paralympiques. Les fonds excédentaires continueront d’entretenir cette dynamique, via plusieurs initiatives :

  • Des événements de promotion du sport, tels que la Semaine Olympique et Paralympique (qui aura lieu du 31 mars au 4 avril), la Journée Olympique (23 juin) et la Journée Paralympique (automne 2025), pour encourager la pratique sportive, sensibiliser aux valeurs d’inclusion et d’égalité, et faire rayonner les disciplines concernées.
  • Le déploiement accru de programmes fédérateurs en lien avec les collectivités, à l’instar du dispositif Savoir-Nager, initié dès 2021 en Seine-Saint-Denis et progressivement étendu à toute la France. Selon les chiffres communiqués, plus de 25 000 jeunes ont déjà profité de ces cours.
  • La mise en avant de la pratique sportive dans l’espace public, de façon à rendre le sport accessible à tous sans contrainte de moyens ou de localisation. Des aires sportives urbaines et inclusives devraient fleurir dans certaines zones pilotes.
  • Le soutien à l’impact social du sport, à travers par exemple des Jobs Dating « Du Stade vers l’emploi », favorisant l’insertion professionnelle par l’activité sportive et l’échange direct avec des recruteurs.

L’apport financier du surplus devient ainsi un levier majeur pour consolider et étendre les actions déjà amorcées pendant la préparation des Jeux. Les acteurs institutionnels y voient aussi une opportunité d’élargir la base des licenciés dans les clubs et fédérations, et d’affirmer plus globalement la place du sport comme vecteur d’inclusion sociale.

« Du Stade vers l’emploi » : de quoi s’agit-il ?

Organisés dans divers stades et centres sportifs, les forums « Du Stade vers l’emploi » rassemblent entreprises et demandeurs d’emploi lors d’ateliers sportifs, suivis d’entretiens de recrutement. L’objectif est de créer un cadre plus informel et convivial pour générer un rapprochement humain avant le traditionnel échange professionnel.

3. Accompagner les athlètes dans toutes les phases de leur carrière

Dernier pilier, mais non des moindres : une partie du boni de liquidation vient soutenir les athlètes de haut niveau qui ont représenté la France, que ce soit dans une logique de performance, de reconversion ou de bien-être global. Plusieurs pistes sont déjà évoquées :

  • Dispositifs autour de la parentalité et de la santé mentale. Par exemple, mieux prendre en compte la maternité dans un parcours sportif, ou proposer des suivis psychologiques personnalisés.
  • Appui marketing et communication. Des campagnes ponctuelles, organisées par le CNOSF et le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), aideraient les sportifs à développer leur visibilité auprès de sponsors.
  • Aides à la reconversion. Préparer l’après-carrière sportive pour éviter la rupture subie et faciliter la transition professionnelle, en lien avec les entreprises désireuses de valoriser les compétences des athlètes.

Concrètement, le CNOSF et le CPSF, appuyés par l’Agence nationale du Sport (ANS), vont coordonner ces dispositifs afin que chaque athlète puisse bénéficier d’un accompagnement sur mesure. Les différents partenaires ont convenu de créer un groupe de travail dédié, capable d’identifier les bonnes pratiques, de valider les plans de financement et de définir les indicateurs de réussite.

La dissolution de Paris 2024 : quel cadre légal ?

Le comité d’organisation est conçu pour exister le temps strictement nécessaire à la mise en œuvre et au bouclage administratif, ce qui implique une dissolution. Dans la foulée des Jeux, Paris 2024 a entamé un long travail d’examen de tous ses contrats : locations, partenariats, assurances, etc. Cela inclut également l’évaluation de l’ensemble des engagements en cours et des risques potentiels.

Le mandataire liquidateur, désigné pour superviser cette procédure, a démarré sa phase d’observation en mars 2025. Ce professionnel tiers est chargé de veiller à ce que la dissolution se fasse en toute transparence, dans le respect des exigences légales et contractuelles. Une fois la clôture des comptes effectuée, probablement en juin, c’est lui qui officialisera le montant final de l’excédent. Ce chiffre sera alors juridiquement reconnu comme boni de liquidation.

