Le parcours emploi compétences est un contrat de travail qui permet d’accompagner sur la durée des personnes éloignées de l’emploi. Il peut prendre la forme d’un CDI ou d’un CDD et offre aux bénéficiaires un accompagnement spécifique sur le long terme.

Le parcours emploi compétences, qu’est-ce que c’est ?

Le parcours emploi compétences (PEC) est aussi appelé le CUI-CAE : le contrat unique d’insertion – contrat d’accompagnement dans l’emploi. Ce type de contrat a été mis en place en 2018 en vue d’inclure de manière durable dans l’emploi des personnes qui sont éloignées du marché du travail.

Les contrats PEC reposent ainsi sur un triptyque emploi, formation et accompagnement. Le but étant de proposer un emploi, de faciliter l’accès aux informations et aux formations puis d’offrir un accompagnement tout au long du contrat.

Ce sont les conseillers de pôle emploi qui orientent certains travailleurs vers le PEC. Sur le plan financier, c’est l’AFPA qui offre des aides pour inciter les entreprises à participer. Ces dernières sont financées par le plan d’investissement dans les compétences.

À qui est destiné le parcours emploi compétences ?

Côté travailleurs

Les contrats PEC sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail. Cela inclut notamment les travailleurs handicapés, les résidents des quartiers prioritaires de certaines zones urbaines ou villes, les seniors, les chômeurs de longue durée, etc.

En pratique, l’orientation de ces catégories de demandeurs d’emploi vers un parcours emploi compétences repose sur le diagnostic d’un conseiller du service public de l’emploi. Ainsi, seul un conseiller pôle emploi peut déterminer et désigner quels demandeurs d’emploi ont droit au PEC.

Côté employeurs

Du côté des employeurs, la prescription du PEC se fait en faveur de ceux qui travaillent dans les secteurs non-marchands. En plus de cela, l’employeur doit démontrer certaines compétences ou capacités :

  • Il doit être en mesure et en capacité d’accompagner au quotidien la personne,
  • Il doit permettre l’accès à la formation et à l’acquisition de compétences. Cela peut par exemple inclure :
    • Un VAE,
    • L’acquisition de nouvelles compétences,
    • Une période de professionnalisation,
    • Une remise à niveau,
    • Ou bien de la pré-qualification, etc.
  • Le poste et les missions confiées doivent aussi être pensés et prévus pour permettre de développer la maîtrise de comportements professionnels et de compétences techniques. Ces dernières doivent dans l’idéal être des compétences transférables pour que le bénéficiaire du PEC puisse éventuellement s’ouvrir par la suite à d’autres métiers qui recrutent.

Comment le mettre en place ?

Suite à un diagnostic réalisé par un conseiller pôle emploi qui recommande l’orientation en PEC d’un demandeur d’emploi, le projet est ensuite mis en place en trois phases.

La première consiste en un entretien tripartite. Il permet de réunir le référent prescripteur du PEC, l’employeur et le futur salarié. Le but est de formaliser les engagements du travailleur et de l’employeur et de détailler les compétences que le poste doit permettre d’acquérir. L’employeur et le prescripteur y négocient également le montant des aides accordées par l’État aux employeurs. Exprimées en Smic brut, celles-ci peuvent représenter 30 % à 60 % du salaire du travailleur. 

La seconde étape est caractérisée par le suivi du contrat. Ceci se fait durant toute la durée du PEC. Pour faciliter le suivi, ce dernier est généralement dématérialisé et prend la forme d’un livret de suivi digital où les trois parties inscrivent leurs commentaires.

Enfin, à l’approche de la fin du contrat, les trois parties se rencontrent à nouveau pour un entretien de sortie. Cette entrevue doit se dérouler 1 à 3 mois avant la fin du PEC et doit :

  • Permettre de maintenir le bénéficiaire dans une posture de recherche active d’emploi,
  • Faire le point sur les compétences acquises durant la période de travail,
  • Évaluer la possibilité d’un renouvellement de l’aide de l’employeur pour un prolongement du PEC,
  • Et mobiliser des prestations et / ou enclencher des actions de formations complémentaires aux compétences acquises sur la période.