Elyse Energy et Atoba Energy : une collaboration pour révolutionner le carburant d’aviation durable
Les deux entreprises unissent leurs forces pour accélérer la production de carburants d’aviation durables et décarboner le transport aérien en France.

Le monde des transports aériens se réinvente, et de nouvelles alliances émergent pour mettre en lumière des solutions plus vertueuses. L’annonce récente d’une collaboration entre Elyse Energy et Atoba Energy, consultable sur leur site, n’est pas passée inaperçue. Elle promet d’impulser un élan décisif dans la production et la distribution de carburants d’aviation durables (SAF) en France.
Un partenariat qui redessine la filière aéronautique
La récente entente entre Elyse Energy et Atoba Energy ne se limite pas à une simple signature de protocole : elle pourrait restructurer en profondeur le marché des carburants d’aviation durables (SAF). D’un côté, Elyse Energy fait figure de pionnière française en matière de production de carburants bas-carbone et de solutions respectueuses de l’environnement. De l’autre, Atoba Energy se positionne comme un agrégateur de SAF, visant à concilier les besoins des compagnies aériennes et les exigences économiques des industriels.
En fixant un cadre commun, ces deux acteurs entendent lever les freins financiers qui pèsent encore sur la démocratisation des carburants durables dans l’aérien. Leur ambition ? Déployer plus rapidement la production de SAF sur le territoire national, avec une étude de faisabilité prévue pour le deuxième trimestre 2025. Cette initiative s’inscrit dans une perspective plus large : soutenir le secteur de l’aviation dans sa quête de décarbonation, tout en tenant compte des impératifs de rentabilité et de stabilité contractuelle.
Des finances plus stable pour le SAF
Le marché du SAF est en phase de structuration. Face à la volatilité du prix du pétrole et aux surcoûts liés à l’innovation dans le domaine des carburants de nouvelle génération, les compagnies aériennes peinent souvent à s’engager sur le long terme. Le manque de visibilité tarifaire entrave l’essor des projets pilotes, pourtant indispensables pour faire émerger la filière à grande échelle.
C’est ici qu’Atoba Energy entre en jeu. Son rôle d’agrégateur de SAF lui permet de négocier des accords d’achat groupés ou à long terme, réduisant ainsi le risque pour chaque acteur pris individuellement. En outre, ce modèle financier vise à sécuriser le financement des projets, en garantissant aux producteurs un débouché commercial stable, condition sine qua non pour attirer des investisseurs institutionnels ou des partenaires industriels de poids.
Mais au-delà de l’aspect purement financier, l’ambition est d’assurer une montée en puissance progressive de la disponibilité du SAF. L’accord d’intention signé avec Elyse Energy témoigne d’un désir de concrétiser rapidement cette vision. À l’horizon 2025, l’étude de faisabilité concernera notamment le volume cible de production, la structure de prix et l’évaluation de la demande réelle sur le marché français.
Une reconfiguration du paysage aérien français
Avec cette alliance inédite, la France confirme son appétit pour l’innovation industrielle dans le domaine de l’aviation bas-carbone. Jusqu’à présent, la plupart des compagnies aériennes hexagonales se sont limitées à des expérimentations ponctuelles, faute de carburants durables disponibles en quantité suffisante ou à un coût compétitif. À court terme, l’objectif est donc clair : améliorer la rentabilité et la fiabilité de l’approvisionnement en SAF, afin d’offrir aux acteurs de l’aérien une solution concrète à leurs défis environnementaux.
Selon plusieurs analystes, l’essor des carburants d’aviation alternatifs pourrait représenter un tournant pour l’écosystème entier du transport aérien. Des emplois directs et indirects pourraient être créés autour de la production et de la distribution de ces nouveaux combustibles. De plus, la diminution des émissions de CO2 à l’échelle du secteur renforcerait la crédibilité d’une aviation plus verte, en ligne avec les objectifs climatiques fixés par la France et l’Union européenne.
Le pacte vert pour l’Europe (European Green Deal) prévoit une réduction d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 (par rapport au niveau de 1990). Dans cette optique, le secteur aérien est invité à accélérer ses efforts, notamment via le déploiement de SAF, l’amélioration des performances énergétiques et l’investissement dans des flottes plus efficientes.
