C’est la start-up Storelift qui a imaginé Boxy, une boutique tout automatisée aménagée dans un conteneur. L’objectif principal est de faciliter le quotidien des consommateurs et libérer les contraintes habituelles des courses. L’idée étant de concevoir un point de vente sans caisse, simple et facile d’accès. Il faut savoir que tout le concept est basé sur la reconnaissance d’images.

De nouvelles installations en région parisienne

La première supérette Boxy a ouverte en juillet en région parisienne, financé par une levée de fonds de 5 millions d’euros. Depuis début août, une a été implantée au port de Gennevilliers (92). C’est donc tout naturellement qu’une nouvelle supérette Boxy sera mis en service dans une dizaine de jours au parc Icade de Rungis (94).

D’ailleurs, l’entreprise a choisi ses implantations en ciblant les zones où l’on trouve le moins de commerces de proximité. Elle s’est également alignée sur les prix des grandes surfaces aux alentours.

Ces points de vente ont le format d’un container d’une surface de 15m2. Une simple alimentation électrique est nécessaire pour son fonctionnement. Son contenu est pensé de sorte à répondre à des besoins multiples pour permettre un accès aux produits du quotidien ou bien de « snacking ». On y dénombre entre 200 à 300 références de produit.

Les magasins sont dits autonomes et ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Seul, le réassort requiert une gestion quotidienne en externe. Celle-ci est assurée par les équipes de Storelift, dont les entrepôts se trouvent à Ivry-sur-Seine. Elle passe au mieux trois fois par jour pour assurer le stock.

La supérette Boxy et sa technologie innovante

Pour accèder au point de vente, le consommateur passe par une application mobile. L’identification par smartphone est donc nécessaire pour entrer. Ensuite, la technologie détecte les articles choisis au fur et à mesure. Puis, Boxy facture le client au moment de sa sortie. Le ticket de caisse est envoyé au format digital sous quelques minutes.

« L’intelligence artificielle n’est jamais fiable à 100%. C’est pour ça que nous avons complété notre technologie par des capteurs de poids. Cela permet d’atteindre des taux d’erreurs entre 1% et 2% » indique David Gabai, co-fondateur de Storelift.

Cette technologie permet de supprimer l’étape du passage en caisse, qu’elle soit présentielle ou en libre service. La reconnaissance des produits sélectionnés se fait par une balance qui enregistre les variations de poids en temps réel. Chaque article détecté est alors enregistré dans un panier virtuel.

En plus, le client est débité que dans les 24h suite à son achat. Ce qui signifie que pour toute erreur constatée, la prise en charge est rapide.

La supérette Boxy révolutionne les courses

« Notre ambition est d’inscrire ce nouveau commerce dans les habitudes des Français. La crise du Covid-19 a accentué le besoin d’une offre de proximité et essentialisée, et mis en lumière la volonté de consommer différemment : bio, local et à des prix accessibles » conclut David Gabai.

Pour trouver la clé de la réussite, les données sont collectées pour identifier les références les plus plébiscitées. Ces données sont également mises à profit pour obtenir un bon niveau de qualité opérationnelle.

La technologie aide également à contrôler les incivilités potentielles. En effet, dès que le client entre, on lui demande une autorisation pour l’utilisation de sa carte bancaire, ce qui autorise le prélèvement d’une amende dans le cas d’un éventuel vandalisme. Les co-fondateurs ont également réflé­chi à différents scénarios si Boxy faisait face à tous dégâts ou graffitis.

Les projets se multiplient, aux Etats-Unis, au Japon comme en France. Les supermarchés sans caisses seront-ils les magasins de demain ?