Bic, la légende française du stylo depuis des décennies, répond à l’urgence de se réinventer pour suivre la mouvance écologique et digitale. Pour ce faire, l’entreprise fait une place à l’écriture numérique en rachetant Rocketbook. 

Écriture numérique : une seconde vie pour le manuscrit 

La marque Bic n’est plus à présenter. Elle s’est immiscée dans toutes les trousses scolaires des dernières décennies et jouit toujours d’une renommée importante en France et à l’international. Cependant, la nostalgie ne suffit pas à faire durer un marché qui n’est plus au goût du jour.  

En effet, la marque qui s’est fait connaître pour ses stylos en plastique n’est plus dans l’air du temps. Et ce, sans compter le fait que l’écriture papier a connu une décroissance sans précédent avec l’avènement des outils digitaux. Avec le partenariat que Bic vient de conclure, c’est un virage essentiel pour la marque. 

« Les produits de Rocketbook permettent de résoudre le défi majeur d’un grand nombre de consommateurs: partager et stocker rapidement et efficacement leurs notes manuscrites, dans le respect de l’environnement. Nous franchissons aujourd’hui une nouvelle étape, celle du rapprochement de l’écriture manuscrite et du digital », explique Gonzalve Bich, le directeur général du fleuron français.

La start-up Rocketbook commercialise un cahier connecté et réutilisable. Grâce à un stylo effaçable, il permet de sauvegarder et de télécharger sur le cloud les notes manuscrites. 

Rocketbook et Bic : une équipe gagnante 

Rocketbook est née à Boston en 2014 et jouit d’un grand succès. L’entreprise revendique une rentabilité et une croissance conséquentes. En effet, pour l’année 2019-2020, on parle d’un chiffre d’affaires de 27 millions d’euros, soit 35 % d’augmentation pour la start-up. 

Pour Bic, ce rapprochement est tout trouvé. “Nous entrons dans l’écriture dématérialisée avec des solutions simples, que nous voulons démocratiser. Le Rocketbook est l’un des produits les moins chers du marché”, a précisé le directeur de l’innovation chez Bic. 

D’ici la fin de l’année, la société complètera le rachat de la start-up américaine. Ainsi, ce sera aussi l’occasion pour cette dernière de déployer ses ventes sur le marché européen, alors que, jusqu’à présent, 70 % de ses ventes se font outre-atlantique. De l’autre côté, pour Bic, ce nouveau partenariat sera un second souffle. En effet, l’entreprise a connu une décroissance de 15,9 % au cours des derniers mois malgré des ventes dans 160 pays à hauteur de 1,3 milliard d’euros. Il ne fait aucun doute que cette entrée dans l’écriture numérique se présente comme une voie d’avenir.