Il s’agira par la suite d’assurer la transition vers les organismes qui reprennent les projets laissés par Paris 2024, de sorte que rien ne soit abandonné en chemin, et que les héritages économiques, sportifs et sociétaux puissent se poursuivre.

Une liquidation en pratique

La dissolution d’une entité comme Paris 2024 ne se résume pas à un simple acte administratif. Il s’agit d’un processus complexe, impliquant un inventaire complet des actifs et passifs, la répartition finale des fonds, la résiliation de contrats variés et la liquidation des éventuelles dettes restant à honorer.

Un nouveau mode de gouvernance : le Fonds de dotation Paris 2024

Au terme de la dissolution, le Fonds de dotation Paris 2024 deviendra l’entité chargée de poursuivre, voire de développer, les actions héritées des Jeux. Créé dès la genèse de la candidature française pour s’assurer que la dimension « héritage » prenne le dessus sur la simple tenue de l’événement, ce fonds a vocation à subventionner des projets sportifs, éducatifs ou environnementaux.

Le Conseil d’Administration de Paris 2024 a acté une réorganisation de la gouvernance de ce Fonds, pour tenir compte de la dissolution du comité d’organisation. Le CNOSF, en tant que légataire naturel des programmes, se substituera à Paris 2024 dans les organes de décision. Par ailleurs, un comité de sélection réunira l’État, le CNOSF, le CPSF, la Ville de Paris, la Région Île-de-France, la Métropole du Grand Paris et le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. Ensemble, ils veilleront à ce que les financements soient affectés aux initiatives qui en ont le plus besoin.

L’objectif reste de garantir une gouvernance collective, représentative de tous les acteurs clés, tout en évitant que les fonds ne soient dilués dans une multitude de micro-projets sans cohérence. Les membres devront donc établir des critères précis de sélection, qui pourraient inclure :

  • Le potentiel de transformation sociale et sportive du projet.
  • L’inclusion des publics en situation de handicap.
  • L’équilibre territorial (ruraux, zones urbaines défavorisées, etc.).
  • La capacité à générer des partenariats durables avec des entreprises ou des associations.

Ainsi, la construction d’équipements sportifs adaptés, le soutien à des évènements de promotion, ou encore la recherche dans le domaine du sport-santé figurent parmi les pistes privilégiées.

Retombées financières et juridiques pour l’écosystème sportif

Par cette redistribution du surplus, le mouvement sportif français se trouve à un tournant potentiellement décisif. Les fédérations vont bénéficier d’un apport financier inédit pour nourrir leurs projets, notamment en faveur du handisport, de la pratique féminine ou de la lutte contre les inégalités d’accès aux équipements. Dans la mesure où 60 % de l’excédent seront entièrement réinvestis dans le sport, l’effet de levier pourrait se révéler significatif.

En parallèle, cette procédure confirme la solidité du cadre légal et financier dans lequel se déroulent les Jeux. Les instances publiques, comme le Ministère des Sports ou l’ANS, y trouvent un gage de sérieux et une chance d’inscrire la dynamique olympique dans la durée. Enfin, cela renforce l’image de transparence de l’organisation, indispensable pour justifier l’emploi des financements publics et privés injectés dans un tel projet.

Du point de vue légal, le strict respect du Contrat de Ville Hôte était une condition sine qua non du bon déroulement de la compétition et de la confiance accordée par le CIO. L’accord initial, signé entre les parties prenantes dès la phase de candidature, encadre en détail les rôles et responsabilités de chacun. Sa mise en œuvre satisfaisante au moment de la liquidation témoigne d’une gestion rigoureuse.

Analyser la portée économique à long terme

On peut s’interroger sur la portée macroéconomique de ce dispositif. Les Jeux de Paris 2024 ont été pensés pour laisser un héritage multiple : sur le plan urbain (infrastructures), sur le plan social (mobilisation populaire, inclusion) et, bien sûr, sur le plan économique (emplois, recettes touristiques). Les fonds consacrés à la promotion du sport en France peuvent influer positivement sur la santé publique à travers le développement de l’activité physique chez les jeunes et les moins jeunes.

