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Quels sont les impacts de la cession d’Exaion à Mara Holdings ?

Publié le 23/08/2025 à 14h26 par Héloïse Martin
Temps de lecture: 12 minutes

La cession d’Exaion à Mara Holdings pose question sur l’avenir des investissements étrangers en France et la souveraineté numérique.

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Quels sont les impacts de la cession d’Exaion à Mara Holdings ?

Le dossier Exaion résonne désormais au-delà du seul périmètre d’EDF. Quelques jours après l’annonce d’un projet de cession majoritaire à un groupe américain, Bercy a demandé la réouverture et la réévaluation du processus, actant une pause dans la procédure. Au cœur du débat, une interrogation frontale : comment concilier capital étranger, technologies critiques et souveraineté numérique française sans freiner l’essor industriel de l’IA en Europe.

Paramètres clés de l’opération et architecture du contrôle envisagé

EDF avait officialisé le 11 août 2025 un accord prévoyant de céder 64 % du capital d’Exaion au groupe américain Mara Holdings pour un montant d’au moins 168 millions d’euros, avec la volonté affichée de renforcer les capacités d’Exaion sur les calculs intensifs et l’intelligence artificielle. Sur cette base, la valorisation implicite de la filiale s’établit autour de 262,5 millions d’euros, hors complément de prix éventuel, frais ou dette financière associée (Franceinfo, 22 août 2025).

Le schéma capitalistique pressenti placerait Mara Holdings en position d’actionnaire de contrôle opérationnel, EDF conservant une minorité stratégique et des leviers d’influence via la gouvernance. De tels montages prévoient souvent des droits spécifiques sur certaines décisions sensibles : localisation des données, choix des fournisseurs de cloud, exportation de technologies, contrats critiques avec des acteurs publics, ou encore arbitrages énergétiques pour les centres de données à haute densité.

La transaction, encore non finalisée, a été mise en pause à la demande du ministère de l’Économie le 22 août 2025 afin d’être réexaminée sur le fond. Cette réouverture vise à préciser les contours industriels et juridiques, ainsi que les garanties de souveraineté associées à l’opération.

Exaion en bref et positionnement de marché

Exaion, filiale d’EDF, s’est spécialisée dans les infrastructures de calcul haute performance, le cloud et la blockchain, avec un accent récent sur l’IA et les usages intensifs en puissance de calcul. L’entreprise revendique une approche d’efficacité énergétique, en s’appuyant sur l’ADN industriel et électrique d’EDF pour optimiser la consommation, la chaleur fatale et la disponibilité énergétique des data centers.

Métriques Valeur Évolution
Part du capital d’Exaion cédée 64 % Négociée le 11 août 2025
Montant minimum annoncé 168 M€ En attente de finalisation
Valorisation implicite d’Exaion ≥ 262,5 M€ Sujette à ajustements
Actionnariat de l’État dans EDF 100 % Stable
Statut de la procédure Réexamen par Bercy En pause
Activités clés d’Exaion HPC, IA, blockchain, cloud En expansion

Exaion : profil et trajectoire depuis sa création

Créée pour explorer des modèles d’infrastructure numérique plus sobres et sécurisés, Exaion a progressivement élargi sa palette : serveurs haute densité, GPU pour l’IA, hébergement souverain et applications blockchain de traçabilité. La filiale a capitalisé sur des sites à proximité des réseaux d’EDF, facilitant la maîtrise des coûts énergétiques et la réduction de l’empreinte carbone.

Dans un secteur où la demande en GPU explose, le positionnement d’Exaion combine une proposition de valeur technique et une promesse de compliance réglementaire attractive pour les clients publics et privés soumis à des exigences de localisation des données.

Pourquoi bercy s’invite dans le dossier exaion

Le ministère de l’Économie a demandé la réouverture du dossier pour le réévaluer. Cette intervention ne vaut pas veto, mais pause réglementaire afin d’examiner les garanties sur les points jugés stratégiques : la sécurité des données, l’accès aux capacités de calcul pour les acteurs français, les engagements d’investissement en France, et la pérennité d’une gouvernance compatible avec l’intérêt national.

