Blablacar annonce la suspension de Blablabus, une des opérations de la compagnie de transport. La reprise ne serait pas prévue avant le printemps 2021 à cause de la crise sanitaire de la Covid-19.

Ce mercredi 18 novembre au matin, le directeur général de Blablacar, Nicolas Brusson dit « On veut éviter de faire le yo-yo : relancer pour Noël, refermer début janvier ».

L’impact de la crise sanitaire sur Blablacar

L’opération Blablabus, anciennement appelée OuiBus, est suspendue jusqu’au printemps 2021 minimum en Europe.

C’est donc la seconde fois que Blablabus se plie aux règles du confinement. Les cars ont disparu de la circulation durant la période du premier confinement au printemps dernier. Puis, cet été le trafic des cars a repris à seulement 70% de sa capacité enregistrée pour l’année 2019. Mais, durant les vacances scolaires en octobre dernier, avec le reconfinement, les réservations de Blablabus ont chuté de presque 75%.

Pour un minimum d’organisation, les PME qui fournissent les cars sont informées de la suspension de Blablabus. Et pour Nicolas Brusson, « Ça fait moins de mal à tout le monde dans une période où il est très peu probable qu’on arrive à remplir les bus ». Et ce, surtout en période de chômage partiel.

Cependant, les personnes qui avaient déjà réservé leur billet Blablabus vont se voir rembourser de la somme du trajet qu’ils avaient payée.

À savoir, Flixbus, le concurrent direct de Blablabus, a également confiné ses bus jusqu’à nouvel ordre. Et ce, depuis le 2 novembre sur ses lignes françaises, même si les lignes internationales restent ouvertes pour permettre de se déplacer en sécurité.

Suspension de Blablabus mais maintien du covoiturage

Comme Blablacar suspend son opération Blablabus, il mise tout sur le covoiturage en ce temps de seconde vague de confinement. Il permet de répondre à la demande et aux besoins de transports de manière plus flexible. Le covoiturage permet également de desservir des villes ou endroits très peu fréquentés à la demande du voyageur.

En général, les personnes se sentent plus à l’aise de partager une voiture avec quelques personnes, plutôt qu’un bus. Elles veulent minimiser le nombre de personnes avec qui elles rentrent en contact. 

« Le groupe transporté est beaucoup moins important dans une voiture particulière que dans un car, ce qui rassure les passagers qui craignent d’être contaminés ou qui ne veulent pas contaminer d’autres personnes », dit Nicolas Brusson.

Néanmoins, les personnes doivent respecter le protocole sanitaire.

Le covoiturage reste tout de même, en ces temps de crise, le transport en commun le plus apprécié. Cela permet à Blablacar de rebondir et de ne pas arrêter complètement son activité. Et ce, contrairement à la SNCF et aux compagnies aériennes, par exemple, qui n’ont qu’un type d’opérations dans leur porte-feuille de services. 

« On ne gère par le réseau comme pour une ligne d’autocar, on est simplement présent pour sécuriser les transactions et que conducteurs et passagers se rencontrent. Dans une période où l’offre de transports est limitée, le réseau de covoiturage s’adapte rapidement, les gens cherchent des alternatives et offre et demande s’équilibrent presque naturellement ».