Naos renforce son écosystème avec l’acquisition de Probionat Provence
Naos a acquis Probionat Provence pour sécuriser sa production locale et optimiser sa chaîne logistique en écobiologie. Analyse des enjeux et perspectives.

Un vent d’opportunités souffle sur l’univers des soins dermatologiques avec la récente acquisition de Probionat Provence par Naos. Cette opération, à la fois financière et stratégique, nourrit l’ambition d’un groupe déjà reconnu pour son approche écobiologique. Dans les prochaines lignes, nous examinerons les multiples facettes de Naos, tout en détaillant les dimensions clé qui rendent cette acquisition particulièrement remarquable.
La trajectoire singulière de Naos
Fondée en 1977, Naos a longtemps œuvré pour se forger une place singulière sur la scène cosmétique et dermatologique. Portée par un ADN scientifique fort et une présence dans près de 130 pays (source issue des rapports d’activité), l’entreprise a su valoriser une production rigoureuse, principalement localisée dans la région d’Aix-en-Provence. Avec environ 3 500 collaborateurs répartis à l’échelle internationale, son chiffre d’affaires, supérieur à 900 millions d’euros en 2024 (source interne), illustre la croissance soutenue d’un acteur résolument tourné vers le long terme.
Son fondateur, le pharmacien-biologiste Jean-Noël Thorel, incarne à la fois une vision scientifique novatrice et un pragmatisme entrepreneurial. Ses travaux pionniers autour du microbiome cutané et de la « barrière » de la peau ont permis à la société de se démarquer dès les premières gammes de produits. Aujourd’hui, Naos regroupe trois marques majeures : Bioderma, Institut Esthederm et État Pur. Chacune illustre un segment de marché spécifique, tout en respectant la philosophie unifiée de l’écobiologie.
En 2018, 100 pour cent du capital de Naos a été transféré vers la Jean-Noël Thorel Foundation, confirmant la volonté de pérenniser l’entreprise en dehors des schémas actionnariaux habituels. Cette structure financière alimente des causes humanistes et promeut la recherche en dermatologie, tout en préservant l’autonomie stratégique de Naos.
Cette gouvernance originale repose donc sur un socle philanthropique solide. Le choix de soumettre l’entité commerciale à une fondation vise aussi à préserver l’éthique du groupe et assurer la continuité d’une vision globale : privilégier la santé et le respect de l’environnement.
Le principe d’écobiologie revisité
Naos et ses différentes marques s’appuient sur le concept d’écobiologie, qui place la peau et son environnement au centre de la démarche. L’objectif : veiller à ce que les produits soient en symbiose avec l’écosystème cutané, tout en misant sur des formules réduites à l’essentiel. Cette philosophie se matérialise dans la plupart de ses innovations, dont la fameuse Créaline H2O de Bioderma, commercialisée depuis 1995. Selon des estimations internes, cette eau micellaire s’écoulerait au rythme d’une vente toutes les deux secondes dans le monde.
Le terme écobiologie en bref
L’écobiologie met l’accent sur la peau comme un organe complexe, interagissant avec son environnement. Les formulations privilégiées visent à réguler ses mécanismes plutôt qu’à les contourner. Cette approche est particulièrement pertinente dans un contexte où la demande pour des soins plus respectueux de l’épiderme et de la planète augmente.
Au-delà de Créaline H2O, Naos a développé des brevets innovants, comme le Skin Barrier Therapy, pensé pour les peaux atopiques. L’innovation s’est imposée comme le principal pilier de la croissance du groupe, avec 80 brevets déposés (références internes). Exposées régulièrement lors de congrès dermatologiques (notamment celui de l’AAD en 2024), ces technologies valident la pertinence de l’approche scientifique portée depuis près de cinquante ans.
Une acquisition stratégique : Probionat Provence
La société Probionat Provence, installée à La Fare-les-Oliviers, rejoint dernièrement l’aventure Naos. Cette entité familiale d’une trentaine de salariés est spécialisée dans la fabrication de produits naturels en petites et moyennes séries. Même si le montant de la transaction n’est pas divulgué, l’enjeu est clair : renforcer la chaîne d’approvisionnement et sécuriser la production, en particulier pour les séries de moindre volume.
