Dans un mouvement stratégique, l'État français a décidé de s'impliquer directement dans la production du Doliprane en devenant actionnaire d'Opella, la filiale de Sanofi. Cette décision, prise via Bpifrance, vise à garantir la souveraineté sanitaire et à maintenir la production sur le sol national. Un accord tripartite a été conclu avec Sanofi et le fonds américain CD&R pour assurer le développement d'Opella en France.

Un partenariat tripartite pour sécuriser l'avenir

Le gouvernement a annoncé un accord tripartite avec Sanofi et le fonds américain Clayton, Dubilier & Rice (CD&R), qui prendra une participation majoritaire de 51% dans Opella. Cet accord inclut des garanties sur l'origine des principes actifs et des engagements de Sanofi à maintenir ses activités en France. Le ministre de l'Économie, Antoine Armand, a exprimé sa satisfaction sur les réseaux sociaux, soulignant que cet accord assure le maintien et le développement d'Opella en France.

L'État cherche à renforcer sa souveraineté sanitaire en gardant le contrôle sur la production de médicaments essentiels comme le Doliprane, tout en préservant les emplois et les investissements en France.

Les enjeux économiques et sociaux

Le gouvernement a insisté sur l'importance de cet accord pour la sécurité d'approvisionnement et le maintien de l'emploi sur les sites français d'Opella, notamment à Lisieux et Compiègne. Le ministre chargé du Budget, Laurent Saint-Martin, a rappelé l'utilisation de l'outil de contrôle des investissements étrangers en France (IEF) pour protéger les intérêts nationaux. Les syndicats, cependant, expriment des inquiétudes quant à une possible "casse sociale" parmi les 1 700 employés d'Opella en France.

Bon à savoir : Le rôle de Bpifrance

Bpifrance, la banque publique d'investissement, joue un rôle clé en soutenant les entreprises françaises dans leur développement, particulièrement en participant à des projets stratégiques pour l'économie nationale.

Les perspectives pour Opella

Avec cet accord, Opella bénéficie d'une stabilité accrue et d'un soutien pour ses projets futurs. Les engagements pris par Sanofi et CD&R devraient permettre de renforcer la compétitivité de la filiale sur le marché international tout en préservant l'emploi et l'innovation en France. Le gouvernement a souligné que le non-respect des engagements entraînerait des sanctions financières sévères.

Alors que l'État s'engage à surveiller de près le respect des engagements pris par Sanofi et CD&R, cette initiative marque une étape importante dans la stratégie de souveraineté sanitaire de la France.

En s'impliquant dans la production du Doliprane, l'État français démontre sa volonté de préserver sa souveraineté sanitaire tout en soutenant l'économie nationale.