Une page se tourne pour une jeune entreprise normande spécialisée dans le paiement en ligne. Rouen, pôle métropolitain dynamique, voit l’une de ses pépites rejoindre un acteur majeur du secteur financier français.

Quelques mois après une période délicate, PayGreen a été reprise par Lemonway, tournant ainsi la page de ses difficultés et révélant des perspectives inédites sur le marché européen.

La traversée complexe de PayGreen

La start-up PayGreen n’a pas connu une évolution linéaire. Créée à Rouen en 2016, elle se spécialise dans les solutions de paiement en ligne dotées d’une approche responsable : calcul des émissions carbone par transaction, possibilité de dons solidaires et intégration de moyens de règlement multiples (chèques-vacances, titres-restaurant dématérialisés, etc.). Malgré une phase d’expansion initiale, PayGreen a traversé d’importantes turbulences financières.

D’après les informations communiquées, la jeune pousse a été placée en redressement judiciaire au printemps 2024. Les retombées de la crise sanitaire, dans un contexte mouvant et imprévisible, ont amplifié ses difficultés de trésorerie. Finalement, c’est en juin 2025 que Lemonway est venue déposer une offre de reprise (100 000 euros), actant sa volonté de consolider son assise sur l’écosystème des paiements en France et en Europe.

Plusieurs indicateurs ont dégradé la stabilité financière de PayGreen :
- Baisse d’activité de gros clients, notamment dans le secteur touristique.
- Chute des transactions durant la période Covid chez certains e-commerçants qui ont subi des fermetures temporaires.
- Montée de la concurrence internationale, dont la course à l’innovation a sollicité davantage d’investissements pour rester compétitive.

Les motivations de Lemonway : un virage vers l’e-commerce

Lemonway, dont le siège est à Paris, est déjà réputé pour ses solutions destinées à plus de 400 places de marché et plateformes de financement participatif en Europe. En rachetant PayGreen, elle change de braquet : l’objectif est de proposer, en complément de ses offres traditionnelles, des services orientés e-commerce.

Cette intégration va permettre à Lemonway non seulement d’élargir son offre vers des paiements responsables, mais aussi de mettre la main sur une équipe de 11 collaborateurs, formant le département e-commerce de la société. Lemonway se dote ainsi d’une compétence ciblée sur la gestion de transactions directes pour des boutiques en ligne, renforçant de manière stratégique sa présence dans l’univers du paiement numérique, en s’appuyant sur une culture d’entreprise déjà fortement tournée vers l’innovation financière.

Comprendre la valeur ajoutée de PayGreen

Si Tamar, Myriam ou Antoine, clients e-commerçants, ont opinié favorablement pour intégrer PayGreen à leur gestion de paiement, c’est surtout grâce à deux fonctionnalités marquantes :

  • Le Climate Kit, qui calcule l’empreinte carbone de chaque commande et propose au client de la compenser ;
  • Le Charity Kit, permettant l’arrondi solidaire pour soutenir une cause humanitaire ou environnementale.

Les chiffres impactants de PayGreen

Jusqu’à son rachat, PayGreen affiche 20 millions de transactions cumulées pour un total de 726 millions d’euros d’encaissements. Son panier moyen tourne autour de 36 euros, ou un peu plus. Cette statistique montre une adoption relativement soutenue, malgré une situation financière délicate vers la fin, accentuée par le marasme global post-pandémie.

L’intérêt de Lemonway pour ces modules solidaires se justifie par un marché bancaire et financier en profonde mutation, où la responsabilité sociétale et les enjeux de développement durable prennent une place grandissante pour fidéliser la clientèle. Dans ce contexte, PayGreen est perçue comme offrant un positionnement “à impact”, qui vient compléter l’offre technique déjà élaborée par Lemonway pour les places de marché et les plateformes de crowdfunding.

Portrait du repreneur : Lemonway, acteur français en pleine ascension

Établissement de paiement agréé par l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution), Lemonway a été fondé en 2008 par des entrepreneurs visionnaires. La société s’est imposée sur le segment du “paiement pour compte de tiers”, gérant des flux financiers complexes pour des marketplaces de différents secteurs (marché culturel, services financiers, mobilité, etc.).

En 2024, Lemonway a supervisé 19 millions de transactions, représentant 10,5 milliards d’euros de flux. La société, qui compte aujourd’hui environ 160 salariés, s’est forgée un socle solide en termes de fintech, en France et dans une vingtaine de pays. Les dirigeants mettent en avant un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros et un bénéfice net atteignant 5 millions d’euros la même année, signe d’une rentabilité en progression.