D’un point de vue logistique, cette collaboration simplifie grandement la coordination entre l’équipe de R&D de Naos et les chaînes de production. Cette proximité géographique, seulement une trentaine de kilomètres sépare La Fare-les-Oliviers et Aix-en-Provence, s’avère cruciale pour réduire l’empreinte logistique, limiter les délais et maintenir un haut niveau de qualité. Les besoins du marché sont de plus en plus orientés vers la personnalisation et l’agilité industrielle, deux critères que Probionat Provence maîtrise déjà.
Les synergies s’annoncent multiples. En consolidant son réseau de fournisseurs, Naos entend prévenir les risques de rupture de stock, tout en facilitant des exigences plus pointues. Le recours à une entité historiquement ancrée dans la région provençale se veut aussi un gage de durabilité, dans un secteur où la demande en ingrédients naturels et pratiques locales respectueuses ne fait que croître.
Avec Probionat Provence, Naos privilégie une chaîne logistique courte et réactive, un plus déterminant pour s’adapter aux commandes à volumes réduits. À terme, cela pourrait entraîner une hausse des capacités de production pour des séries limitées, tout en garantissant l’exigence de la qualité française.
Jean-Noël Thorel, l’entrepreneur au regard pionnier
Jean-Noël Thorel fut initialement pharmacien, avant de se spécialiser en biologie. Cette double compétence l’a poussé vers l’élaboration de solutions respectant avant tout la physiologie cutanée. Au fil d’une carrière marquée par des innovations en cascade, il s’est imposé comme un artisan incontournable de la démocratisation de l’eau micellaire et des soins dermocosmétiques plus doux.
C’est aussi un dirigeant qui cultive un certain goût pour la compétition, illustré par sa passion pour le poker. Considéré comme l’un des joueurs français les plus reconnus en tournois professionnels (statistiques officielles), il allie ainsi sens tactique et réflexion à plus long terme. Cette logique, mariant prudence et audace, transparaît dans sa façon de piloter Naos.
En filigrane, sa volonté de placer l’humain au cœur des préoccupations demeure évidente. Le passage sous la houlette de la fondation qu’il a créée manifeste clairement le désir d’ancrer l’entreprise dans une perspective sociale et sociétale plus large. Les profits servent, en partie, au financement d’initiatives liées à la recherche dermatologique et à la sensibilisation sur le rôle capital de la peau dans le maintien de la santé globale.
Bioderma, un champion axé sur la dermatologie
Créée dans la foulée des premiers travaux de Jean-Noël Thorel, la marque Bioderma est devenue un leader auprès des dermatologues et des pharmacies. La spécificité de la gamme repose sur des solutions ajustées aux problématiques cutanées (rosacée, peau atopique, etc.), telles que la Créaline H2O ou le baume Atoderm Intensive. À travers une approche qui respecte la flore cutanée, Bioderma s’inscrit dans la médicalisation raisonnée des soins.
Institut Esthederm, la finesse haut de gamme
Plus luxueuse dans son positionnement, Institut Esthederm se différencie par des protocoles esthétiques hautement techniques. Illustrations récentes : la technologie Age Proteom, dévoilée en 2024 (communiqué interne), qui s’attaque au vieillissement de la peau via une protection spécifique de certaines protéines cutanées. Cette marque capitalise sur la recherche pointue pour offrir une expérience premium à une clientèle exigeante.
État Pur, la réponse à la personnalisation
État Pur a démarré en 2011 avec un concept original : des actifs purs, à choisir selon ses propres problématiques (taches pigmentaires, sécheresse, etc.), et un « support hydrant biomimétique » pour la routine de base. L’esprit DIY et la flexibilité de cette gamme cadrent parfaitement avec l’évolution actuelle du marché vers plus d’individualisation. Le succès de cette approche a d’ailleurs favorisé l’expansion de la marque au Mexique en 2024, un marché particulièrement réceptif à la dermatologie sur mesure.