Le dossier s’inscrit dans un contexte de vigilance accrue sur les cessions d’actifs technologiques à des groupes extra-européens. L’État, via l’Agence des participations de l’État (APE), suit l’opération, EDF étant détenu intégralement par la puissance publique. La ligne de crête est claire : attirer des capitaux et un savoir-faire industriel, sans risquer une perte de contrôle sur des segments critiques de la chaîne de valeur de l’IA.

La demande de Bercy a aussi une dimension politique et symbolique. Des réactions d’élus, dont le député Renaissance Antoine Armand, ont dénoncé une forme de « braderie » des jeunes pousses technologiques. Cette sensibilité met la pression sur la définition des engagements attendus de l’acquéreur en matière de localisation d’actifs, de brevets, de datas et d’emplois qualifiés.

Le régime français de contrôle des investissements étrangers (IEF) vise les secteurs jugés essentiels à l’ordre public, à la sécurité publique et aux intérêts nationaux. Il couvre notamment les technologies critiques telles que l’IA, la cybersécurité, les infrastructures de cloud, la cryptographie ou les semi-conducteurs, ainsi que les opérateurs de services essentiels. Toute prise de contrôle par un investisseur non européen peut nécessiter une autorisation préalable de Bercy, avec des conditions ou remèdes à la clé.

En pratique, la réévaluation réclamée par Bercy signale qu’un paquet de remèdes est sur la table. Il peut s’agir de droits de veto, d’une localisation minimale d’équipements en France, de clauses anti-désaffectation sur les capacités de calcul et d’obligations d’investir dans de nouveaux sites, voire d’accords de sécurité régissant l’accès aux codes, aux données et aux clients souverains.

Souveraineté numérique et énergétique : les vraies lignes rouges

Le sujet Exaion cristallise un double enjeu. Côté numérique, la maîtrise des capacités GPU et des supercalculateurs conditionne la compétitivité de l’écosystème IA français et européen. Côté énergie, l’empreinte des data centers et du minage de cryptomonnaies impose d’articuler développement industriel et sobriété électrique, surtout en périodes de tension saisonnière sur le réseau.

Pour la France, conserver de la capacité de calcul sur le sol national et garantir un accès prioritaire aux acteurs publics et stratégiques est un objectif de souveraineté. Les entreprises de santé, les fintechs réglementées, l’industrie de défense et la recherche publique dépendent d’un accès à des clusters de calcul à faible latence et juridiquement sécurisés.

Du côté énergétique, toute montée en puissance d’Exaion dans l’IA ou le minage suppose une gouvernance fine de la consommation : tarification adaptée, flexibilité de la demande, réutilisation de la chaleur, localisation près des sources d’électricité décarbonée. La crédibilité d’Exaion repose justement sur ce couplage entre ingénierie énergétique et exploitation informatique à haute intensité.

Points de vigilance identifiés par les industriels

  • Accès garanti aux GPU pour les clients sensibles, avec des engagements de disponibilité contractuelle.
  • Localisation des données et des modèles, afin de préserver les exigences de conformité européennes.
  • Effet d’éviction énergétique maîtrisé, pour éviter de perturber d’autres sites industriels fortement consommateurs.
  • Continuité d’activité vis-à-vis des clients publics et parapublics selon des standards de sécurité renforcés.

Mara holdings : stratégie et résultats

Mara Holdings est présenté comme un acteur majeur du minage de cryptomonnaies aux États-Unis, avec une expertise d’exploitation de parcs de serveurs à grande échelle et une capacité d’investissement significative. Sa trajectoire récente met en avant un pivot vers les applications IA, à la faveur d’un rééquipement en GPU et d’une diversification des revenus au-delà du seul minage.

La logique stratégique derrière l’investissement proposé dans Exaion est claire : déployer en Europe une base d’infrastructures de calcul adossée à un fournisseur d’énergie historique, pour accélérer le développement d’un champion régional des services IA. La question devient alors celle des garde-fous opérationnels et juridiques permettant d’aligner cette ambition avec les objectifs de la France et de l’UE.