En s’engageant dans une étude conjointe de faisabilité, Elyse Energy et Atoba Energy soulignent leur volonté de dépasser le stade expérimental pour développer un modèle de production pérenne et à grande échelle. Il ne s’agit plus seulement de démontrer la pertinence technologique des carburants alternatifs, mais bel et bien de structurer un marché encore embryonnaire en un véritable pilier de l’aérien.
La technologie BioTfueL® au service de la performance
Parmi les atouts majeurs d’Elyse Energy, son procédé BioTfueL® se démarque par son caractère innovant. Contrairement à certains biocarburants de première génération, qui entrent en concurrence avec des terres agricoles destinées à l’alimentation, le procédé BioTfueL® repose sur la valorisation de la biomasse non alimentaire. Il s’articule autour de plusieurs étapes successives : torréfaction, gazéification, traitement du gaz de synthèse et synthèse Fischer-Tropsch.
Ce système intégré permet d’exploiter efficacement différentes ressources organiques, tout en optimisant le rendement énergétique. L’innovation clé réside également dans l’injection externe d’hydrogène renouvelable, afin d’augmenter la proportion de carburant produit. De ce fait, la technologie BioTfueL® évite certains écueils traditionnellement liés à la production de biocarburants, comme la variation saisonnière des matières premières ou l’impact sur l’usage des sols.
Dans un contexte où les compagnies aériennes recherchent des solutions logistiques et industrielles fiables, le procédé BioTfueL® apporte plusieurs réponses concrètes : flexibilité d’approvisionnement, compatibilité avec les infrastructures de raffinage existantes et réduction significative des émissions de CO2. Il constitue donc un argument de poids pour convaincre les compagnies de s’engager durablement dans la voie du SAF.
Bon à savoir : Fischer-Tropsch
La synthèse Fischer-Tropsch est un procédé chimique mis au point dans les années 1920, permettant de convertir un mélange de monoxyde de carbone et d’hydrogène en hydrocarbures liquides. Traditionnellement utilisé à partir de charbon ou de gaz naturel, ce procédé trouve aujourd’hui un second souffle grâce à l’intégration de sources renouvelables (biomasse, hydrogène vert).
Si la technologie BioTfueL® séduit, c’est aussi parce qu’elle ouvre de nouvelles perspectives. En couplant la gazéification de la biomasse avec de l’hydrogène vert, Elyse Energy cherche à maximiser la production de carburant à empreinte carbone réduite. Les représentants d’Atoba Energy ont d’ailleurs salué cette approche, voyant dans Elyse Energy un partenaire parfaitement aligné avec leur volonté de promouvoir des SAF de seconde génération.
Atoba Energy : le pivot commercial et financier
Alors que la filière SAF est encore jeune, Atoba Energy s’est forgée une réputation en s’attaquant à l’un des verrous majeurs : le financement. Les projets de production de carburants durables nécessitent des capitaux importants, notamment pour adapter ou construire des installations industrielles. Pourtant, les bailleurs de fonds restent prudents, car la rentabilité du SAF n’est pas encore garantie à grande échelle.
C’est précisément pour surmonter cette appréhension que la fonction d’agrégateur d’Atoba Energy prend tout son sens. En regroupant plusieurs compagnies aériennes derrière un même engagement d’achat, l’entreprise parvient à diminuer le risque global. De plus, elle peut négocier des contrats pluriannuels et tirer profit d’économies d’échelle, ce qui se répercute positivement sur le prix final du SAF.
Au-delà de l’argument économique, Atoba Energy s’attache à promouvoir un partage équilibré de la valeur entre producteurs et compagnies aériennes. L’idée est d’accroître l’attractivité des projets SAF, sans pour autant imposer une pression financière trop forte sur les transporteurs. Pour Elyse Energy, ce partenariat se traduit donc par une opportunité de sécuriser des débouchés commerciaux et de planifier, dès 2025, un déploiement industriel plus ambitieux.
Un agrégateur de SAF rassemble l’offre et la demande de carburants durables, en prenant en compte les besoins et les contraintes de chaque acteur. Il peut ainsi garantir des volumes et un prix d’achat stables, donnant aux producteurs la certitude de rentabiliser leurs investissements et aux compagnies aériennes un accès à des carburants à moindre risque.