Lemonway fonde sa réputation sur :
- Un agrément européen, permettant l’exploitation de « passeports » réglementaires dans plusieurs États de l’Union.
- Des partenariats stratégiques avec de grandes banques et fintechs, favorisant l’implantation sur divers marchés verticaux (immobilier, mobilité, services B2B…).
- Une équipe d’experts opérant un suivi sur mesure, tant sur les aspects techniques que sur le respect de la conformité (KYC, lutte anti-blanchiment, etc.).

Contexte réglementaire et juridique en France

D’un point de vue légal, l’opération de rachat a été entérinée par un tribunal de commerce. On sait que l’ancien statut de PayGreen, en redressement judiciaire depuis avril 2024, la plaçait dans l’obligation de trouver un repreneur capable de redresser sa situation sans porter préjudice aux salariés ni aux clients existants. C’est justement l’engagement de Lemonway : maintenir les 11 employés et utiliser sa licence d’établissement de paiement pour redéployer la marque sous l’appellation “PayGreen by Lemonway”.

Concrètement, cette acquisition est d’autant plus significative que le secteur des services financiers en Europe connaît une forte consolidation. Les contraintes de conformité (KYC, AML, PSD2) se durcissent, imposant aux start-up de paiements des capitaux importants pour ne pas vaciller. En se rapprochant de Lemonway, PayGreen sécurise ses ressources, s’appuie sur un agrément ACPR et bénéficie de l’infrastructure nécessaire pour croître durablement au niveau européen.

L’histoire d’une fintech normande atypique

Les 3 cofondateurs, Étienne Beaugrand, Nicolas Weissleib et Renaud Gerson, ont imaginé, dès 2016, un modèle de paiement en ligne à la fois multi-protocoles et sensibilisant l’utilisateur final à la responsabilité sociale et environnementale. Le pari : démontrer que le paiement peut être un acte porteur de sens, et pas seulement une transaction banale.

Avant la crise, PayGreen frottait déjà ses épaules avec des commerçants locaux, des professionnels du tourisme et de la restauration, voulant s’adapter aux titres-restaurant. Son outil facilitait, par exemple, à un restaurant de campagne ou à un petit hôtel indépendant, de multiplier les canaux de paiement dématérialisés. L’épreuve du Covid-19 a accéléré la tendance « Click & Collect » : PayGreen a vu son volume de transactions bondir de 300 % à certains moments, selon des retours internes. Malgré ce coup d’accélérateur, la pérennité de la structure a été compromise par une fragilité financière plus profonde, d’où la solution de la reprise.

Un exemple concret de l’impact solidaire

À travers l’option d’arrondi solidaire, PayGreen a orienté plusieurs centaines de milliers d’euros vers diverses associations reconnues. Dans le cadre d’un achat en ligne d’une cinquantaine d’euros, l’acheteur pouvait choisir d’ajouter quelques centimes en guise de don, renforçant ainsi l’engagement éthique de la plateforme.

Un rachat qui ouvre la voie à la croissance paneuropéenne

Bien que PayGreen opérait déjà hors de France, Lemonway permet désormais à “PayGreen by Lemonway” d’étendre ses possibilités d’intégration dans une vingtaine de pays. Le passeport européen attaché à la licence Lemonway est un atout déterminant : la fintech normande peut s’implanter sans avoir à effectuer un parcours réglementaire complexe ou réitéré dans chaque État membre de l’UE.

Pour Lemonway, l’intérêt est d’acquérir un savoir-faire complémentaire. Elle ambitionne de se diversifier au-delà des marketplaces, en visant notamment :

  • Les boutiques en ligne de taille moyenne cherchant des outils de paiement plus respectueux de l’environnement ;
  • Les commerçants souhaitant miser sur l’argument solidaire pour engager leurs clients.

D’après des estimations sectorielles, le e-commerce européen pèse plus de 700 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. En France, près de 147 milliards d’euros de ventes sur Internet ont été recensés. Les transactions financières dématérialisées se sont encore renforcées, portées par la variété des solutions de paiement et la digitalisation rapide des commerçants.