Former des modèles de grande taille requiert des clusters GPU interconnectés, une alimentation électrique stable et un refroidissement performant. Les cycles de formation et d’inférence doivent être sécurisés, tracés et conformes aux réglementations locales. Les plateformes qui maîtrisent cet ensemble deviennent des actifs critiques pour la compétitivité des filières, de la santé à la finance en passant par l’industrie.

Quelles retombées économiques pour edf et l’écosystème français

Sur le plan financier, l’opération offre à EDF une monétisation partielle de sa filiale, tout en conservant le lien industriel. La base de valorisation indiquée consacre un saut d’échelle pour Exaion et une capacité d’investissement accrue dans les infrastructures. Pour EDF, gérer un actif technologique exigeant dans un contexte de lourds investissements énergétiques peut justifier un partage du risque avec un partenaire financier et industriel.

Pour la France, l’effet d’entraînement potentiel est double. D’un côté, des capex importants pourraient irriguer la chaîne locale des data centers, fabricants d’équipements, opérateurs d’interconnexion et spécialistes du refroidissement. De l’autre, un accélérateur pour les champions de l’IA nationaux pourrait se dessiner si les ressources GPU deviennent plus accessibles via Exaion.

Reste l’inquiétude récurrente liée à la décisionnalité. Une fois la majorité passée sous pavillon étranger, il faut garantir que les arbitrages stratégiques sur les sites, la densité de calcul et les contrats de clients prioritaires restent compatibles avec les objectifs français. Les remèdes peuvent intégrer des plafonds d’export de capacité, des promesses de localisation et des mécanismes d’audit et de sanction en cas de non-respect.

Effets attendus sur la chaîne de valeur IA en France

  1. Accélération des déploiements d’infrastructures GPU et stockage haute performance.
  2. Montée en gamme des intégrateurs, opérateurs cloud souverain et spécialistes cybersécurité.
  3. Amélioration de l’accès aux ressources pour les laboratoires publics et start-up deeptech.
  4. Dynamisation de l’emploi qualifié sur des postes de SRE, ingénierie GPU, sécurité et optimisation énergétique.

Qui est l’agence des participations de l’état et quel est son rôle

L’APE représente l’actionnaire public dans la gouvernance d’entreprises stratégiques. Dans le dossier Exaion, elle accompagne EDF dans l’évaluation et le calibrage de l’opération, en veillant à l’alignement avec la stratégie industrielle nationale. Elle peut peser sur la définition des remèdes requis, sans se substituer au régulateur IEF.

La présence de l’APE s’ajoute à la supervision plus globale de Bercy sur les investissements étrangers. Ensemble, ces leviers assurent que le développement international de filiales comme Exaion ne se fasse pas au détriment de la souveraineté et de l’outil industriel français.

Cadre juridique et leviers de protection du contrôle national

Le régime IEF français a été renforcé ces dernières années. Il fonctionne par étapes, avec une phase d’examen initial qui peut conduire à une autorisation, une autorisation sous conditions ou un second examen plus approfondi. L’autorité dispose d’un ensemble d’instruments pour encadrer la prise de contrôle, allant de la localisation d’actifs à des accords de sécurité qui régissent l’accès aux codes, aux données et aux technologies sensibles.

Dans un dossier comme Exaion, plusieurs remèdes sont envisageables :

  • Clauses de localisation des données et de la maintenance sensible en France.
  • Droits de veto d’EDF ou de représentants agréés sur des décisions critiques.
  • Obligations d’investissement pluriannuelles chiffrées, contrôlées par un tiers.
  • Engagements de capacité réservée aux acteurs d’intérêt national, indexés sur la croissance du parc.
  • Firewalls juridiques entre activités régulées et activités à risque, notamment le minage.

Ces mesures ont pour but de concilier l’entrée d’un investisseur étranger avec la préservation de l’autonomie stratégique. Elles doivent être suffisamment précises et contrôlables pour éviter l’aléa moral et les délocalisations subreptices des actifs ou des talents clés.

La directive NIS2 durcit les obligations de cybersécurité pour des centaines d’entités essentielles et importantes en Europe. Les acteurs publics et régulés privilégient des solutions cloud de confiance, avec contrôle européen des accès et localisation des données. Pour Exaion, ces exigences se traduisent par des processus d’audit, un outillage de sécurité avancé et des garanties contractuelles sur la juridiction applicable.

