Interstellar Lab, qui imagine des villages autosuffisants destinés à la Terre ou à être implantés dans l’espace, va commencer une collaboration avec le spécialiste de l’impression 3D Soliquid. Elle envisage de dévoiler ses premiers habitats spatiaux, les BioPods, dès cet automne.

Des villages autosuffisants, bio-régénératifs et zéro déchet

Interstellar Lab est une start-up qui conçoit des villages durables qui pourraient servir à la fois sur la Terre et dans l’espace. Elle développe des habitats où les humains pourraient vivre en totale harmonie avec leur environnement, sans dépendre de l’extérieur et sans produire aucun déchet.

Concrètement, son projet est de créer des abris totalement autonomes. Ils produiraient leurs propres ressources et recycleraient tous leurs déchets. Composés de plusieurs modules appelés BioPod, ces villages futuristes pourraient accueillir une centaine de personnes. Bien sûr, ils pourraient servir de source d’inspiration pour de nouvelles constructions terrestres. Cependant, l’objectif de la start-up est aussi de les adapter à l’atmosphère des autres planètes du système solaire.

Insterstellar Lab s’associe à Soliquid pour développer ses villages de l’espace

Afin de développer ces villages de l’espaceInterstellar Lab a choisi de s’associer avec Soliquid. Ce professionnel de l’impression 3D à grande échelle a élaboré un procédé innovant. Il permet d’imprimer des matériaux de construction, comme du béton, des résines et des silicones, dans un environnement contrôlé (un espace clos où tous les paramètres sont maîtrisés). Aujourd’hui, il sert à produire des systèmes de construction biométriques qui contribuent à restaurer des écosystèmes marins fragiles.

Cette technique intéresse d’abord Insterstellar Lab pour les serres qu’elle destine à l’agriculture durable sur Terre. Néanmoins, elle y voit surtout un fort potentiel pour ses constructions spatiales. « Cela va notamment permettre d’accélérer le développement de membranes gonflables innovantes » a fait savoir la start-up. Elle souhaite également « tester des structures en régolithe, imprimées en 3D, destinées à adapter le BioPod à une application lunaire ». Pour cela, elle compte se baser sur une approche innovante connue comme l’ISRU (In-Situ Resource Utilization). De plus, elle prévoit de travailler en partenariat avec des agences spatiales internationales.

Pour sceller cette alliance entre les deux entreprises, le co-fondateur de Soliquid, Jim René, va rejoindre Instrestallar Lab en tant que Chief Product Officer. D’un côté, sa mission sera de développer les BioPods. De l’autre, il supervisera leur fabrication.

 « Je suis particulièrement enthousiaste à l’idée d’accueillir Jim en tant que CPO chez Interstellar Lab » a indiqué Barbara Belvisi, la CEO d’Interstellar Lab. « Il fait un travail exceptionnel et nos valeurs sont parfaitement alignées, que ce soit en termes de design ou de vision d’un futur plus durable pour l’humanité, dans le respect de la biodiversité. Interstellar Lab entre dans une phase d’accélération et nous sommes très heureux de faire équipe avec Soliquid pour ce nouveau tournant », poursuit-elle.

Le premier BioPod prévu à l’automne 2021

Le premier modèle de BioPod devrait voir le jour cet automne. Un projet qui pourra être réalisé grâce au 1,2 million de dollars que la start-up a récemment levé. Elle prépare d’ailleurs une nouvelle levée de fonds spécialement dédiée à ses modules lunaires.

Pour concrétiser ce projet, Interstellar pourra s’appuyer sur sa quinzaine d’employés ultra qualifiés qui proviennent de grandes entreprises du spatial et de l’aéronautique, comme SpaceX, Airbus ou Google Nest. Enfin, la start-up compte des partenaires de renom. Aussi présente à Los Angeles, elle collabore en effet avec la Nasa.