Le concept d’éco-branding s’inscrit dans une démarche éco-responsable qui consiste à réduire l’impact environnemental de la communication. La démarche intervient sur quatre dimensions : les logos, les couleurs, les typos et l’UI. 

Qu’est-ce que l’éco-branding ? 

Créé par Sylvain Boyé, l’éco-branding est le fait d’intégrer une réflexion éco-responsable dans la création de l’image de marque. Aussi appelé éco-conception, son process veut limiter l’impact environnemental de l’image de marque en réduisant les éléments graphiques. Par exemple, la simplification d’un logo permettrait de réduire l’encre utilisée, elle aurait donc un double impact : écologique et économique. À condition de ne pas multiplier les supports. 

La démarche vient influer sur tous les éléments graphiques d’une marque : le logo, la couleur, la typographie, l’illustration. Cependant, elle intervient également dans le choix du site web, l’illustration, le choix de l’encre ou encore du papier. 

L’éco-branding s’inscrit ainsi dans les stratégies RSE et de développement durable. 

Quels sont les piliers de l’éco-branding ? 

Ce mode de réflexion s’articule autour de trois piliers de réflexion. Une communication sous le prisme de l’éco-branding doit prendre en compte la performance visuelle, la performance écologique et la performance économique. 

Tout d’abord, la performance visuelle est le fait, comme pour une conception d’identité visuelle classique, de réfléchir à l’impact visuel qu’aura le visuel. Autrement dit, sera-t-il reconnaissable et retenu ? 

La démarche prend ensuite en compte la dimension écologique du visuel. Elle s’oriente vers une production dans laquelle les éléments sont limités pour minimiser l’impact environnemental de la marque. 

Enfin, la performance économique joue un rôle non négligeable dans la conception éco-brandée car elle doit pouvoir réduire les coûts sur la chaine de production, de la conception à la diffusion. 

La mise en application d’une communication éco-branding 

L’éco-branding peut influer beaucoup d’éléments graphiques et visuels de la marque, en passant de la couleur à l’UI. 

L’éco-logo

L’objectif avec l’éco-conception est que le logo consomme moins d’encre à l’impression. Afin de limiter cet impact écologique, il faudra affiner les traits ou pourquoi pas, limiter les aplats de couleurs. Par conséquence, les éco-logos s’identifient par leur aspect épuré. 

Les éco-couleurs 

La couleur peut avoir un impact éco-responsable en fonction des choix faits par la marque. Concrètement, il faut privilégier l’utilisation des couleurs CMJN tirées de la quadrichromie. La couleur se crée alors avec l’addition de pourcentage des quatre teintes : cyan, magenta, jaune et noir. Pour une éco-couleur, la somme de ces quatre couleurs ne doit pas dépasser les 100 %. Un guide des éco-couleurs est également disponible en open-source et propose plus de 150 références éco-responsables. 

En plus de l’usage des couleurs CMJN, la colorimétrie peut par ailleurs impacter l’aspect éco-branding. Il s’agit de réduire l’intensité d’une couleur sans que cela se voie à l’œil nu, tout en utilisant moins d’encre. 

Les éco-fonts 

Un éco-fonds se réfère à la typographie choisie. En effet, plus une typographie est fine et étroite, moins elle va utiliser d’encre. Certaines fonts classiques peuvent faire office d’éco-fonts, comme la Century Gothique ou la Times New Roman.

Cependant, depuis quelques temps, des typographies pensées pour l’éco-branding ont vu le jour. Conçues par une agence, les polices Vera Sans ou Spranq Eco font partie de cette nouvelle génération de fonts. 

L’éco-UI 

Enfin, l’UI, l’un des éléments principaux de l’éco-conception, participe aussi à la démarche éco-branding, car il peut influer sur la consommation d’énergie et celle de la bande passante dont le site ou l’application a besoin. Il définit également la place utilisée sur les serveurs et la durée des batteries. Pour ce faire, la marque mise souvent sur une réduction de la luminosité ou sur la réduction de la taille des fichiers.