Cas d’usage stratégique : calcul intensif au service des filières régulées

Les banques, les assureurs, les hôpitaux et les industriels critiques ne peuvent externaliser leurs traitements IA que si des garanties robustes existent sur la résilience, la confidentialité et la traçabilité. Dans ce contexte, des clusters opérés en France par un acteur aligné sur les standards NIS2 et des engagements d’accès prioritaire deviennent des avantages compétitifs déterminants.

Un montage solide peut permettre à Exaion de se positionner comme plateforme de référence pour la recherche publique et les entreprises régulées, tout en ouvrant la porte à des coopérations européennes sur des modèles fondation et des bases de données sectorielles.

Lecture économique : entre apports de capitaux et garde-fous souverains

Au plan financier, l’entrée de Mara Holdings apporterait des capitaux frais et une capacité d’industrialiser rapidement de nouvelles salles de calcul. L’expertise d’un opérateur de grande échelle dans la gestion de flottes de serveurs peut accélérer la montée en puissance opérationnelle et la mise à disposition de ressources GPU à prix compétitif.

La contrepartie attendue par Bercy tient à des engagements fermes sur l’ancrage en France et sur la priorisation de l’écosystème national. Il ne s’agit pas de faire obstacle à l’investissement, mais de calibrer l’équilibre entre ouverture et maîtrise.

Dans un cycle où la demande IA est exponentielle, les arbitrages sur l’allocation de capacité sont stratégiques. La régulation doit donc se doter d’outils quantifiables et audités.

L’acceptabilité politique d’une cession majoritaire dépendra de la crédibilité des remèdes et de leur opposabilité dans le temps. Des mécanismes d’escalade en cas de non-conformité, des pénalités financières graduées et des audits indépendants peuvent sécuriser l’exécution des engagements.

Ce que pourraient contenir des engagements crédibles

  • Capacité dédiée minimale en France, exprimée en MW IT et en nombre de GPU, avec ramp-up planifié.
  • Localisation contractuelle des données sensibles et interdiction d’extraterritorialité sur les clients régulés.
  • Investissements pluriannuels documentés, incluant des jalons sur les sites, la cybersécurité et l’efficacité énergétique.
  • Comité de sécurité agréé par les autorités, avec reporting semestriel public sur les indicateurs clés.

Gouvernance et champs d’application possibles des remèdes

Pour éviter un pilotage à distance qui s’écarterait des priorités françaises, l’État peut solliciter des clauses de gouvernance robustes : présidence ou coprésidence française de certains comités, droit de regard sur la nomination de responsables clés, remontées d’information obligatoires. L’objectif est de rendre irréversible l’ancrage d’Exaion en France, tout en laissant au partenaire la latitude nécessaire pour déployer du capital et du savoir-faire.

Sur le plan technique, la séparation entre activités de minage et activités IA/HPC est un chantier central. Des firewalls techniques et comptables, ainsi que des règles distinctes de priorisation et de tarification, peuvent éviter que la demande volatile du minage n’évince les charges de calcul IA à haute valeur ajoutée pour l’économie réelle.

Enfin, des dispositifs de co-investissement avec d’autres acteurs européens pourraient être valorisés, afin d’accroître la résilience et de mutualiser les coûts d’infrastructure. Une logique de fédération européenne des capacités, compatible avec les cadres NIS2 et les politiques industrielles de l’UE, ferait sens pour des usages interopérables et sécurisés.

Architectures contractuelles fréquentes dans les deals stratégiques

Les « security agreements » intègrent souvent des clauses d’accès aux données, des obligations de signalement des incidents, des audits externes et des engagements sur l’infrastructure physique et logicielle. Des mécanismes d’earn-out peuvent aussi relier les compléments de prix à la réalisation d’objectifs d’investissement en France, au respect des SLA pour les clients régulés et à la création d’emplois qualifiés.