Les ambitions d’Atoba Energy ne s’arrêtent pas au marché français. À terme, la société envisage de décliner son modèle dans d’autres régions d’Europe, voire à l’international, profitant d’un effet de mutualisation d’autant plus grand. L’alliance avec Elyse Energy pourrait ainsi faire figure de cas d’école, démontrant la faisabilité économique et la cohérence environnementale du SAF.
Une réglementation de plus en plus incitative
En France, le cadre réglementaire relatif aux carburants durables pour l’aviation a connu une évolution significative depuis quelques années. La loi Climat et Résilience, adoptée en 2021, ainsi que la volonté de l’Union européenne de décarboner l’ensemble des secteurs d’ici à 2050, exercent une pression croissante sur les compagnies aériennes. Des incitations fiscales sont par ailleurs à l’étude pour encourager l’intégration progressive de SAF dans les réservoirs des avions opérant depuis la France.
Au niveau européen, le projet ReFuelEU Aviation vise à imposer un pourcentage minimal de SAF dans tous les vols au départ de l’UE. Selon la feuille de route actuelle, ce pourcentage devrait augmenter progressivement, passant par exemple de 2 % en 2025 à 5 % en 2030, puis atteindre des niveaux encore plus élevés après 2035. De telles mesures garantiraient une demande soutenue, favorisant le développement d’une industrie SAF capable de tenir la cadence.
Dans ce contexte, l’annonce du partenariat Elyse Energy–Atoba Energy résonne comme une réponse claire à ces impératifs. Plutôt que de subir la réglementation, les deux entreprises ont choisi de prendre les devants, estimant que les contraintes légales pourraient au contraire stimuler l’innovation et la compétitivité de la France dans ce secteur émergent.
Bon à savoir : l’impact des taxes environnementales
Plusieurs pays de l’Union européenne commencent à mettre en place des taxes sur le carburant aviation conventionnel ou des redevances sur les émissions de CO2. Cette évolution fiscale pousse les transporteurs à chercher des alternatives moins onéreuses à moyen terme, ce qui pourrait accélérer l’adoption des carburants durables.
À terme, ces obligations réglementaires susciteront sans doute un véritable changement de paradigme. Sur un marché aéronautique français particulièrement concurrentiel, la capacité à proposer des vols plus verts deviendra un argument commercial essentiel. Les passagers, sensibles à l’impact environnemental de leurs déplacements, pourraient privilégier les compagnies les plus engagées dans la transition.
Quels impacts sur le marché domestique ? Perspectives et retombées
L’écosystème aérien français pourrait sortir renforcé de cette dynamique. En effet, le succès du SAF ne se limite pas au seul bénéfice climatique ; il englobe aussi les avancées technologiques, la création d’emplois dans les régions productrices de biomasse ou d’hydrogène, et le maintien d’une expertise industrielle locale.
Sur le plan économique, les premières retombées tangibles sont attendues au cours des prochaines années. Si l’étude de faisabilité menée en 2025 confirme la viabilité du modèle, Elyse Energy disposera alors des arguments nécessaires pour convaincre d’autres partenaires financiers. De son côté, Atoba Energy pourra présenter un portefeuille de compagnies aériennes prêtes à consommer du SAF français, ce qui renforcerait la solidité du projet.
En outre, la généralisation du SAF pourrait réorienter la recherche et le développement vers de nouveaux leviers d’optimisation. Les laboratoires spécialisés, les universités et les centres de recherche publics pourraient y trouver un champ d’investigation propice, qu’il s’agisse de nouvelles matières premières ou de procédés de conversion encore plus performants. La transition énergétique devient alors un moteur d’innovation, au-delà de l’objectif de réduction des émissions.
Alors que la première génération de biocarburants utilise des matières agricoles (maïs, colza, etc.), la seconde génération s’appuie sur des résidus agricoles, forestiers, ou des déchets organiques. Cela limite l’emprise sur les cultures destinées à l’alimentation et réduit les conflits d’usage des terres.