Parallèlement, la formation et la professionnalisation dans le secteur sportif pourraient bénéficier d’un « effet booster », notamment grâce à l’émergence de nouveaux métiers (coachs spécialisés, techniciens, organisateurs d’événements, etc.). Le surplus budgétaire injecté dans l’économie du sport ne se limite pas à un rôle conjoncturel : il peut être investi dans des structures pérennes (clubs, fédérations, écoles de sport) et stimuler la croissance de ce marché en constante expansion.

Les économistes soulignent aussi l’importance de la confiance collective créée autour d’une réussite olympique. Un succès sur le plan organisationnel, couplé à une utilisation pertinente du surplus, peut asseoir durablement la crédibilité de la France en tant que terre d’accueil de grands événements internationaux. Les retombées d’image, souvent difficilement quantifiables, pèsent néanmoins dans la balance lors de futures attributions de compétitions majeures.

Entre reconversion des athlètes et engagement citoyen

Parmi les projets associés à ce boni, l’accent mis sur l’accompagnement des athlètes répond à une préoccupation constante : comment valoriser les carrières sportives, éviter la précarité une fois la compétition terminée et soutenir la formation d’ambassadeurs crédibles pour la cause olympique ? Les plans de soutien autour de la reconversion donnent une chance aux sportifs de s’investir dans des initiatives locales, des projets d’inclusion ou même la promotion de valeurs environnementales.

Cette optique élargit la responsabilité sociale du sport de haut niveau. Au lieu de se borner à la quête de performance, il s’agit de consolider des passerelles entre les athlètes, le marché du travail et la société civile. Les retombées positives peuvent se mesurer par la création d’emplois (coaching, mentorat, animation, etc.) et par l’essor d’une culture sportive tournée vers le bien-être et le vivre-ensemble.

Autant dire que ces initiatives contribuent à modifier le regard sur la haute compétition. L’athlète est désormais perçu comme un acteur social, investi d’une forme de mission d’intérêt général. Le recours à des fonds publics et privés pour financer de tels dispositifs incarne une volonté de réformer en profondeur le modèle sportif hexagonal, afin qu’il embrasse pleinement son rôle éducatif et sociétal.

Pistes pour l’avenir et le rôle des collectivités territoriales

Les collectivités locales (communes, départements, régions) sont encouragées à s’impliquer dans la mise en œuvre de nouvelles infrastructures ou d’événements de proximité. Les partenariats public-privé (PPP) demeurent une piste privilégiée, permettant de mutualiser les ressources et l’expertise. Par exemple, une municipalité peut mettre un terrain à disposition, tandis qu’une entreprise y installe un équipement de pointe pour l’apprentissage d’un sport.

Ce modèle coopératif vise également à améliorer la qualité de l’offre sportive dans les quartiers où les équipements manquent. Les habitants pourront ainsi accéder plus facilement à des espaces adaptés, encadrés par des professionnels formés. En parallèle, des programmes spéciaux pourraient voir le jour pour attirer les jeunes dans les clubs ou pour inclure davantage de personnes en situation de handicap.

Ces stratégies de maillage territorial contribuent à l’un des objectifs fondamentaux poursuivis par les pouvoirs publics : renforcer la cohésion sociale à travers une pratique sportive partagée et universelle. Les bénéfices engendrés (réduction de la sédentarité, prévention des risques de santé, convivialité, etc.) ont déjà été soulignés dans plusieurs études menées par le Ministère des Sports et diverses universités françaises.

Pérenniser l’esprit des Jeux et renforcer le sport français

En définitive, l’utilisation du boni de liquidation validée le 25 mars 2025 dessine des horizons prometteurs pour la pratique sportive en France. Avec des orientations claires et des financements ciblés, il s’agit de pérenniser l’esprit des Jeux en l’élargissant à l’ensemble de la population, tout en fortifiant la place des athlètes de haut niveau au sein de la société.

L’intégration du Fonds de dotation Paris 2024 dans la gouvernance post-Jeux s’inscrit dans cette logique de transmission : les programmes qui ont fait le succès de l’événement olympique sont préservés, adaptés, et portés par des acteurs institutionnels de confiance. L’équilibre entre la fête sportive, la gestion budgétaire responsable et l’engagement social semble ainsi prolongé.

Un héritage financier maîtrisé est souvent le meilleur garant de l’impulsion d’une nouvelle dynamique sportive, où la célébration de la compétition rime avec égalité d’accès et épanouissement collectif.