Des droits de préférence sur les ventes futures, des options d’achat ou des clauses de changement de contrôle limitent la possibilité pour l’acquéreur de revendre rapidement l’actif sans validation préalable. Ces garde-fous protègent la trajectoire industrielle et la stabilité de la plateforme au service de l’écosystème local.

La suspension temporaire n’est pas un refus. Elle arrête le compteur le temps d’une renégociation des conditions, d’une vérification approfondie et d’un calibrage des autorisations réglementaires. À l’issue, l’opération peut être autorisée telle quelle, autorisée sous conditions ou retirée d’un commun accord si les parties ne trouvent pas d’équilibre satisfaisant.

Ce que bercy pourrait exiger avant tout feu vert

À ce stade, plusieurs lignes d’action sont plausibles pour sécuriser une décision finale favorable.

  • Clarté sur la feuille de route d’investissement en France, site par site, avec des jalons temporels opposables.
  • Allocation garantie d’une part des GPU et de la capacité HPC aux entreprises et administrations françaises.
  • Référentiel de cybersécurité attesté par des prestataires qualifiés, avec audits récurrents.
  • Gouvernance équilibrée prévoyant des droits spécifiques d’EDF et des comités de sécurité agréés.
  • Séparation nette des activités de minage et des workloads IA, avec une hiérarchie d’usage en faveur des clients régulés.

Si ces axes se confirment, l’opération pourrait devenir un prototype d’alliance transatlantique encadrée pour l’IA, à condition d’articuler les intérêts nationaux, européens et des investisseurs privés.

À propos des critiques politiques et du débat public

Les critiques ont mis en avant le risque de perte de maîtrise sur un actif jugé stratégique. Elles ont aussi pointé le timing, alors que la France et l’Europe accélèrent leurs plans pour renforcer leur autonomie en IA. Le gouvernement a répondu par une pause ciblée et un appel à la réévaluation, signalant une volonté de négocier des protections plutôt que d’opposer un refus de principe.

Dans ce type de dossier, la transparence des engagements et la capacité à mesurer les retombées concrètes en France seront déterminantes pour l’acceptabilité sociale et politique. Les indicateurs de suivi, publiés à cadence régulière, peuvent jouer un rôle apaisant.

Cap sur la suite immédiate du dossier exaion

À court terme, trois scénarios dominent. Premier scénario : le deal est validé avec des remèdes substantiels, donnant à Exaion les moyens d’accélérer tout en sanctuarisant un socle de souveraineté.

Deuxième scénario : une renégociation conduit à un partage capitalistique différent, avec des droits renforcés pour EDF et l’État sur les sujets sensibles. Troisième scénario : le retrait de l’opération ouvre la voie à une solution alternative, par exemple un tour de table européen.

Dans tous les cas, la demande de Bercy ne ferme pas la porte. Elle pose une condition claire : cohérence entre l’entrée de capitaux internationaux et les intérêts stratégiques français. La balle revient à EDF, à Mara Holdings et aux autorités pour définir un cadre donnant à Exaion une trajectoire de croissance solide, alignée sur les impératifs de sécurité, d’énergie et d’innovation.

En réexaminant l’opération Exaion, l’État cherche moins à freiner l’investissement qu’à cadrer une alliance qui serve l’IA française et européenne, en conjuguant capitaux, gouvernance exigeante et garanties de souveraineté.

Questions fréquentes

Pourquoi Bercy a-t-il demandé la réévaluation du dossier Exaion ?

Bercy souhaite examiner les garanties sur la sécurité des données et les engagements d'investissement en France.

Quel est le montant de la cession d'Exaion ?

Le montant annoncé pour la cession est d'au moins 168 millions d'euros.

Quelles sont les activités clés d'Exaion ?

Exaion se spécialise dans les infrastructures de calcul haute performance, l'IA, la blockchain et le cloud.

Comment la cession affecte-t-elle la souveraineté numérique ?

La cession suscite des inquiétudes quant à la maîtrise des capacités de calcul et l'accès pour les acteurs français.

Quels sont les principaux enjeux énergétiques liés à Exaion ?

Il s'agit de maîtriser la consommation d'énergie des data centers tout en garantissant un accès prioritaire aux acteurs clés.