Un ancrage local qui fait la différence
Selon les plus récentes déclarations du groupe, la volonté de conserver une production française différencie Naos de certains concurrents. Les unités de fabrication, basées près d’Aix-en-Provence, témoignent d’un choix stratégique ambitieux, surtout dans un secteur où la sous-traitance internationale est monnaie courante. De plus, cette proximité entre R&D et chaines de production bénéficie à la qualité et à la flexibilité face aux aléas conjoncturels.
Dans le cas de Probionat Provence, l’enjeu dépasse la simple logistique. Entretenir un réseau local de compétences favorise des synergies plus fluides. D’après l’avis de plusieurs experts de l’industrie, cette logique de mutualisation des savoir-faire renforce aussi la résilience face à des épisodes de crise sanitaire ou d’irrégularités dans l’approvisionnement. Pour Naos, cela représente un socle complémentaire à son site historique des Milles.
La région PACA accueille depuis plusieurs années un cluster santé et cosmétique dynamique. De grands laboratoires et des PME familiales y cohabitent, donnant naissance à des collaborations fructueuses. Les conditions climatiques, la présence d’universités et la visibilité auprès des acteurs du tourisme favorisent l’essor de projets et l’échange de bonnes pratiques, renforçant ainsi l’attrait du hub aixois.
Les échos d’une croissance durable
Sur le plan financier, Naos a affiché régulièrement des résultats en progression. À l’horizon 2020, le groupe visait déjà le seuil symbolique du milliard d’euros de chiffre d’affaires. Si la pandémie a ralenti certaines ambitions, l’objectif est considéré comme atteignable d’ici peu, étant donné que le chiffre d’affaires avoisine désormais les 900 millions d’euros (chiffre 2024 issu d’estimations internes). Cette solidité pécuniaire est essentielle pour soutenir la recherche, innover et conquérir de nouveaux marchés.
En parallèle, la dimension RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) structure la stratégie globale. Le respect de l’environnement inclut un contrôle strict de l’écotoxicité des formules afin de préserver les écosystèmes aquatiques. La croissance organique, privilégiant des investissements dans la région d’origine, illustre la volonté de maîtriser tous les maillons de la chaîne, depuis la formulation jusqu’au conditionnement final.
L’acquisition de Probionat Provence permet aussi d’accentuer cette empreinte durable : les circuits courts renforcent la cohérence avec les principes écobiologiques chers à Naos. À une époque où l’éco-responsabilité devient un véritable argument concurrentiel, l’essor d’une fabrication de proximité s’avère être un atout capital pour séduire consommateurs et professionnels du secteur.
Une organisation agile pour un marché exigeant
Le marché cosmétique reste tributaire de nombreux facteurs : évolution réglementaire, tendances de consommation ou encore degré d’innovation. Afin de s’adapter à ce paysage en constante mutation, Naos pratique une gestion agile. Sur le site de production des Milles, des robots collaboratifs (ou cobots) ont été introduits pour certaines tâches répétitives, améliorant le rendement global et limitant les risques ergonomiques. Les compétences humaines se concentrent alors sur le contrôle qualité et l’optimisation des procédés.
Le pilotage en temps réel des stocks et le développement de nouveaux formats de packaging font également partie des évolutions structurelles. Par exemple, la montée en puissance de petites séries répond à la personnalisation croissante exigée dans la dermocosmétique. Grâce à Probionat Provence, Naos dispose désormais d’un levier supplémentaire pour moduler ses volumes, selon les fluctuations du marché.
La singularité d’un modèle philanthropique
Avec un système d’actionnariat ancré dans la fondation Jean-Noël Thorel, Naos se démarque des groupes traditionnellement axés sur l’optimisation du profit à court terme. Cette configuration ouvre la voie à une mise en œuvre plus sereine de projets cherchant à réconcilier performance économique et bien-être collectif. Les ressources financières dégagées servent en partie à alimenter des initiatives caritatives ou de recherche, en lien direct avec la dermatologie et la santé.