Analyse des synergies et des perspectives

L’union PayGreen-Lemonway va bien au-delà d’un simple additionnement d’activités. On peut y voir un effet d'entraînement mutuel :

  1. Consolidation technologique : PayGreen enrichit l’écosystème de Lemonway par ses API de calculs carbone, d’arrondi caritatif et d’intégration de solutions comme les chèques-vacances numériques. Lemonway fournit, pour sa part, une structure solide, dimensionnée pour absorber un nombre important de transactions.
  2. Un accompagnement client plus large : Les équipes combinées (160 + 11 salariés) pourront proposer, aux marchands et aux plateformes, à la fois du paiement standardisé (cartes bancaires, wallet, etc.) et des services plus “éco-responsables”.
  3. Une impulsion internationale : La notoriété de Lemonway hors de l’Hexagone agit comme un levier pour PayGreen, dont le concept écologique est potentiellement très attractif sur des marchés comme l’Allemagne ou les pays scandinaves.

Il faut également noter que cette intégration est un signe fort pour l’économie normande, car elle démontre la capacité d’une entreprise régionale à se faire remarquer, même dans la turbulence, et à sauvegarder ses 11 emplois.

Les réactions internes après la reprise

Le moral des salariés de PayGreen a été reboosté par l’arrivée de Lemonway. Selon des témoignages, les collaborateurs bénéficient désormais d’une feuille de route plus lisible, appuyée par une structure pouvant investir dans l’innovation et le déploiement commercial à l’étranger.

Focus sur l’e-commerce responsable : une tendance pérenne

Ces dernières années, plusieurs enquêtes montrent que les acheteurs en ligne se révèlent plus sensibles aux valeurs écologiques et solidaires. Il existe un public prêt à payer un peu plus cher un service s’il contribue à un projet caritatif ou à la protection de la planète. L’approche “climat + solidarité” de PayGreen répond à cette attente montante. Pour les e-commerçants, offrir un module de paiement responsable peut se transformer en argument de différenciation.

Or, la dimension environnementale, au-delà du simple discours marketing, suppose des actions concrètes : réduction des déchets, circuit court, bilan carbone maîtrisé. S’agissant du paiement, il ne s’agit pas uniquement d’un acte symbolique, mais d’une façon d’impliquer l’acheteur final dans la responsabilité partagée.

À présent, sous la houlette de Lemonway, ces fonctionnalités pourraient être déployées plus largement. L’adossement à un établissement de paiement reconnu devrait donner au concept une visibilité supérieure sur la scène européenne, particulièrement dans les pays où la conscience écologique est vive et le digital déjà implanté (Pays-Bas, Allemagne, Scandinavie).

Comment financer la transition vers des paiements à impact ?

Même si PayGreen était en difficulté financière avant son rachat, sa proposition de valeur demeure robuste. Les observateurs du secteur estiment que les métiers de “fintech à impact” vont continuer de se développer, surtout dans un contexte de consolidation. Pour offrir des solutions toujours plus pratiques à leurs utilisateurs, ces acteurs doivent faire face à des coûts élevés (infrastructures techniques, sécurité informatique, certifications). Le soutien de Lemonway apporte le socle capitalistique nécessaire.

De plus, la mise en avant de ces solutions “vertueuses” peut entrer en résonance avec les stratégies de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) dans le e-commerce. Ainsi, la filiale “PayGreen by Lemonway” pourra sans doute bénéficier de partenariats B2B où l’éthique environnementale et sociale compte de plus en plus dans la sélection des prestataires de paiement.

On assiste à une montée d’initiatives concurrentes proposant le calcul d’empreinte carbone ou l’arrondi en ligne. Toutefois, PayGreen se distingue par sa palette d’outils intégrée (multi-paiements, calcul carbone, arrondi, régulations spécifiques), ainsi que par le soutien d’un établissement de paiement agréé. La fusion avec Lemonway crée une résonance plus forte, d’autant plus que peu d’acteurs ont encore une envergure paneuropéenne concrète sur le segment.

La stratégie post-rachat : vers une optimisation des services

Pour tenir ses promesses, “PayGreen by Lemonway” devra mettre en place une feuille de route claire, articulée autour de :

  • La refonte technologique : mieux intégrer les API PayGreen dans un écosystème Lemoway existant, offrant une expérience fluide pour les e-commerçants.
  • L’élargissement des moyens de paiement : exploiter les synergies de Lemonway avec des partenaires bancaires européens pour accroître la gamme de cartes, wallets, virements instantanés, etc.
  • Un parcours d’onboarding simplifié : la conformité est un élément crucial (KYC, AML). Avec un process bien huilé, PayGreen pourra séduire des marchands soucieux de déployer rapidement leurs offres.
  • La consolidation marketing : promouvoir l’avantage “responsable” à destination des e-commerçants, tout en soulignant la solidité financière acquise grâce à l’adossement à Lemonway.