Le succès de cette démarche repose tout de même sur plusieurs conditions : un soutien public approprié, la coordination efficace entre régions pour la collecte de biomasse, et la mise en place de mécanismes d’incitation stables dans la durée. Sans ces éléments, la transformation à large échelle resterait incertaine.
Qui est Elyse Energy ? Itinéraire d’une PME française en pleine expansion
Fondée il y a plusieurs années, Elyse Energy est partie d’une volonté simple : exploiter tout le potentiel de la chimie verte et des énergies renouvelables pour fournir au marché industriel et au secteur des transports des solutions à faible impact carbone. À mesure que la question climatique s’imposait dans le débat public, la PME a su capitaliser sur sa vision et son expertise en matière de gaz verts et de biocarburants.
L’entreprise s’est fait connaître par sa capacité à marier innovation technologique et approche pragmatique du marché. Au fil des partenariats et des développements internes, Elyse Energy a étoffé son portefeuille, allant de la production d’hydrogène à celle de carburants avancés pour l’aviation. Son objectif ? Devenir un acteur incontournable dans la transition énergétique, en fournissant des solutions clés en main aux industriels et aux transporteurs.
Le choix d’investir dans la R&D a par ailleurs été payant. Grâce à des collaborations avec des centres de recherche français et internationaux, Elyse Energy a pu perfectionner la technologie BioTfueL®. Aujourd’hui, cette PME incarne la volonté de moderniser le tissu industriel français, en l’adaptant à l’économie circulaire et à la lutte contre le réchauffement climatique.
Le concept d’agrégation de SAF : une pratique prometteuse
Si l’agrégation est courante dans certains secteurs comme l’électricité renouvelable (achats groupés de certificats verts, par exemple), elle demeure relativement nouvelle dans le domaine des carburants d’aviation. Il s’agit pour l’agrégateur de centraliser la demande, en fédérant plusieurs compagnies aériennes autour d’un même contrat d’approvisionnement. Les avantages se situent sur plusieurs plans :
- Sécurité financière : le producteur peut compter sur un volume d’achat garanti, ce qui réduit son risque d’invendus.
- Économies d’échelle : en mutualisant les commandes, le coût unitaire du SAF peut être plus compétitif.
- Visibilité à long terme : la contractualisation sur plusieurs années facilite la planification industrielle et l’obtention de financements.
D’un point de vue stratégique, l’agrégateur agit comme un facilitateur, en fluidifiant les échanges entre l’offre et la demande. Il devient le pivot de la structuration du marché, en négociant directement les conditions tarifaires, les volumes et les délais de livraison. Pour les compagnies aériennes, cette solution garantit un accès simplifié au SAF, en évitant la multiplication des interlocuteurs et la complexité de la logistique.
Bon à savoir : le dilemme financier du SAF
Le dilemme du SAF repose sur la difficulté de rentabiliser cette technologie à court terme. Les coûts de production sont encore supérieurs à ceux des carburants classiques, rendant les investissements risqués. L’agrégation et les contrats long terme apparaissent dès lors comme des leviers indispensables pour rendre ces projets bancables.
Dans ce contexte, le couple Elyse Energy–Atoba Energy illustre la complémentarité de deux expertises : l’une technologique, l’autre financière. L’accord signé laisse présager la multiplication de projets similaires, portés par la nécessité d’agir rapidement face à l’urgence climatique.
L’étude de faisabilité de 2025
La prochaine étape concrète de ce partenariat se jouera au deuxième trimestre 2025, avec la réalisation d’une étude de faisabilité conjointe. Cette étape se révèlera cruciale à plusieurs égards :
- Évaluation économique : l’étude estimera les coûts de production réels, en tenant compte du prix de la biomasse, de l’hydrogène et des autres intrants.
- Dimensionnement des capacités : la demande potentielle de SAF en France sera croisée avec la capacité de production envisagée par Elyse Energy.
- Analyse du cadre réglementaire : les évolutions légales et fiscales seront prises en compte pour ajuster le modèle d’affaires.
Selon les porteurs de projet, les conclusions de l’étude orienteront la décision finale d’investissement. Autrement dit, si le scénario se révèle favorable, Elyse Energy et Atoba Energy accéléreront la mise en place d’une chaîne de production nationale de SAF, qu’il s’agisse de créer de nouvelles installations ou de moderniser des infrastructures existantes.