Cette approche revient également à encourager une forme de « capital patient », moins exposé aux aléas des marchés boursiers ou aux pressions trimestrielles des investisseurs. Dans cette optique, la récente acquisition de Probionat Provence se justifie au regard d’objectifs à long terme : préserver une logique de filière et mieux contrôler les risques liés à l’approvisionnement. Entreprendre tout en nourrissant le bien commun : telle est la ligne de conduite, régulièrement réaffirmée par Jean-Noël Thorel dans ses allocutions internes.
L’innovation au service de la dermatologie
Au sein de Naos, la recherche scientifique est une priorité. L’entreprise noue régulièrement des partenariats avec des centres universitaires et rassemble des experts issus de la biologie, de la dermatologie et de l’ingénierie. Les projets R&D, centralisés autour de l’écobiologie, se traduisent par un large éventail de brevets touchant aussi bien la protection de la barrière cutanée que la préservation du microbiome.
En témoigne la reconnaissance internationale de certains produits phares, tels qu’Atoderm Intensive Baume ou encore le complexe Age Proteom déposé pour Institut Esthederm. Régulièrement partagées dans des symposiums, ces découvertes favorisent la notoriété de l’entreprise et instaurent un climat de confiance avec la communauté dermatologique. Les chiffres de vente étayent ces succès : Bioderma, par exemple, représente à elle seule près de 90 pour cent du chiffre d’affaires du groupe, confortant la place de premier plan que Naos occupe dans l’univers de la dermocosmétique.
Perspectives et déploiement à l’international
Le groupe vise désormais une plus grande expansion géographique, notamment en Asie et en Amérique latine. Le lancement d’État Pur au Mexique en 2024 a servi de test grandeur nature : le succès de cette introduction confirme l’attrait des consommateurs pour des formules personnalisées (retours internes sur les ventes). D’autres pays pourraient rejoindre la liste des marchés cibles, en tenant compte des régulations locales et de la maturité de la demande.
Par ailleurs, l’augmentation prévisible de la demande pour les soins naturels contribue à justifier l’intégration de Probionat Provence. La flexibilité nécessaire pour répondre aux nouvelles tendances de consommation passe par l’existence d’unités plus petites, aptes à moduler les quantités produites. Dans ce contexte, Naos ambitionne de marier la puissance industrielle de son site principal et l’expertise de Probionat Provence, tout en préservant la qualité intrinsèque de ses formulations.
Regard sur la concurrence et sur la différenciation
Bien que dominé par quelques grands groupes historiques, le marché cosmétique laisse de la place à des acteurs indépendants, particulièrement sur le segment de la dermocosmétique. La stratégie de Naos, basée sur l’écobiologie et la diversification, lui confère une identité forte. Les concurrents comme L’Oréal, Pierre Fabre ou encore certains laboratoires spécialisés exercent une pression concurrentielle continue, mais l’approche singulière de Naos constitue un rempart solide.
De plus, la notoriété croissante des formules sans additifs ou conservateurs agressifs a propulsé l’entreprise dans le sillage des grandes marques en pharmacie, où la confiance et l’avis du dermatologue comptent énormément. Selon différents observateurs du secteur, la dermocosmétique a encore une marge de progression significative dans plusieurs régions du monde, un potentiel que Naos entend bien saisir.
Un environnement réglementaire en mutation
L’écosystème législatif et réglementaire influe tant sur le positionnement marketing que sur la conception des produits. En France, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) s’assure du respect des normes en vigueur. L’Autorité européenne, via la réglementation cosmétique (CE) n° 1223/2009, vient ajouter une couche de contraintes et d’exigences. Plusieurs pays hors UE disposent également de leurs propres cadres, parfois stricts. Pour Naos, dont l’export représente une part non négligeable des revenus, l’adaptation rapide à ces réglementations constitue un impératif de compétitivité.
Dans la même logique, les trop fortes variations de disponibilité de matières premières naturelles et le durcissement des critères d’évaluation de l’impact environnemental font émerger des défis nouveaux. L’expertise de Probionat Provence dans la sélection d’ingrédients responsables apporte de précieux outils pour anticiper ces évolutions légales. Ce renfort se révèle stratégique : à moyen terme, l’esprit pionnier incarné par Naos trouvera dans cette acquisition un moyen de consolider ses positions, sans transiger sur la qualité.