Éclairage : la place des fintechs françaises dans l’économie actuelle

La scène fintech hexagonale est dense : néobanques, crowdfunding, solutions de paiement, assurance en ligne. Plusieurs pépites sont déjà sorties du lot. Certaines ont assuré leur montée en puissance grâce à des levées de fonds massives, d’autres se sont fait racheter par des groupes plus établis. Pour PayGreen, la pandémie a été un accélérateur de popularité, mais, dans la foulée, la fragilité structurelle a pu l’emporter si aucune solution pérenne n’était trouvée.

Le concept “à impact positif” au cœur de la finance durable

Bien au-delà des engagements déclaratifs, la finance durable émerge comme un moteur d’innovation. Soutenir des initiatives à vocation environnementale ou sociale (arrondi, dons, micro-crédit, etc.) permet aux fintechs de fédérer une communauté autour de projets concrets. Les pouvoirs publics encouragent parallèlement ce type de démarches en modifiant la réglementation pour fluidifier le passage de relais entre finance traditionnelle et finance responsable.

Le gouvernement français et la Commission européenne ont récemment intégré la notion d’impact dans certaines réflexions autour de la réglementation. Par ailleurs, le public final, notamment une part croissante de consommateurs issus de la génération Y ou Z, cherche du sens dans les actes d’achat. La “raison d’être” d’une entreprise devient un levier de compétitivité. Ainsi, l’offre PayGreen correspond parfaitement à l’évolution des mentalités dans le monde des paiements.

Une transaction vue de l’intérieur : retours et réactions

Lorsque l’annonce a été faite, le PDG de Lemonway, Antoine Orsini, a mis l’accent sur la complémentarité stratégique entre les deux entités. Il souligne l’ambition de devenir un acteur de référence en Europe en élargissant la palette de services proposée. Le responsable de PayGreen, Étienne Beaugrand, présente ce rapprochement comme l’opportunité d’exploiter la force de frappe de Lemonway pour s’aventurer plus loin sur le continent et toucher une clientèle plus vaste.

Les 11 salariés de PayGreen conservent leur poste, ce qui n’est pas toujours évident en période de redressement judiciaire. De fait, la dimension humaine du projet semble préservée, conformément aux valeurs responsables mises en avant par la start-up. Les équipes terrain affirment se réjouir de collaborer avec un acteur déjà solide, qui leur permettra de poursuivre l’innovation. Plusieurs démarches de formation et de mutualisation des compétences sont en cours pour aligner les processus internes.

Repenser les services de paiement : l’émergence de l’approche RSE

L’idée que le paiement doit devenir un outil d’impact positif fait son chemin dans l’écosystème e-commerce. Aujourd’hui, la plupart des plateformes proposent au moins une solution de carte bancaire classique. Mais la personnalisation du parcours utilisateur, la sélection de la devise, la gestion du risque (fraude, litige, etc.) et la possibilité de promouvoir le don ou la compensation carbone sont des éléments de différenciation importants.

Plus globalement, dans un environnement où la compétition devient rude, les entreprises e-commerce cherchent à “verdir” leur image et à s’engager davantage dans la RSE. Pour elles, miser sur une solution de paiement intégrant une dimension écologique ou caritative représente une façon de séduire un segment de clientèle soucieux d’éthique. Avec PayGreen, cette promesse n’est plus seulement marketing : elle s’ancre dans des outils concrets et clés en main.

Comment la reprise influence les investissements dans la région normande

La Normandie, soucieuse de soutenir son tissu d’entreprises innovantes, voit régulièrement émerger des start-up dans le domaine de l’agroalimentaire, de la logistique ou du numérique. PayGreen constituait un symbole de réussite pour l’écosystème local : c’était la démonstration que la province n’a rien à envier à Paris ou Lyon pour initier des technologies nouvelles.

Le fait que la société ait dû se placer en redressement judiciaire pourrait poser question. Pourtant, la perspective d’un maintien de l’entité (et de ses salariés) offre une certaine rassurance. De plus, ce rachat par Lemonway conforte l’idée qu’une pépite régionale peut se remodeler pour accéder à de nouveaux marchés. À long terme, dans l’économie normande, cette dynamique pourrait inciter d’autres porteurs de projets à persévérer, tout en restant vigilants quant à la solidité financière de leur modèle.

