L’histoire se répète pour ManoMano qui vient d’effectuer une énième levée de fonds en France, cette fois d’une ampleur exceptionnelle. C’est un financement record de 355 millions de dollars que le géant du e-commerce, spécialiste du bricolage, vient de récolter. La marketplace se hisse ainsi au premier rang des licornes françaises

Levée de fonds française : 355 millions $ pour la marketplace numéro 1 du bricolage 

La semaine de la FrenchTech se clôture avec ManoMano en haut du tableau au titre des levées de fonds. Depuis plusieurs années, la scale-up parisienne multiplie les tours de table et progresse crescendo. Après avoir récolté 13 millions d’euros en 2016, 60 en 2017, 110 en 2019 et 125 en 2020, l’entreprise vient de conclure une série F à hauteur de 355 millions de dollars (300 millions d’euros environ). 

Pour ce dernier tour de table historique, ManoMano a été appuyée par Dragoneer Investment Group. Cet acteur américain influent est impliqué auprès des plus grands tels que Airbnb, Uber, Slack ou encore Spotify. Les investisseurs historiques ont, eux aussi, mis la main à la poche : Temasek, General Atlantic, Eurazeo, BpiFrance, Aglaé Ventures, Kismet Holdings et Armat Group. 

Avec cette dernière levée de fonds, ManoMano souhaite consolider sa stratégie d’expansion en Europe. La marketplace envisage notamment de renforcer son implantation en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie et en Espagne. “Aujourd’hui, [ces pays] représentent 40 % de notre chiffre d’affaires contre 20 % il y a deux ans”, précise Philippe de Chanville, cofondateur de ManoMano. L’entreprise ambitionne d’atteindre 30 % d’ici à quatre ans. 

Levée de fonds en France, ManoMano

ManoMano passe en tête de liste des licornes françaises

Ce nouveau capital valorise la scale-up à 2,6 milliards, ce qui la place tout en haut de l’affiche des licornes (start-up valorisée à plus de 1 milliard de dollars) tricolores, devant BlaBlaCar, Alan et Mirakl. Dans un domaine qui peine à adopter le numérique, ManoMano a su se démarquer avec sa marketplace. Une position dans laquelle l’entreprise s’est d’autant plus confortée durant la crise. 

“On a connu un pic de demandes phénoménal, mais il s’est maintenu, malgré la réouverture des magasins”, affirme le concurrent des acteurs traditionnels tels que Leroy-Merlin ou Bricorama. “Le timing est aussi idéal, car l’accélération de la digitalisation de notre marché a fait naître des opportunités importantes pendant cette période que nous avons su saisir”, précise Olivier Vaury, le directeur financier. ManoMano compte donc poursuivre sur la lancée d’une ascension exponentielle. Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle levée de fonds toujours plus impressionnante ?