Naos face aux enjeux écologiques
Les valeurs écologiques portées par Naos se sont intensifiées au fil des années. Protéger la biodiversité, évaluer l’impact des produits sur les milieux aquatiques et limiter la consommation d’eau lors du processus de fabrication sont devenus des points essentiels. La Journée mondiale de l’eau, par exemple, offre au groupe l’occasion de souligner ses bonnes pratiques en matière d’écotoxicité limitée.
Sur le plan des émissions de carbone, le fait de maintenir un maximum de production en Provence évite les transports intercontinentaux pour les chaînes d’approvisionnement et réduit ainsi l’empreinte logistique. Cette politique, conjuguée à l’usage de technologies récentes (robots collaboratifs, nouveaux systèmes de purification d’air, etc.), permet d’optimiser la consommation énergétique. Finalement, privilégier un fournisseur local comme Probionat Provence s’inscrit parfaitement dans cet objectif global de respect environnemental.
Analyses et répercussions pour le marché
Dans le paysage concurrentiel, la réussite de Naos tient en partie à sa capacité à raconter une histoire cohérente et crédible. En investissant dans des innovations centrées sur la biologie et l’écologie, l’entreprise attire une clientèle soucieuse de sa santé et de l’impact écologique de ses actes de consommation. L’acquisition de Probionat Provence participe de cette narration globale : renforcer, par des actes concrets, une chaîne de valeur vertueuse et locale.
Tous les signaux laissent à penser que les consommateurs rechercheront toujours plus de transparence et de sécurité. À cet égard, la traçabilité que permet la production en circuit court apporte des garanties supplémentaires. Les groupes cosmétiques évoluent dans un rapport de confiance où la preuve scientifique, l’efficacité constatée et la réputation pèsent lourd. Naos, fort de ses brevets et de son label « made in France », cumule ainsi les éléments de légitimation.
Tandis que le marché de la dermatologie esthétique poursuit son développement, les soins dermatologiques plus classiques (type eczéma, psoriasis) représentent un autre champ d’innovations, confirmées par des collaborations avec dermatologues et hôpitaux. Les retours d’usagers sur certaines gammes Bioderma, par exemple, ont encouragé un approfondissement de la recherche sur les mécanismes des peaux atopiques, donnant naissance à des formulations encore mieux tolérées.
Vers de nouveaux horizons pour Naos
Dans les années à venir, plusieurs axes de développement se dessinent pour Naos et ses marques. Le groupe espère dépasser rapidement le milliard d’euros de chiffre d’affaires, tout en consolidant des marchés existants et en explorant de nouvelles zones géographiques. La direction maintient le cap d’une croissance raisonnée, combinant possibilités de partenariats et acquisitions de sociétés prometteuses.
Faire rayonner l’écobiologie et renforcer le capital scientifique de la société restera une priorité. Le transfert technologique fait partie de la stratégie d’expansion : proposer des formations auprès de distributeurs locaux, mettre en place des actions de sensibilisation sur l’usage adéquat des produits, etc. Au-delà de l’aspect commercial, Naos tient à cultiver cette posture d’éducateur, qui valorise le respect de la physiologie de la peau et de la nature.
Reste le défi du digital : la proposition de soins personnalisés via des plateformes interactives progresse vite. L’expérience utilisateur, combinée au conseil médical, dessinera aussi l’avenir de la dermocosmétique. De potentiels investissements dans l’analyse de données pourraient amplifier cette mutation, poussant Naos à décliner ses produits en fonction d’un diagnostic en ligne plus abouti. Probionat Provence, de son côté, serait alors un réceptacle d’une production de pointe, adaptée à la segmentation.
En filigrane, l’acquisition de Probionat Provence incarne la volonté de consolider l’écobiologie au cœur de la production, tout en pérennisant un modèle philanthropique et résilient, guidé par l’innovation et le respect de la nature.