Le constructeur de bus et le spécialiste des technologies de transport autonome ont entamé des discussions en vue d’une possible alliance. Ensemble, Bluebus et Navya pourraient faire voyager des bus autonomes de 6 mètres de long. Un projet qui devrait voir le jour dès qu’un accord sera officialisé.

Les bus électriques de Bluebus et le logiciel de conduite de Navya

C’est une collaboration toute trouvée pour Bluebus et Navya qui ont mutuellement beaucoup à s’apporter. En effet, d’un côté, Bluebus, la filiale du groupe Bolloré, fournira sa plateforme déjà dotée d’une centaine de bus électriques. La compagnie se dit prête à confier ses véhicules pour leur donner une nouvelle dimension. 

« Nous sommes ravis de continuer notre démarche partenariale de recherche et développement avec la société Navya », confie Jean-Luc Monfort, le président de Bluebus, fier de contribuer au « mobilités de demain ». Il estime que « cette collaboration s’inscrit dans la stratégie d’amélioration constante des véhicules de la gamme Bluebus »

D’un autre côté, la compagnie lyonnaise Navya sera aux commandes de la technologie. Cette alliance correspond d’ailleurs parfaitement à sa nouvelle stratégie. En effet, si elle se dédiait autrefois à la fabrication de navettes autonomes, elle souhaite désormais se consacrer à fournir son système robotisé aux différents constructeurs. Loin de ses petits véhicules à faible capacité (15 personnes maximum), ce projet de bus hors norme est un défi de taille pour Navya.

« Les véhicules et les technologies développées par le groupe Bolloré trouveront, grâce aux systèmes de Navya, des débouchés supplémentaires très intéressants. Ce partenariat devrait permettre à Navya de franchir une étape majeure dans son développement avec la fourniture d’un service de mobilité autonome, électrique, durable et déployable à plus grande échelle auprès des collectivités et de nos partenaires », explique Étienne Hermite, président du directoire de Navya.   

Un accord de partenariat en chemin

Bluebus et Navya n’en sont encore qu’au stade des discussions préliminaires. On peut toutefois s’attendre à un débouché rapide. Les deux entreprises ont, en effet, confirmé leur volonté de poursuivre les échanges après des premières discussions jugées « fructueuses ». Elles ont d’ailleurs d’ores et déjà signé une lettre d’intention non contraignante. Cette dernière fait office de pré-engagement. 

Une fois que les modalités du partenariat seront détaillées, l’objectif sera donc de formaliser un accord rapidement. Les deux sociétés pourront ainsi approfondir le périmètre de leur projet commun. Les prochains travaux permettront également de peaufiner la stratégie de mise en marché de leur bus autonome.