La réussite de cette initiative pourrait ensuite faire des émules. D’autres régions, en France ou en Europe, pourraient adopter le même schéma de coopération entre producteurs de biocarburants et agrégateurs financiers. Les compagnies aériennes, conscientes de la nécessaire transition vers des vols moins polluants, seraient alors plus enclines à se projeter dans l’achat de SAF sur le long terme.
Disponibilité des ressources : s’assurer d’un approvisionnement suffisant en biomasse ou en déchets valorisables.
Coûts technologiques : investir dans des technologies de pointe comme la gazéification ou l’électrolyse de l’hydrogène.
Représentation sociale : convaincre les populations et les élus locaux de l’intérêt de développer des sites de production sur leur territoire.
Des retombées économiques potentiellement considérables
Au-delà des enjeux environnementaux, ce partenariat pourrait générer un impact socio-économique non négligeable. Les territoires ruraux ou industriels de France pourraient bénéficier directement de la création de sites de production de biocarburants, notamment à travers :
- L’essor de la filière biomasse : ramassage des résidus agricoles, exploitation forestière raisonnée, développement de cultures énergétiques dédiées.
- La création d’emplois directs (opérateurs, ingénieurs, techniciens) et indirects (maintenance, logistique, services).
- L’amélioration des infrastructures de transport de matières premières, favorisant l’activité des PME locales.
De plus, en anticipant la demande croissante de SAF, la France pourrait jouer un rôle de leader européen dans ce domaine, exportant éventuellement son savoir-faire et ses technologies. C’est pourquoi les décideurs politiques suivent de près l’évolution de ce projet, y voyant une opportunité de renforcer la souveraineté énergétique du pays tout en respectant les engagements internationaux en matière de climat.
Un écosystème en mutation
Les analystes financiers estiment que l’arrivée d’Atoba Energy sur le marché de l’agrégation de SAF ouvre de nouvelles perspectives de rentabilité. Pour beaucoup, la clé de voûte de cette industrie naissante est la capacité à lisser les risques et à fournir des garanties sur la durée. Certains observateurs rappellent toutefois que la volatilité du prix de la biomasse ou de l’hydrogène peut rendre le bilan financier plus fragile, d’où l’importance d’une planification rigoureuse.
Dans le même temps, les compagnies aériennes s’intéressent de près à ces initiatives, car elles doivent dès à présent s’aligner sur les objectifs de décarbonation dictés par les réglementations. Si l’offre de SAF se structure rapidement, elles disposeront de solutions concrètes pour réduire leur empreinte carbone, satisfaire les attentes des passagers et anticiper d’éventuelles pénalités liées aux émissions excessives.
D’une manière générale, le partenariat entre Elyse Energy et Atoba Energy suscite un optimisme prudent. Les professionnels reconnaissent la puissance du modèle, tout en soulignant la nécessité d’éviter un emballement trop rapide, qui négligerait les contraintes techniques et économiques encore présentes. L’enjeu principal demeure donc la réussite de la phase d’étude et la préparation minutieuse de la phase d’industrialisation.
Les SAF s’envolent : un tournant décisif pour l’aviation française
Les carburants d’aviation durables (SAF) ne représentent plus un simple concept futuriste : ils deviennent un levier réel et concret pour faire évoluer la filière aéronautique. Grâce à la synergie entre l’expertise technologique d’Elyse Energy et la force de frappe financière d’Atoba Energy, la France franchit une étape décisive dans cette mutation en profondeur.
Si le chemin reste semé de défis — qu’ils soient financiers, réglementaires ou technologiques — l’élan est désormais bien enclenché. Les résultats de l’étude de faisabilité prévue en 2025 seront décisifs pour confirmer ou infirmer la viabilité de ce projet. Dans tous les cas, la dynamique enclenchée devrait inspirer d’autres acteurs à se lancer, amplifiant ainsi la transition vers des voyages aériens moins polluants et plus responsables.
Ce partenariat illustre la volonté croissante de réunir ressources, compétences et financements dans un même élan, afin de transformer en profondeur l’aviation et d’ouvrir la voie à une industrie aérienne durable, compétitive et pleinement inscrite dans la transition écologique.