CMA CGM et ENGIE prévoient de lancer la production de biométhane en France en 2026. Leur but ? Développer l’utilisation de ce carburant renouvelable pour les navires. 

11 000 tonnes de biométhane par an dès 2026 ?

Les entreprises françaises envisagent de construire une installation dans le port du Havre pour produire 11 000 tonnes de biométhane par an à partir de déchets de bois, ont-elles déclaré jeudi dernier dans un communiqué.

Une décision d'investissement sur le projet, qui devrait coûter 150 millions d'euros (157 millions de dollars) et dont CMA CGM et Engie sont les principaux actionnaires, est attendue à la fin de l'année.

Un partenariat entre Engie et CMA CGM

CMA CGM et Engie, qui ont formé un partenariat l'année dernière pour développer des carburants à plus faible teneur en carbone, ont pour objectif de produire jusqu'à 200 000 tonnes par an de gaz renouvelable d'ici 2028 pour approvisionner CMA CGM et d'autres opérateurs maritimes, ont indiqué les sociétés.

CMA CGM a adopté le gaz naturel liquéfié pour certains navires récents, car il est moins polluant que le fioul traditionnellement utilisé pour alimenter les navires.

Cependant, le gaz standard offre des gains limités en termes d'émissions de carbone et CMA CGM étudie le biométhane et le gaz synthétique comme options à plus faible émission de carbone compatibles avec ses navires actuels fonctionnant au gaz.

Une première commande en cours

La société a annoncé début juin qu'elle avait passé une première commande de navires fonctionnant au méthanol, un carburant également étudié par son grand rival Maersk dans le cadre de la décarbonisation de sa flotte.