Secteurs concernés et opportunités futures

En se rapprochant de Lemonway, la fintech normande va pouvoir mieux travailler avec des marchés cibles comme le tourisme, l’hôtellerie-restauration ou les loisirs, où les titres-restaurant dématérialisés et les chèques-vacances sont particulièrement demandés. Ces services, déjà explorés par PayGreen, rejoignent la volonté de plusieurs régions françaises de favoriser un tourisme durable et l’essor d’initiatives locales. Dans un contexte de relance économique, toute solution réduisant la contrainte administrative ou offrant une expérience respectueuse de l’environnement représente un atout majeur.

Par ailleurs, sur le pan technique, la compatibilité de PayGreen avec des systèmes de gestion de contenu (CMS) comme PrestaShop ou WooCommerce pourrait se renforcer grâce aux ressources allouées par Lemonway. Les modules innovants développés par PayGreen (arrondi solidaire, lien de paiement personnalisé, etc.) pourront être intégrés dans un large éventail de scénarios transactionnels, qu’il s’agisse de petits commerces ou de grandes enseignes.

Les grandes étapes à ne pas manquer

Dès à présent baptisée “PayGreen by Lemonway”, la nouvelle entité doit franchir plusieurs paliers :

  • Étape 1 : L’unification des systèmes informatiques. Il s’agit de relier techniquement la plateforme PayGreen et l’infrastructure Lemonway (authentification, gestion des flux, interface commerçants).
  • Étape 2 : La mise en place d’une stratégie de communication commune, mettant en avant l’offre élargie et le positionnement sur l’e-commerce « vert ».
  • Étape 3 : L’accélération de l’internationalisation, grâce à la licence ACPR et aux partenariats existants de Lemonway.
  • Étape 4 : La poursuite du développement de fonctionnalités responsables, pour conserver une longueur d’avance sur les concurrents dans l’écosystème du paiement durable.

Dans le court terme, le marché surveillera de près l’accueil des commerçants déjà clients de PayGreen. Le rachat va-t-il entraîner une refonte tarifaire ? Quels bénéfices concrétiseront-ils au niveau du service après-vente ? Les premiers retours d’expérience donneront un éclairage sur la réussite de la transition.

Un regard critique sur les défis à venir

Même si Lemonway apporte un cadre rassurant, plusieurs défis résident encore devant “PayGreen by Lemonway” :

  • La montée en puissance de concurrents internationaux : des fintechs étrangères tentent de percer le marché français avec des solutions responsables similaires.
  • La nécessité de standards techniques élevés : la sécurité et la fluidité doivent être irréprochables pour concurrentiser les majors du paiement (grandes banques, géants du numérique…).
  • L’évolution des réglementations : le secteur des paiements est soumis à des mises à jour constantes (DSP2, sanctions bancaires, LCB-FT). Un pilotage en continu s’impose.

Néanmoins, la perspective de coupler technique de pointe et impact sociétal semble particulièrement porteuse à moyen terme. PayGreen, grâce à Lemonway, bénéficie ainsi d’une opportunité unique pour se consolider. Il faudra toutefois savoir adapter sa stratégie marketing et perfectionner la technologie pour rester séduisant aux yeux des e-commerçants et maintenir l’adhésion des collaborateurs.

Les retours initiaux sur PayGreen mettent en lumière :
- Une solution simple à installer pour les e-boutiques.
- Des options pratiques comme l’édition de liens de paiement immédiats.
- Une sensibilisation rapide du client final, notamment via l’arrondi solidaire ou le “Climate Kit”.
Le défi sera de préserver cette simplicité tout en y ajoutant la force de frappe de Lemonway à grande échelle.

Vers de nouvelles opportunités

L’acquisition de PayGreen par Lemonway symbolise la volonté d’ancrer, dans le secteur français (et européen), une offre de paiement en ligne conforme aux exigences contemporaines : sécurité, fiabilité, personnalisation, convivialité et conscience environnementale. Tout laisse à penser que l’on assiste à l’émergence d’un nouveau standard où la transaction financière fait partie intégrante d’un pacte éthique entre la plateforme et ses utilisateurs.

En définitive, l’absorption de PayGreen par Lemonway marque un jalon important dans l’écosystème fintech français, rappelant que l’innovation et l’engagement solidaire peuvent faire bon ménage quand ils s’allient à une solide structure financière.